Quelques réflexions politiques partagées sur X
Je vais sans doute me faire incendier... 🙂 🔥
Un peu exaspéré par toutes les platitudes que l'on trouve sur X, – ou pour être plus nuancé, si ce ne sont pas des platitudes, toutes les choses "intelligentes" que l'on peu lire ne dépassent jamais le mental. Bref, au fur et à mesure que la conscience spirituelle ou psychique se développe, cela devient plus difficile de suivre l'actualité des événements, si bien que j'ai tout à coup eu envie de secouer le cocotier ! La noix de coco en Inde... c'est l'ego.
Il faudrait une revue, un magazine de combat, qui parte en combat contre toutes les idées ordinaires, et alors tous ces aphorismes seraient comme... oui, comme les chefs d'armée du combat (comme ceux sur les docteurs, par exemple). Une revue qui aurait pour but : «Démolissons les vieilles idoles. » Quelque chose comme cela. On pourrait faire une revue comme cela, ce serait très intéressant – une revue de combat.
La Mère – 24 mai 1962
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1. Selon M. Chouard, la cause des causes de tous nos problèmes viendrait du fait que nous n'avons pas de constitution. Si l'on suit sa pensée, apparemment nous pouvons le voir ainsi, c'est un point de vue qui se défend. Mais si ce n'était qu'une apparence ? Il me semble plutôt que la cause des causes de tous nos malheurs, c'est l'Ignorance.
Mais à quoi ça sert que Sri Aurobindo se décarcasse à ouvrir un chemin avec sa "Synthèse des Yogas", dont le Livre 2 est "Le yoga de la Connaissance intégrale" si nous préférons rester dans l'ignorance ?
À quoi sert toute la connaissance des Upanishad qui nous dit que "Quand Cela est connu, tout est connu", si nous préférons rester dans l'ignorance ?
Au lieu d'essayer de résoudre nos problèmes à partir d'un niveau de conscience (le mental, l'intellect, la raison...) qui n'a jamais pu les résoudre, et ne le pourra jamais.... il me semble qu'il serait plus judicieux de nous ouvrir à des niveaux de conscience et de connaissance plus élevés, plus profonds, plus vastes et plus vrais.
2. Si l'on admet que l'ignorance est la vraie cause de tous nos malheurs, alors il convient de trouver comment sortir de notre conscience ignorante et d'entrer dans une conscience de connaissance.
Au-dessus de notre mental ordinaire, habituel, nous avons un mental supérieur, un mental illuminé, un mental intuitif, le surmental et puis la fameuse conscience supramentale.
Sri Aurobindo a magistralement décrit ces différents plans de conscience, avec leurs différentes caractéristiques. Mais en introduction, je vous invite à découvrir cette vidéo EN FRANÇAIS de Sraddhalu, un scientifique de formation, qui est arrivé à l'Ashram de Sri Aurobindo alors qu'il n'était qu'un enfant.
3. Si l'on remonte dans la longue histoire de l'humanité, il fut un temps où le Pouvoir religieux (les brahmanes) était très fort et nous avons connu les sacrifices humains des mayas, l'inquisition...
Et puis l'humanité a connu une période ou le Pouvoir était détenu par les Rois, l'aristocratie (les Kshatriya) et nous avons aussi fait l'expérience de toutes sortes d'abus.
Et puis maintenant le Pouvoir est détenu d'une façon tout aussi démentielle par une oligarchie financière, les marchands (les vaïshyas).
Par quel miracle, si le pouvoir revient au peuple (les shûdras), comme beaucoup semblent y aspirer, serions-nous meilleur que les autres ?
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4. Nous voyons bien que le monde ne tourne pas rond et la solution résiderait dans une nouvelle constitution qui serait rédigée de telle sorte que pour chaque problème repéré, il y aurait toutes sortes de nouvelles règles. J'invite à méditer l'une des mises en garde de la Mère lorsqu'elle a créé Auroville !
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5. Est-ce qu'il suffit que j'écrive sur un papier : j'ai le pouvoir de léviter, pour avoir ce pouvoir de lévitation ? Ce pouvoir existe, Saint Jean de la Croix, Thérèse d'Avila, d'autres saints sans doute, des yogis en ont témoigné. Mais cela ne se décrète pas sur un bout de papier.
Est-ce qu'il suffit d'écrire sur un bout de papier (la constitution) que le peuple est souverain pour qu'il le soit ?
Le problème de ce monde c'est que tout est faux ! Artificiel et faux ! Rien n'est l'expression VRAIE de ce que l'on est a l'intérieur de soi. Et l'on peut faire une nouvelle constitution et DÉCRÉTER ARBITRAIREMENT que le pouvoir appartient au peuple, ce sera un FAUX POUVOIR ! Parce que la vérité ne va pas du dehors au dedans mais du dedans vers le dehors !
Il y a pourtant un vrai pouvoir qui existe en chaque homme, et ce pouvoir ce n'est pas l'érudition, ce n'est pas l'intellect, ce n'est pas la raison, ce n'est pas la sentimentalité... ce vrai pouvoir, il faudrait le trouver. Sinon, c'est encore une usurpation du pouvoir. Ce vrai pouvoir, c'est le pouvoir de l'Être.
Et si nous sommes nombreux à le trouver individuellement, il est possible (je le suppose) que ce vrai pouvoir se répande collectivement.
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Maintenant, il y a une chose que dit souvent M. Chouard et qui est formidable : On ne peut pas penser à l'endroit avec des mots à l'envers.
Cela rejoint cette célèbre parole de Camus :
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Et cela rejoint cette pensée de Confucius que rapporte quelque fois Asselineau. J'ai demandé à Grok de me situer le contexte, et voici la réponse :
Vous faites référence à une citation célèbre attribuée à Confucius, tirée des Entretiens (Lunyu), plus précisément du livre XIII, chapitre 3.
Voici le contexte et la citation exacte, traduite en français de manière fidèle au texte original :
Contexte :
Un disciple, Zi Lu, demande à Confucius : « Si le seigneur de Wei vous confiait le gouvernement, que feriez-vous en premier ? » Confucius répond en insistant sur l'importance de rétablir la clarté et la vérité dans l'usage des mots, un concept clé de sa philosophie, souvent appelé zhengming (la rectification des noms).
Pour Confucius, les mots doivent refléter la réalité et les rôles sociaux doivent être en accord avec leurs significations véritables pour garantir l'ordre et l'harmonie dans la société.Citation exacte (traduction française) :
« S'il fallait faire quelque chose en premier, ce serait certainement de rectifier les noms. [...] Si les noms ne sont pas corrects, le langage n'est pas en accord avec la vérité des choses. Si le langage n'est pas en accord avec la vérité des choses, les affaires ne peuvent pas être menées à bien. »
(Entretiens, XIII, 3)
Explication :
Confucius souligne que la confusion dans l'usage des mots entraîne des malentendus, des désordres sociaux et une incapacité à gouverner correctement. Par exemple, si un "roi" ne se comporte pas comme un roi ou si un "père" ne remplit pas ses devoirs de père, les termes perdent leur sens, ce qui perturbe l'ordre moral et social. La "rectification des noms" vise à rétablir l'adéquation entre les mots, les rôles et les actions.
Le lendemain matin de cette publication
J'ajoute le commentaire suivant sous cette vidéo :
Monsieur Chouard aime a répéter que la cause des causes de nos malheurs serait notre impuissance politique et que celle-ci viendrait que nous n'avons pas de constitution, que ce que nous appelons "constitution" n'en est pas vraiment une. Admettons ! Ce point de vue se défend et il le défend plutôt bien. Mais si ce n'était qu'une apparence et que dans une réalité plus profonde, la cause des causes de tous nos malheurs était l'Ignorance ?
Il me semble que M. Chouard a repéré nombres de failles dans notre organisation, et que sur chaque faille, il a trouvé, une réponse, un ensemble de parades... et nous aboutissons à quelque chose d’extraordinairement compliqué... qui ne peut pas fonctionner car la vie est plus intelligence que tous les systèmes que nous pouvons inventer, que toutes les ruses que l'intellect peut trouver.
Plutôt que d'essayer de résoudre les problèmes à partir de notre niveau de connaissance ignorante actuel, il me semble que cela serait plus judicieux, et plus efficace, de trouver comment accéder à des niveaux de conscience et de connaissance plus élevés, plus profonds, plus vastes et plus vrais.
Sri Aurobindo, dans "La vie divine", dans "La synthèse des yogas" (en particulier dans le Livre 2 : "Le yoga de la connaissance intégrale"), dans Essai sur la Guîtâ, explique d'une façon assez magistrale qu'au-dessus de notre mental ordinaire il existe d'autres plans de conscience, chacun avec des caractéristiques propres, et des facultés de connaissances particulières.
À notre niveau actuel, nous prenons en compte un point de vue après l'autre. Par exemple, le point de vue économique, démographique, énergétique, historique...etc. Au niveau du mental supérieur, nous devenons capables de voir beaucoup de point de vue en même temps, si ce n'est tous les points de vue, et capable de dégager une solution beaucoup plus harmonieuse.
Plus haut encore, nous avons le mental illuminé où un autre changement de fonctionnement s'opère. Jusque là, nous avons besoin de penser les choses. Avec le mental illuminé, nous voyons les choses directement.
Ensuite, nous avons le mental intuitif qui représente le premier changement absolument décisif. Jusqu'à présent, pour comprendre les choses nous les regardons toujours DE L'EXTÉRIEUR. Avec le mental intuitif nous les comprenons DE L'INTÉRIEUR, nous entrons en contact avec l'essence de la chose que nous observons, avec sa vérité intérieure. Tant que nous regardons les choses de l'extérieur, l'apparence des formes peut nous tromper... quand nous sommes en communion avec l'être même de la chose, avec l'intuition pure (si elle n'est pas déformée par les a priori du mental, par nos émotions...) il n'y a plus d'erreur possible. Nous entrons, avec le niveau de conscience du mental intuitif, dans ce que Sri Aurobindo a appelé la connaissance par identité : c'est un phénomène de conscience : nous savons la chose exactement telle qu'elle est, parce que, le temps de l’identification, nous sommes cette chose. À ce stade, la connaissance n'est plus le laborieux processus que nous avons au niveau de notre mental ordinaire actuel, la connaissance devient naturelle et spontanée.
Mais c'est encore une connaissance partielle parce que nous ne connaissons que la chose toute seule. Avec le surmental, nous nous ouvrons à l'aspect universel, cosmique et nous voyons la chose dans sa vérité dans sa relation avec tout son environnement, voir avec le tout.
Nous sommes là au somment de la conscience mentale.
Et plus haut encore, nous avons ce que Sri Aurobindo a appelé la Conscience Supramentale et que les rishis védiques appelaient la Conscience-de-Vérité.
Le mot supramental est trompeur en ce sens que, jusqu'au surmental, il y a en quelque sorte une ligne de progression. Avec le supramental, Sri Aurobindo explique qu'il y a un basculement, que c'est un tout autre mode de fonctionnement :
"Le supramental, par définition, est la Conscience-de-Vérité, la Vérité en possession d'elle-même et s'accomplissant elle-même par son propre pouvoir." Sri Aurobindo – Lettres sur le Yoga
"Par essence, le Supramental est une conscience-de-vérité, une conscience à jamais libre de l'Ignorance qui forme la base de notre existence naturelle ou évolutive présente à partir de laquelle la nature en nous s'efforce de parvenir à la connaissance de soi et à la connaissance du monde, à la conscience vraie et à l'utilisation vraie de notre existence en cet univers. Parce que le Supramental est une conscience-de-vérité, cette connaissance est innée en lui et ce pouvoir d'existence vraie est spontané : sa marche est droite, il peut aller directement à son but, son champ est large et peut même devenir illimité. Car sa nature même est la connaissance ; il n'a pas besoin d'acquérir la connaissance : il la possède de plein droit." Sri Aurobindo – La Manifestation supramentale sur la terre
Alors pour conclure, nous pouvons continuer d'essayer de résoudre nos problèmes avec notre niveau de conscience actuel, avec cette connaissance tâtonnante a demi éclairée...
Ou bien nous pouvons commencer par reconnaître que l'érudition n'est pas la connaissance, reconnaître qu'au-dessus de notre intelligence, il est des niveaux plus élevés d'intelligence...
Notre niveau de connaissance actuel n'est pas brillant : nos actions sont pleines d'ignorance, notre connaissance elle-même est pleine d'ignorance, même notre amour est parsemé d'ignorance.
Mais nous ne sommes pas condamnés a rester dans cette ignorance crasse, et nous pouvons étudier et GRANDIR en conscience, alors très probablement, inévitablement, les solutions que nous trouverons seront plus satisfaisantes, plus efficaces et plus vraies...
Puisse la Paix et la Lumière et la Force nous guider et nous soutenir dans notre chemin...