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Tout récemment, j'ai été traversé par cette question : lisons-nous Sri Aurobindo, Mère, Satprem... pour notre érudition ou pour notre transformation ? Je ne m'étais jamais posé la question et je me demande pourquoi elle est venue.

Peut-être parce que j'ai remarqué quelque chose, qui m'a un peu stupéfié, et qu'il est peut-être utile de partager.

J'ai vraiment beaucoup aimé les six derniers chapitres de La vie divine publiés sous le titre de L'Évolution spirituelle ; à tel point, que je me souviens il y deux ou trois ans, l'avoir lu plusieurs fois de suite. Et puis, j'ai regardé des dizaines de vidéos d'1 h 30 de Sraddhalu qui revient très minutieusement, parfois mot à mot, sur les deux premiers chapitres. Et pourtant, en toute franchise, si l'on me demandait de présenter le premier chapitre dans lequel Sri Aurobindo revient sur les différentes théories de l'évolution, y compris en prenant en compte ce qui semble nier l'évolution, je serais assez embêté et je ne pourrais sans doute pas parler plus de cinq minutes.

Si je ne m'étais jamais posé la question sous cette forme, je me suis déjà demandé comment se passe l'intégration de ce que nous lisons et comment transformer ce que nous lisons en expérience.

Ainsi, d'un côté, nous avons la lecture d'un livre entier, d'un chapitre entier, d'un paragraphe entier... qui apparemment n'enclenche pas grand chose, comme si l'immense connaissance des livres de Sri Aurobindo descendait dans les profondeurs de l'être, et de l'autre, l'observation mainte fois constatée que, lorsque je rattache une expérience intérieure à quelque chose que j'ai pu lire dans les œuvres de Sri Aurobindo, Mère et Satprem, c'est toujours deux mots, trois mots. Tout à coup, une expérience arrive et presque simultanément, des deux out trois mots me reviennent en mémoire ; c'est arrivé des dizaines et des dizaines de fois.

Par exemple, avant hier, dans une profonde intériorisation, il ne se passait apparemment pas grand chose, quand tout à coup, je me suis rappelé une phrase de Mère qui parlait de quelques chose et, à moins d'une observation très ténue, on ne s'en apercevait pas.

Et alors, tout à coup, ces trois mots : "observation très ténue" ont suffit à enclencher quelque chose. Et tout à coup je me suis mis à avoir une sensation très subtile dans mon corps et très légèrement autour du corps, d'un poudroiement.... une sensation si fine que cela m'a rappelé la farine, ou une poussière très-très fine. Et bien que je n'ai pas vu physiquement de couleur  la sensation était surtout tactile, je dirais que c'était un poudroiement blanc crème avec dedans un peu de rose et de jaune, très-très pâle, comme des couleurs pastels.

Quelques jours plus tard, je découvrais le texte de Satprem des Carnets du 28 décembre 1997 sur la poudre et le mortier  publié dans un article précédent. Souvent aussi j'ai remarqué la proximité d'une expérience avec une lecture, parfois avant, parfois après.

Revoir l'article

🌸

Pour en revenir à cette perception d'un poudroiement...

Mère a parlé du poudroiement supramental. Je ne me souviens pas bien et je ne crois pas que c'était cela car, mon impression est que les expériences supramentales sont très-très fortes, à la limite du supportable, alors que ce poudroiement était très-très doux. Sans doute y a-t-il plusieurs types de poudroiement. Et puis le poudroiement supramental est sensé être doré alors que le mien était blanc avec des nuances de rose de de jaune, très-très pâle.

De toute façon, en vérité, je ne pense pas beaucoup au supramental et bien davantage à la transformation psychique et spirituelle qui devrait être à notre portée.

Je reviens à ma question : pourquoi lire un livre, et puis un autre, et encore un autre... comme si c'était pour notre érudition, alors que deux petits mots peuvent suffire à nous ouvrir à une Expérience.

Autre exemple,

Le 16 avril, je publiais l'article une ligne de progression car il y avait dedans quelque chose sur l'importance de l’acceptation qui m'a fait une forte impression.

Revoir l'article

Voici le passage de l'Agenda du 17 décembre 1960 qui m'a tant marqué et continue de me travailler... presque comme un problème CONCRET !

Eh bien, cet état-là est très dangereux, cet état d’endurance : cette endurance qui ne se laisse bouleverser par rien. Et c’est pourtant indispensable, parce qu’il faut tout accepter avant de pouvoir rien transformer.

C’est ce que Sri Aurobindo avait toujours dit : d’abord il faut tout accepter – accepter comme venant du Divin, comme la Volonté divine ; accepter sans dégoût, sans regret, sans chagrin, sans aucun énervement. Accepter avec une égalité parfaite. Et c’est seulement après cela que vous pouvez dire : maintenant nous allons travailler pour que ça change.

Mais travailler pour changer avant d’avoir atteint à l’égalité parfaite, c’est impossible. C’est cela que j’ai appris pendant ces dernières années.

Et pour chaque détail c’est comme cela. D’abord : « Que Ta Volonté soit faite », et puis, après, « La Volonté de demain » : ça, ça disparaîtra. Mais d’abord accepter.

Et puis, la vie se déroule, et on fait ceci et on fait cela, et je me lance dans lecture d'autre chose, des pages et des pages... et la clef si essentielle, si pratique, reste négligée. Alors je me suis demandé si j'étais allé AU BOUT de ma capacité d'acceptation.

Oui, j'en ai l'expérience comme ça, plus ou moins profondément, plus ou moins durablement... mais c'est encore du survol, et quand dans mes intériorisations je suis face à quelque chose de désagréable, c'est encore une acceptation trop incomplète ; c'est encore loin d'être une acceptation sans dégoût, sans regret, sans chagrin et sans énervement.

Et puis, même si n'importe quel livre de Sri Aurobindo, Mère, Satprem, n'importe laquelle de leur parole est capable d'induire une expérience, tout de même, il y a des livres qui pour nous, sont plus forts. Et j'ai remarqué que l'Agenda et les Carnets me touchent particulièrement – peut-être parce que Mère et Satprem se coltinent les difficultés du corps, qu'ils sont dans l'Expérience directe : la force du témoignage vécu.

La vie divine aussi enclenche quelque chose, un émerveillement devant l'immensité de Sa connaissance, Savitri, un émerveillement plus émotif, plus psychique avec la merveille traduction de Satprem, d'autres textes aussi sans doute, mais l'Agenda et les Carnets, malgré tout, semblent toucher une autre profondeur...

Bref... je nous invite à nous demander, encore une fois, ce que nous lisons, pourquoi nous lisons, et comment nous lisons.

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