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La Mère – Prières et Méditations

 

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3 novembre 1912

... Ta Lumière est en moi comme un feu vivifiant et Ton divin Amour me pénètre : de tout mon être j’aspire à ce que Tu règnes en Souverain Seigneur dans ce corps qui veut devenir Ton instrument docile et Ton fidèle serviteur.

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26 novembre 1912

Quel cantique d’action de grâces ne devrais-je pas Te chanter à chaque instant ! Partout et en toute chose autour de moi Tu Te manifestes ; en moi Ta conscience et Ta volonté s’expriment de plus en plus clairement, au point que j’ai presque totalement perdu cette grossière illusion du « moi » et du « mien ». Si quelques ombres encore, quelques bavures se laissent voir dans cette grande Lumière qui Te manifeste, comment supporteront-elles longtemps l’éclat merveilleux de Ton splendide Amour. Ce matin la conscience que j’ai eue de ce que Tu fais de cet être qui fut moi peut se traduire à peu près par un monumental diamant taillé à facettes géométriques et régulières ; diamant par la cohésion, la fermeté, la limpidité incolore, la transparence, mais flamme éclatante et radieuse dans sa vie intense et progressive. Mais c’était plus et mieux que tout cela puisque toute sensation extérieure ou intérieure était dépassée et que cette image ne s’est présentée à mon mental qu’au fur et à mesure que je rentrais en contact conscient avec le monde extérieur.

C’est Toi qui rends l’expérience féconde, c’est Toi qui fais que la vie est progressive, c’est Toi qui obliges l’obscurité à se dissoudre instantanément devant la Lumière, c’est Toi qui donnes toute sa puissance à l’Amour, c’est Toi qui soulèves partout la matière dans cette merveilleuse et ardente aspiration, dans cette soif sublime d’Éternité.

Toi partout et toujours ; rien que Toi dans l’essence et dans la manifestation …

Ombre, illusion, dissipez-vous ; souffrance, évanouis-toi : Seigneur Suprême, n’es-Tu pas là !

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7 décembre 1912

Comme une flamme qui brûle silencieusement, comme un parfum qui monte tout droit, sans vaciller, mon amour va vers Toi ; et comme l’enfant qui ne raisonne pas et ne s’inquiète de rien, je me confie à Toi pour que Ta Volonté soit faite, que Ta Lumière se manifeste, que Ta Paix rayonne et que Ton Amour couvre le monde. Quand Tu le voudras je serai en Toi, Toi-même, sans aucune distinction ; et j’attends cette heure bénie sans impatience d’aucune sorte, en me laissant couler irrésistiblement vers elle comme le fleuve paisible coule vers l’océan sans bornes.

Ta Paix est en moi et dans cette Paix je ne vois plus que Toi présent en toute chose, avec le calme de l’Éternité.

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17 juin 1913

Permets, Seigneur, que je sois comme un feu qui éclaire et réchauffe, comme une source qui désaltère, comme un arbre qui abrite et protège… les hommes sont si malheureux et si ignorants et ont tant besoin d’être aidés.

Ma confiance en Toi, ma certitude intérieure grandissent de jour en jour ; et de jour en jour aussi je sens Ton Amour plus vivant en mon cœur, Ta Lumière plus éclatante et plus douce à la fois ; et de plus en plus je ne puis distinguer Ton Œuvre de ma vie et mon individualité de la terre tout entière.

Seigneur, Seigneur, Ta Splendeur est infinie, Ta Vérité est merveilleuse; et Ton Amour tout-puissant sauvera le monde.

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16 décembre 1913

L’amour pur et désintéressé, Ton amour dans ce que nous pouvons en percevoir et en manifester, est la seule clef qui puisse ouvrir les cœurs à Ta recherche. Ceux qui suivent le chemin intellectuel peuvent avoir une conception très haute et très vraie ; ils peuvent savoir ce qu’est la vie véritable, la vie Une avec Toi, mais ils ne la connaissent pas ; ils n’ont aucune expérience intérieure de cette vie et ils ignorent tout contact avec Toi. Ceux-là, ceux qui savent intellectuellement et qui se sont enfermés pour l’action dans une construction qui leur paraît la meilleure, sont de tous les plus difficiles à convertir ; on a plus de peine à éveiller en eux la conscience du Divin qu’en n’importe quel autre être de bonne volonté. Seul l’amour peut accomplir ce miracle, car l’amour ouvre toutes les portes, pénètre tous les murs, franchit tous les obstacles. Et un peu d’amour vrai fait plus que les plus beaux discours.

Seigneur, laisse éclore en moi cette pure fleur d’amour afin qu’elle parfume tous ceux qui s’approchent de nous et que ce parfum les sanctifie.

Dans cet amour se trouvent la paix et la joie, la source de toute force et de toute réalisation. Il est l’infaillible médecin, le consolateur suprême ; il est le triomphateur, l’éducateur souverain.

Ô Seigneur, mon doux Maître, Toi que j’adore en silence et à qui je me suis entièrement consacrée, Toi qui gouvernes ma vie, enflamme mon cœur de Ton pur amour, afin qu’il brûle comme un brasier ardent, consumant toutes les imperfections et transformant en réconfortante chaleur et en rayonnante lumière, le bois mort de l’égoïsme et le noir charbon de l’ignorance.

Seigneur, je me tourne vers Toi avec une dévotion joyeuse et grave à la fois et j’implore :

Que Ton amour se manifeste,
Que Ton règne vienne,
Que Ta paix gouverne le monde.

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25 mars 1914

Comme toujours, invisible et silencieuse mais toute-puissante, Ton action s’est exercée, et dans ces âmes qui semblaient si closes, la perception de Ta divine lumière s’est éveillée. Je savais qu’il est impossible que l’on puisse solliciter Ta Présence en vain, et que si, dans la sincérité de son cœur, on communie avec Toi à travers n’importe quel organisme, corps ou collectivité humaine, cet organisme s’en trouve, malgré son ignorance, son inconscience, tout transformé. Mais quand cette transformation devient consciente dans un ou plusieurs éléments, quand la flamme qui couvait sous la cendre jaillit tout d’un coup illuminant tout l’être, alors on est heureux de pouvoir saluer Ton action souveraine, de constater une fois de plus Ta puissance invincible, d’espérer légitimement qu’une possibilité nouvelle de bonheur véritable est venue s’ajouter aux autres dans l’humanité.

Seigneur, ma reconnaissance fervente monte vers Toi, exprimant la gratitude de cette douloureuse humanité que Tu illumines, transfigures, glorifies, à qui Tu donnes la paix de la connaissance.

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4 avril 1914

Ô Seigneur, mon adoration monte ardemment vers Toi, tout mon être est comme une aspiration, une flamme qui T’est consacrée.

Seigneur, Seigneur, mon doux Maître, c’est Toi qui vis et veux en moi !

Ce corps est Ton instrument ; cette volonté est Ta servante ; cette intelligence est Ton outil ; et le tout n’est que Toi-même.

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31 mai 1914

Lorsque le soleil s’est couché dans le recueillement du calme crépuscule tout mon être s’est prosterné devant Toi, Ô Seigneur, dans une muette adoration et un complet abandon. Puis je fus la terre entière et la terre entière se prosterna devant Toi, implorant la bénédiction de Ton illumination, la béatitude de Ton amour. Oh cet agenouillement de la terre qui supplie vers Toi, puis se recueille dans le silence de la nuit, attendant, avec patience et anxiété à la fois, l’illumination tant désirée. S’il est une douceur à être Ton divin amour à l’œuvre dans le monde, il est une douceur aussi grande à être l’infinie aspiration qui monte vers cet infini amour. Et pouvoir changer ainsi, être successivement, presque simultanément, ce qui reçoit et ce qui donne, ce qui transfigure et ce qui est transfiguré, s’identifier à l’obscurité douloureuse comme à la splendeur toute-puissante, et, dans cette double identification, découvrir le secret de Ton unité souveraine, n’est-ce point là une manière d’exprimer, d’accomplir Ta suprême volonté…

Ô mon doux Maître, mon cœur est une chapelle ardente, et Tu T’y tiens en permanence comme la plus sublime des idoles ; ainsi Ta forme m’apparaît, vêtue de magnificence, au milieu des flammes qui consument mon cœur pour Toi, et en même temps, dans ma tête, je Te vois, je Te connais comme l’inconcevable, l’inconnaissable, le sans-forme ; et, dans cette double perception, cette double connaissance, se trouve la plénitude de la satisfaction.

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2 juin 1914

Dans un silencieux recueillement, dans une muette adoration, m’unissant à toute la substance obscure et douloureuse, je Te salue, Seigneur, comme le divin sauveur ; je bénis Ton amour comme le suprême libérateur, je lui rends grâce de ses innombrables bienfaits, et je m’abandonne à Toi pour que Tu puisses achever Ton œuvre de perfectionnement. Puis m’identifiant à Ton amour, je ne suis plus que Ton inépuisable amour ; je pénètre toute chose ; vivant au cœur de chaque atome j’y allume le feu qui purifie et transfigure, le feu qui ne s’éteint pas, la flamme messagère de Tes béatitudes, réalisatrice de toutes les perfections.

Puis cet amour lui-même se recueille silencieusement, et se tournant vers Toi, inconnaissable splendeur, attend avec extase Ta Nouvelle Manifestation…

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9 juin 1914

Seigneur, je suis devant Toi comme une offrande embrasée du feu ardent de l’union divine…

Et ce qui est devant Toi ainsi, c’est toutes les pierres de cette maison et tout ce qu’elle contient, tous ceux qui en franchissent le seuil et tous ceux qui la voient, tous ceux qui sont en rapport avec elle d’une façon quelconque ; de proche en proche toute la terre.

De ce centre, de ce foyer ardent qui est et sera de plus en plus tout imprégné de Ta lumière et de Ton amour, Tes forces rayonneront sur toute la terre, visiblement et invisiblement dans les cœurs et les pensées…

Telle est la certitude que Tu me donnes en réponse à mon aspiration vers Toi.

Une immense vague d’amour descend sur toute chose et pénètre tout.

Paix, paix sur toute la terre, victoire, plénitude, émerveillement…

Ô chers enfants, douloureux et ignorants, Ô toi Nature rebelle et violente, ouvrez vos cœurs, calmez vos forces, voici la douce toute-puissance de l’Amour qui vient, voici le pur rayonnement de la lumière qui vous pénètre. Cette heure humaine, cette heure terrestre est belle entre toutes les heures. Que chacun, que tout le sache et jouisse de la plénitude qui lui est accordée.

Ô cœurs attristés et fronts soucieux, obscurité sotte et malveillances ignorantes, que vos angoisses se calment et s’effacent.

Voici la splendeur de la parole nouvelle qui vient :

« Me voilà ».

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5 août 1914

Maître éternel, Tu es en toutes choses comme un souffle vivifiant, comme une douce paix, comme un soleil d’amour lumineux, perçant tous les nuages d’obscurité.

Permets que nous soyons Ton souffle vivifiant, Ta douce paix, Ton lumineux amour sur terre, auprès de nos frères humains, ignorants et douloureux.

Ô divin Maître, accepte l’offrande de mon intégral holocauste afin que Ton œuvre puisse s’accomplir et que les temps ne passent pas en vain !

Dans une extase sereine je me donne à Toi, afin que Tu redeviennes le Maître de Ton bien, le possesseur de Toi-même, en chacun des atomes innombrables et dans l’unité de la conscience synthétique.

Ô divin Maître, accepte l’offrande de cet intégral holocauste afin que le temps ne soit pas venu en vain !

Tout l’être est transformé en la flamme ardente d’un sacrifice de pur amour.

Redeviens le roi de Ton royaume, affranchis la terre du lourd poids qui l’écrase, du poids de son inerte, de son ignorante, de son obscure mauvaise volonté.

Ô mon doux Maître, mon être brûle de l’ardente flamme du sacrifice d’amour : accepte mon offrande pour que l’obstacle soit surmonté.

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11 août 1914

Ô mon doux Maître, entre dans toutes ces pensées en désarroi, dans tous ces cœurs angoissés ; allumes-y le feu de Ta divine Présence. L’ombre de la terre est retombée sur elle, elle en a été ébranlée intégralement ; mais cette ombre cachait Ton immuable soleil, et maintenant qu’elle a croulé sur ce pauvre monde, le faisant trembler sur ses bases et le transformant en un formidable chaos, ne planeras-Tu pas une fois de plus sur le chaos en voulant que « La Lumière soit »?

Ô Toi merveilleux Inconnu, Toi qui ne T’es pas encore manifesté, Toi qui attends l’heure propice et qui nous as envoyés sur terre pour préparer Tes voies, tous les éléments de cet être crient vers Toi « Que Ta Volonté soit faite » et se donnent à Toi dans un suprême, un invincible élan…

Enveloppe cette terre douloureuse des bras puissants de Ta miséricorde, imprègne-la des effluves bienfaisants de Ton amour infini.

Je suis les bras puissants de Ta miséricorde.

Je suis la vaste poitrine de Ton amour sans limites… Les bras ont enveloppé la terre douloureuse et la pressent tendrement sur le cœur généreux ; et lentement un baiser de suprême bénédiction est posé sur cet atome en conflit : le baiser de la Mère qui console et guérit…

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13 août 1914

L’être est dressé devant Toi, les bras levés, les paumes ouvertes, dans une ardente aspiration.

Ô doux Maître, c’est un Amour plus merveilleux et formidable que tous ceux qui se sont manifestés jusqu’à ce jour, dont la terre a besoin ; c’est pour cet Amour qu’elle implore… Qui sera capable et digne d’en être l’intermédiaire auprès d’elle ? Qui ? peu importe ; mais il faut que cela se fasse. Ô Seigneur, réponds à mon appel, accepte l’offrande de l’être malgré sa modestie et sa limitation : Viens.

Plus, toujours plus ; que les flots régénérateurs roulent sur la terre en ondes bienfaisantes. Transfigure et illumine. Accomplis ce miracle suprême tant attendu de rompre les ignorants égoïsmes ; éveille Ta flamme sublime en le cœur de chacun. Ne nous laisse pas nous engourdir dans une tranquille sérénité. Nous ne devons avoir aucun repos avant que Ton souverain et nouvel Amour soit manifesté !

Écoute notre prière ; réponds à notre appel : Viens !

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4 septembre 1914

L’ombre est descendue sur la terre, épaisse, violente, victorieuse… Tout est tristesse, épouvante, destruction dans le monde physique, et la splendeur de Ta lumière d’amour semble obscurcie par un voile de deuil…

Ô douce Mère, je me fonds en Toi, dans un amour immense et dans une supplication intense vers le Seigneur de toute chose pour qu’IL nous montre la route, qu’IL nous trace le chemin de Son œuvre, afin que nous puissions y marcher hardiment.

Le temps presse : il faut, Seigneur, que les puissances divines viennent au secours de la terre angoissée.

Ô Mère, douce Mère, Tu serres tous Tes enfants sur Ta vaste poitrine, et Ton amour les enveloppe tous également.

Je suis devenue le feu purificateur de Ton amour. Ô Seigneur, silencieux Impensable, accepte l’holocauste de ce brasier d’amour afin que Ton règne vienne, que Ta lumière triomphe de l’obscurité et de la mort.

Manifeste Ta puissance. De jour en jour, d’heure en heure nous T’implorons : Ô Seigneur, manifeste Ta puissance!

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10 septembre 1914

Ton amour est comme une marée montante, envahissant tout l’être et déferlant sur toutes choses. Seigneur, Ton amour pénétrera tous les cœurs et fera naître en eux la divine flamme qui ne s’éteint point, la divine beauté qui ne s’altère pas, et, au-dessus de tout contraste et de tout contraire, il établira en tous cette immuable Félicité qui est la suprême bonté.

Ta lumière est comme une marée montante, envahissant tout l’être et déferlant sur toutes choses. Seigneur, Ta lumière pénétrera toutes les pensées et fera naître en elles la clarté souveraine qui ne vacille point, la divine clairvoyance qui ne se trompe point, et, au-dessus de tout contraste et de tout contraire, elle établira en tous la splendeur de Ta connaissance qui est la suprême sagesse.

Ta force est comme une marée montante, envahissant tout l’être et déferlant sur toutes choses. Seigneur, Ta force pénétrera toute vie et fera naître en elle la puissance effective qui ne défaille point, le divin pouvoir qui est invincible, et, au-dessus de tout contraste et de tout contraire, elle établira en tous Ton énergie maîtresse qui est la suprême volonté.

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14 septembre 1914

Il n’y a plus de moi, plus d’individualité, plus de limites personnelles. Il n’y a plus que l’univers immense, notre sublime Mère, brûlant du feu ardent de la purification en Ton honneur, Seigneur, divin Maître, Volonté souveraine, afin que cette Volonté ne rencontre plus d’obstacles dans sa réalisation.

C’est un immense cantique de fervent amour et d’exultation qui monte vers Toi, Seigneur, et toute la terre dans une inexprimable extase s’unit à Toi.

Que Ton souffle puissant alimente le brasier, afin qu’il devienne de plus en plus vaste et formidable et que toute l’ombre et toutes les résistances aveugles soient absorbées, embrasées, transfigurées en Lumière dans la merveilleuse flamme purificatrice.

Oh la splendeur pacificatrice de Ta purification !

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30 septembre 1914

Seigneur, Tu as fait tomber les barrières de la pensée et la réalisation est apparue dans toute son ampleur. N’oublier aucun de ses points de vue, mener leur accomplissement de front, sans en négliger aucun, ne permettre à aucune limitation, à aucune restriction d’intervenir sur la route, de retarder notre marche, voilà ce que Tu nous aideras à faire dans Ta suprême intervention. Et tous ceux qui sont Toi-même, Te manifestant dans la perfection de quelque spéciale activité, seront aussi nos collaborateurs, puisque telle est Ta Volonté.

Notre Mère Divine est avec nous et nous a promis l’identification avec la conscience suprême et totale ; depuis les profondeurs insondables jusqu’au monde sensoriel le plus extérieur. Et dans tous ces domaines Agni nous assure le concours de sa flamme purificatrice, détruisant les obstacles, embrasant les énergies, stimulant les volontés, afin que la réalisation soit hâtée. Indra est avec nous pour la perfection de l’illumination dans la connaissance ; et le divin Soma nous a transformés en son infini, souverain, merveilleux amour, producteur des suprêmes béatitudes…

Ô divine et douce Mère, je Te salue avec une tendresse ineffable et recueillie, avec une confiance sans limite.

Ô splendide Agni, Toi qui es si vivant en moi, je T’appelle, je T’invoque pour que Tu sois plus vivant encore, pour que Ton brasier se fasse plus immense, Tes flammes plus puissantes et plus hautes, pour que tout l’être ne soit plus qu’ardente combustion, bûcher purificateur.

Ô Indra, je Te vénère et T’admire, je T’implore pour que Tu T’unisses à moi, que Tu fasses définitivement tomber toutes les barrières de la pensée, que Tu m’octroies la divine connaissance.

Ô Toi, sublime Amour, à qui je n’avais jamais donné d’autre nom, mais qui es si complètement l’essence de mon être, Toi que je sens vibrer et vivre dans le moindre de mes atomes comme dans l’univers infini et au-delà, Toi qui T’exhales par tous les souffles, Te trouves au centre de toutes les activités, rayonnes à travers toutes les bonnes volontés, Te caches derrière toutes les souffrances, Toi pour qui j’ai un culte sans limite qui va toujours en s’intensifiant, permets que, de plus en plus légitimement, je puisse me sentir Toi-même intégralement.

Et Toi, Seigneur, qui es tout cela réuni et bien plus encore, Toi souverain Maître, extrême limite de notre pensée, qui Te tiens pour nous au seuil de l’Inconnu, fais surgir de cet Impensable quelque splendeur nouvelle, quelque possibilité de réalisation plus haute et plus intégrale, afin que Ton œuvre s’accomplisse et que l’univers fasse un pas de plus vers la sublime identification, la suprême manifestation.

Et maintenant ma plume se fait muette et je T’adore en silence.

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8 novembre 1914

Pour la plénitude de la Lumière, nous T’invoquons, Seigneur, fais que s’éveille en nous le pouvoir d’expression…

Tout est muet dans l’être comme en une crypte déserte ; mais au sein du silence et de l’ombre, brûle la lampe qui ne s’éteint point, le feu de l’ardente aspiration : Te connaître et Te vivre intégralement.

Les nuits suivent les jours, les aurores se succèdent inlassablement, mais toujours monte la flamme parfumée qu’aucun vent d’orage ne peut faire vaciller. Elle monte de plus en plus ; un jour elle atteint la voûte close encore, le dernier obstacle s’opposant à l’union. Et la flamme est si pure, si droite et si fière que l’obstacle se dissout soudain…

Alors Tu apparais dans toute Ta splendeur, dans l’éblouissement de Ta gloire infinie ; la flamme à Ton contact se change en colonne de lumière faisant s’évanouir les ombres à jamais.

Et le Verbe jaillit, révélateur suprême !

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15 février 1915

Seigneur de Vérité, par trois fois je T’ai invoqué avec une grande ferveur, implorant Ta manifestation.

Puis selon son habitude, l’être intégral T’a fait son entière soumission. À ce moment la conscience a perçu l’être individuel, mental, vital et physique, qui était entièrement recouvert de poussière et cet être s’est prosterné devant Toi, le front touchant la terre, poussière dans la poussière, en Te disant : « Ô Seigneur, cet être fait de poussière se prosterne devant Toi demandant à être consumé du feu de la Vérité afin de ne plus manifester que Toi. » Alors Tu lui as dit : « Lève-toi, tu es pur de toute poussière. » Et d’un seul coup, subitement, toute la poussière s’est détachée comme un manteau qui tombe à terre, et l’être parut debout, tout aussi substantiel, mais resplendissant d’une éblouissante lumière.

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2 novembre 1915

(Après quelques moments consacrés à ranger des objets familiers.)

Comme une forte brise courant sur la mer couronne d’écume ses innombrables vagues, ainsi un grand souffle passant sur la mémoire réveilla la multitude des souvenirs. Le passé intense, complexe, touffu, revécut en un éclair, sans avoir rien perdu de sa saveur, de sa richesse.

Puis tout l’être fut soulevé d’un grand élan d’adoration ; et rassemblant tous ses souvenirs comme une abondante moisson, c’est à Tes pieds, Seigneur, qu’il les déposa en offrande.

Car à travers toute sa vie, sans le savoir ou en le pressentant, c’est Toi qu’il a cherché ; dans toutes ses passions, tous ses enthousiasmes, tous ses espoirs et toutes ses déceptions, toutes ses souffrances et toutes ses joies, c’est Toi qu’il voulait ardemment. Et maintenant qu’il T’a trouvé, maintenant qu’il Te possède dans la Paix et la Félicité suprêmes, il s’émerveille qu’il ait fallu tant de sensations, d’émotions, d’expériences pour Te découvrir.

Mais tout cela qui fut une lutte, une tourmente, un effort perpétuel, est devenu, par la grâce souveraine de Ta Présence consciente, une fortune inestimable dont l’être se réjouit de pouvoir Te faire don. La flamme purificatrice de Ton illumination en a fait des joyaux de prix déposés comme un vivant holocauste sur l’autel de mon cœur.

Les erreurs sont devenues des échelons et les recherches aveugles des conquêtes. Ta gloire transforme les défaites en victoires d’éternité, et toutes les ombres ont fui devant Ta radieuse clarté.

C’est Toi qui fus le mobile et le but, c’est Toi qui es l’ouvrier et l’œuvre.

L’existence individuelle est le cantique perpétuellement renouvelé que l’univers adresse à Ton inconcevable Splendeur.

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22 janvier 1916

Tu as pris possession intégralement de ce misérable instrument, et s’il n’est pas encore assez perfectionné pour que Tu puisses parachever sa transformation, sa transmutation, Tu es à l’œuvre dans chacune de ses cellules pour le pétrir, l’assouplir, l’éclairer, et dans l’ensemble de l’être pour le classer, l’organiser, l’harmoniser ; tout est en mouvement, tout est en changement ; Ta divine action se fait sentir, comme une inexprimable source de feu purificateur, circulant à travers tous les atomes. Et cette source a apporté dans l’être une extase plus merveilleuse que toutes celles qu’il avait jamais senties : ainsi à Ton action répond l’aspiration de ce sur quoi Tu travailles et cette aspiration est d’autant plus ardente que l’instrument s’est vu tel qu’il est dans toute son infirmité !

Ô Seigneur, je T’implore : hâte le jour béni où le divin miracle s’accomplira, hâte le jour de la réalisation du Divin sur la terre.

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23 janvier 1916

Ô Toi divin habitant de cette forme grossière, Tu vois qu’elle est un amoncellement de limites : ne veux-Tu pas briser toutes ces limites afin qu’elle puisse participer à Ton infini ? Tu vois qu’elle est pleine d’obscurités : ne veux-Tu pas, de Ta lumière resplendissante, dissoudre ces obscurités, afin qu’elle puisse participer à Ta clarté ? Tu vois qu’elle est chargée d’ignorantes impuretés : ne veux-Tu pas, de Ton feu d’amour dévorant, consumer toutes ces impuretés, afin que l’être dans son intégralité puisse ne faire plus qu’un, en toute conscience avec Toi ?

Ne trouves-Tu pas que, pour la terre et l’humanité, cette sombre et douloureuse expérience d’égoïste séparativité, a assez duré ? Dans l’univers, l’heure n’at-elle pas sonné où cette phase de développement pourra être remplacée par une autre, dominée par la pure et vaste conscience de Ton Unité ?

Sans arrêt, à chaque instant, mon invocation s’élève vers Toi, et je T’appelle : Seigneur, Seigneur, prends possession de Ton royaume, illumine-le de Ton éternelle Présence, fais cesser la cruelle erreur dans laquelle il vit en se croyant séparé de Toi, alors que, dans sa réalité et son essence, il est Toi-même.

Brise, brise les dernières résistances, consume les dernières impuretés, foudroie cet être s’il le faut, mais qu’il soit transfiguré !

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23 janvier 1917

Tu as rempli mon être d’un amour, d’une beauté et d’une joie si complets et si intenses, qu’il m’a paru impossible que cela ne se communiquât pas. C’était comme un foyer ardent, d’où le souffle de la pensée emportait au loin des flammèches, qui, dans le secret des cœurs, allaient allumer d’autres incendies tout pareils, les incendies de Ton divin Amour, Seigneur, de cet Amour qui pousse et entraîne irrésistiblement les êtres humains vers Toi. Ô mon doux Seigneur, fais que cela ne soit pas seulement une vision de ma conscience extasiée, mais bien une réalité effectivement transformatrice des êtres et des choses !

Fais que cet amour, cette beauté et cette joie qui inondent tout mon être à peine assez fort pour supporter leur intensité, inondent pareillement la conscience de tous ceux que j’ai vus, de tous ceux à qui j’ai pensé, et de tous ceux aussi à qui je n’ai point pensé et que je n’ai point vus… Fais que tous s’éveillent à la conscience de Ta Félicité infinie !

Ô mon doux Seigneur, remplis leur cœur de joie, d’amour et de beauté.

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29 janvier 1917

Dans le monde des formes un manquement à la Beauté est une faute aussi grande qu’un manquement à la Vérité dans le monde des idées. Car la Beauté est le culte que la Nature rend au Maître suprême de l’univers ; la Beauté est le langage divin dans la forme. Et une conscience du Divin qui ne se traduirait pas extérieurement par une compréhension et une expression de la Beauté serait une conscience incomplète.

Mais la vraie Beauté est aussi difficile à découvrir, à comprendre et surtout à vivre qu’aucune autre expression du Divin ; cette découverte et cette expression exigent autant d’impersonnalité et d’abdication de l’égoïsme que celles de la Vérité ou de la Félicité. La Beauté pure est universelle et il faut être universel pour la voir et la reconnaître.

Ô Seigneur de Beauté, que de fautes j’ai commises contre Toi ; que de fautes je commets encore… Donne-moi la parfaite compréhension de Ta Loi afin que je n’y faillisse plus. L’amour serait incomplet sans Toi, Tu es un de ses plus parfaits ornements, Tu es un de ses plus harmonieux sourires. Parfois j’ai méconnu Ton rôle, mais au fond de mon cœur je T’ai toujours aimé ; et les plus arbitraires, les plus radicales doctrines n’ont pu éteindre le feu du culte que, dès mon enfance, je T’avais voué.

Tu n’es point ce qu’un vain peuple Te pense, Tu n’es point attaché exclusivement à telle ou telle forme de la vie : il est possible de T’éveiller, de Te faire resplendir en toute forme ; mais il faut pour cela avoir découvert Ton secret…

Ô Seigneur de Beauté, donne-moi la parfaite compréhension de Ta Loi, afin que je n’y faillisse plus, afin que Tu deviennes en moi l’harmonieux couronnement du Seigneur de l’Amour.

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27 mars 1917

(Communication dialoguée reçue pendant la méditation)

« Voici : tu vois la forme vivante et les trois images inanimées. La vivante est revêtue de violet ; les trois autres sont faites de poussière, mais blanchie et purifiée. C’est dans le calme du silence que la forme vivante peut, en pénétrant les trois autres, les unir pour les transformer en un vêtement vivant et agissant. »

Ô Seigneur, Tu sais que je Te suis soumise, et que mon être adhère avec une joie paisible et profonde à tout ce que Tu lui donnes !

« Je sais ton adhésion, mais je veux augmenter ta conscience, et pour cela éveiller ce qui dort encore en toi. Ouvre tes yeux à la lumière, et, dans le miroir limpide du mental, se réfléchira ce que tu dois savoir. »

Seigneur, tout est silencieux en mon être et attend…

« Cogne à la porte de la conscience et la porte te sera ouverte. »

La rivière coule limpide et argentine ; son flot ininterrompu descend du ciel vers la terre. Mais que veux-Tu me dire que je doive comprendre ?

«   Ton silence n’est point encore assez profond : quelque chose remue dans ton esprit…

« Le feu de l’âme doit se voir à travers les voiles de la manifestation ; mais ces voiles doivent être nets et précis comme des mots tracés sur un écran lumineux. Et tout cela doit être conservé dans la pureté de ton cœur, comme la prairie ensemencée est ensevelie et protégée sous la neige.

«   Maintenant que tu as semé les grains dans le champ, que tu as tracé les signes sur l’écran, tu peux retourner dans ton calme silence, tu peux remonter dans ta calme retraite pour te retremper dans la conscience plus profonde et plus vraie. Tu peux oublier ta personnalité et retrouver le charme de l’universel.

« Que la paix soit sur toi en ces heures de repos ; mais n’oublie pas le réveil qui sonnera bientôt.

«   Tu souriras pourtant à ton destin qui parle.

«   Ton cœur utilisera la force qui revient.

«   Tu seras le bûcheron qui attache le fagot.

«   Tu seras le grand cygne aux ailes éployées, qui purifie les yeux par sa blancheur nacrée, qui réchauffe les cœurs de son blanc duvet.

«   Tu les conduiras tous vers leur destin suprême.

«   Tu as vu le foyer, et tu as vu l’enfant. L’un attirait l’autre : tous deux étaient contents ; l’un parce qu’il brûlait, l’autre parce qu’il avait chaud.

«   Tu le vois dans ton cœur ce foyer triomphant ; toi seule peux le porter sans qu’il soit destructeur. Si les autres y touchaient, ils seraient consumés. Ne les laisse donc point trop près s’en approcher. L’enfant doit savoir qu’il ne doit pas toucher à la flamme éclatante qui l’attire tant. De loin elle le réchauffe et illumine son cœur; de trop près, en cendres elle le réduirait.

« Un seul dans ce cœur peut sans crainte résider ; car il est le rayon qui l’a bien allumé. Il est la salamandre qui dans le feu renaît.

« Un autre est au-dessus, ne craignant nulle brûlure : c’est le phénix immaculé, l’oiseau venu du ciel, qui sait y retourner.

« L’un est le Pouvoir de réalisation.

« L’autre est la Lumière.

«   Et le troisième la Conscience souveraine. »

Ô Seigneur, je T’écoute et je suis prosternée : Tu m’as ouvert la porte ; Tu m’as ouvert les yeux, et un peu de la nuit a été éclairée…

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31 mars 1917

Chaque fois qu’un cœur tressaille à Ton souffle divin un peu plus de beauté semble née sur la terre, l’air s’embaume d’un doux parfum, tout devient plus amical.

Quelle puissance est la Tienne, Ô Seigneur de tout être, qu’un atome de Ta joie suffise à effacer tant d’ombres et de douleurs, qu’un rayon de Ta gloire puisse ainsi éclairer le caillou le plus terne, la conscience la plus noire.

Tu m’as comblée de Tes faveurs, Tu m’as dévoilé bien des secrets, Tu m’as fait goûter bien des joies inattendues, inespérées, mais aucune de Tes grâces ne peut égaler celle que Tu m’octroies quand un cœur tressaille à Ton souffle divin…

À ces heures bénies la terre tout entière chante un hymne d’allégresse, l’herbe frissonne de plaisir, l’air vibre de lumière, les arbres dressent vers le ciel leur prière plus ardente, le chant des oiseaux devient un cantique, les vagues de la mer se gonflent d’amour, le sourire des enfants raconte l’infini, les âmes des hommes apparaissent dans leurs yeux.

Dis-moi : m’accorderas-Tu le pouvoir merveilleux de faire naître cette aurore dans les cœurs attentifs, d’éveiller les consciences à Ta sublime Présence, dans ce monde si triste et si démantelé de susciter un peu de Ton vrai Paradis ? Quels bonheurs, quelles richesses, quelles puissances terrestres peuvent égaler ce don souverain ?…

Ô Seigneur, jamais en vain je ne T’ai imploré, car c’est Toi-même en moi qui Te parles à Toi-même…

Goutte à goutte Tu laisses tomber en une pluie fécondante la flamme vivante et rédemptrice de Ton amour tout-puissant. Lorsque ces gouttes de lumière éternelle tombent doucement sur notre monde d’obscure ignorance, on dirait qu’une à une pleuvent sur la terre les étoiles dorées du sombre firmament.

Et tout s’agenouille en muette dévotion devant ce miracle toujours renouvelé.

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10 octobre 1918

Ô mon Seigneur bien-aimé, quelle douceur de penser que c’est pour Toi et Toi seul que j’agis ! C’est à Ton service que je suis ; c’est Toi qui décides et ordonnes et mets en mouvement, diriges et accomplis l’action. Quelle paix, quelle tranquillité, quelle suprême félicité sont données par la perception, la sensation de cela ? Car il suffit d’être docile, plastique, soumis, attentif, afin de Te permettre d’agir librement ; il n’y a plus d’erreurs, de fautes, de manques, d’insuffisance possibles, puisque ce que Tu as voulu, Tu le fais et Tu le fais tel que Tu l’as voulu…

Accepte la flamme ardente de ma gratitude et de ma joyeuse et pleinement confiante adhésion.

Mon Père m’a souri et m’a prise dans ses bras puissants. Que pourrais-je craindre ? Je me suis fondue en Lui, et c’est Lui qui agit et vit en ce corps que Lui-même a formé pour s’y manifester.

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