Quelques confidences
Permettez-moi de partager quelques confidences issues de la pratique, bien que très probablement par vous-mêmes arrivés par vous-mêmes aux mêmes conclusions.
1. Nous allons trop vite
Nous disons qu'il faut nous tourner vers le Divin, nous ouvrir à Son influence, nous laisser travailler par Sa divine énergie et toutes sortes de choses encore... mais je me suis aperçu que j'allais encore bien trop vite et que étape du mouvement intérieur, pouvait ou devait être savourée, ou en tout cas, effectuée de façon très délicate...
Par exemple, se tourner vers le Divin, c'est une sensation, s'ouvrir au Divin, c'est une sensation... et il faut que chaque étape se déroule jusqu'au bout, qu'elle se développe en largeur pour ainsi dire, sur le plan de l'être où elle est en train de se vivre, et en profondeur, qu'elle traverse les différentes couches, et qu'elle gagne en pureté, en intensité...
2. La délicatesse
Il faut être délicat pour sentir la délicatesse. Ça, c'est quelque chose qui me stupéfie encore beaucoup – pourtant j'en ai fait souvent l'expérience : je devrais être habitué, manifestement non. Si la Force qui travaille en nous peut parfois être très puissante, presque insupportable – la plupart du temps, elle est d'une extraordinaire délicatesse. Et il faut être intérieurement très-très tranquille pour la percevoir.
Et ces mouvements intérieurs de se tourner vers le Divin, de s'ouvrir, de se donner, de s'abandonner, de se laisser travailler... se font d'autant mieux que nous sommes nous-mêmes dans une grande délicatesse. Un mouvement brusque, je parle de mouvement intérieurs... et on ne sent plus rien et tout se bloque et tout est finit.
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Elle est charmante pour les goûts raffinés.
3. Ralentir le rythme
Changer de conscience, faire l'expérience de la Nouvelle conscience... ce sont des mots pas si faciles à expérimenter, et on voudrait bien trouver un truc qui ne soit pas trop compliqué, pas trop difficile. Je me souviens que Mère a souvent parlé d'un changement de rythme, le fameux rythme ondulatoire... À l'occasion, je ferai peut-être une compilation de ce que je trouve sur le sujet, c'est intéressant.
Je ne saurais préjuger de rien, et surtout pas d'avoir l'expérience de ce fameux rythme ondulatoire. Par contre, je me suis aperçu que simplement le fait de volontairement, consciemment, ralentir le rythme, avait une incidence sur la conscience.
Maintenant, je crois que les choses se sont passées dans l'autre sens. J'ai senti qu'un rythme plus lent descendait en moi, ou se manifestait en moi, et que cette "lenteur" avait une incidence sur la conscience, qu'elle m'aidait à garder une certaine aspiration vers le Divin.
Et j'ai trouvé que ce ralentir le rythme était quelque chose FACILE et que cela nous rapprochait de quelque chose de très intéressant...
4. Pour tous les problèmes, une seule solution : LE DIVIN !
J'ai eu beau retourner le problème dans tous les sens – d'ailleurs, le mental humain ne fait à peu près que ça pendant des années – j'en suis venu à la conclusion que, pour tous nos problèmes, la seule solution : C'EST LE DIVIN !
Alors évidemment, Mère a dû dire cela des dizaines de fois dans l'Agenda... mais ce n'est pas quelque chose que j'ai lu récemment, et pour moi, ça fait une différence. C'est comme si j'en étais arrivé "moi-même" à cette conclusion, ou bien, ce que j'avais lu dans le passé, finissait par se transformer en moi en une évidence, une certitude.
Alors, je n'en suis pas encore très consciemment au stade de l'expérimentation ; c'est encore de l'ordre de la compréhension mentale + du sentiment du cœur + de la foi de je ne sais où, probablement le psychique.
Un manque de compréhension quelque part, une blessure émotionnelle, une douleur physique, une difficulté relationnelle avec notre voisin... tout, n'importe quoi, nous pouvons le tourner vers le Divin, l'offrir au Divin, nous reposer sur le Divin...
Le Divin comme seule solution... j'ai l'impression que les gens ne vont pas sauter au plafond ! 😊 Pourtant, il y a tant d'aspects avec le Divin que chacun devrait y trouver son compte...
5. Refuser la tristesse
Hier, quelqu'un a publié cette image sur X, et boom, la réponse m'est venue comme un coup de marteau ! Je note au passage que parmi les 82 personnes qui ont lu ma réponse, aucune n'a aimé ou partagé. Par contre, quand j'ai questionné autour de la primaire souverainiste, ça les gens ont aimé et partagé : c'est une intéressante leçon de chose.
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Ce que je dis renvoie évidemment à ce que Sri Aurobindo explique sur le Témoin qui accorde ou refuse son assentiment à tel ou tel mouvement de notre nature inférieure.
Ce qui est intéressant, c'est que je suis un grand spécialiste du chagrin... 😊 et j'ai eu beau lu depuis bien longtemps ce que Sri Aurobindo explique ici, et le savoir, l'avoir même compris... je n'ai jamais vraiment réussi à le mettre en pratique, comme si je n'en avais pas la force ; et là, la réponse m'est tombé dedans comme un coup de tonnerre...
Un mouvement de tristesse s'est présenté et je lui dit de s'en aller : "je ne veux pas de toi." Tous ces mouvements intérieurs qui nous dérangent : nous ne sommes pas obligés de les accepter !
Il aura fallu des années pour que quelque chose en moi soit prêt. L'élément déclencheur fut sans doute une confidence de Sraddhalu dans l'une de ces dernières vidéos. Il raconte l'exemple d'un ashramite ayant compris que le fait d'être heureux ne dépendait pas des événements mais d'une décision intérieure et qui a décidé de ne plus jamais être malheureux.
6. Tout regarder avec le sourire
Et le lendemain de cette réponse sur X, ce matin, il m'est venu cette idée de tout regarder avec le sourire. 😊
Là, l'élément déclencheur fut un Agenda que j'ai publié tout récemment dans lequel Mère raconte que le Divin regarde avec le sourire toutes nos résistances, toutes nos mauvaises volonté et que ces résistances finissent par fondre.
J'ai essayé pour voir si c'était vrai – des fois que Mère nous raconte des carabistouilles 😊 – J'ai repéré une crispation quelque part à l'intérieur et j'ai appelé, invoqué le sourire du Divin, je me suis mis à regarder la crispation avec le sourire comme si c'était le sourire du divin qui passait à travers mon sourire... Je ne sais plus trop comment j'ai fait en fait... j'ai laissé émerger une pratique à partir de cette idée du pouvoir du sourire divin. Et ça a très bien marché.
Cela rejoint cet autre Agenda que j'ai publié aussi qui nous dit que nous ne pouvons transformer que les choses que nous acceptons, et que nous acceptons AVEC JOIE.
Nous ne sommes pas obligés de réagir avec colère, avec tristesse... aux événements du monde et aux événements de notre vie. Nous pouvons choisir de cultiver les réactions qui nous semble les plus appropriées.
On peut apprendre à petit à petit, devenir le maître de notre nature...
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Un bienfait que seul le Divin peut donner.
Sri Aurobindo – Lettres sur le Yoga
Le sourire éternel signifie la joie existant en soi et l'allégresse de l'Esprit.
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Paroles de la Mère – Volume 2
Le sourire agit sur les difficultés comme le soleil sur les nuages : il les disperse.
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Je ne vois pas qu’on puisse trop sourire ; celui qui sait sourire en toute circonstance est très près de la vraie égalité d’âme. (22 septembre 1934)
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D’une façon générale, l’homme est un animal qui se prend terriblement au sérieux. Savoir sourire de soi en toutes circonstances, sourire de ses peines et de ses désillusions, de ses ambitions et de ses souffrances, de ses indignations et de ses révoltes, quelle arme puissante pour se surmonter soi-même. (7 novembre 1946)
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Apprends à toujours sourire en toutes circonstances ; sourire à tes peines comme à tes joies, à tes souffrances comme à tes espoirs, car dans le sourire est une force souveraine pour la maîtrise de soi. (7 novembre 1946)
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Si tu peux toujours sourire à la vie, la vie aussi te sourira toujours. (6 octobre 1960)
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Si on peut éternellement sourire, on est éternellement jeune. (6 octobre 1960)
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On entend souvent répéter la maxime :« Aime ton ennemi, et souris-lui. » Un sourire hypocrite ou diplomatique peut être facile à esquisser, mais il est impossible d’adresser un vrai sourire à ceux qui ont été à maintes reprises malhonnêtes en affaires. Nous perdons confiance, nous cessons d’en attendre quoi que ce soit de bon ; une attitude de froideur et d’indifférence totales est naturelle. Comment surmonter cela ?
On peut sourire authentiquement à un ennemi si l’on est au-dessus de toute insulte et de toute offense. C’est la première condition pour acquérir l’attitude yoguique.
Sourire à un ennemi, c’est le désarmer.
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