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Si les moyens intérieurs et spirituels ne nous servent pas à résoudre les difficultés que nous rencontrons, ils ne servent pas à grand chose.

J’ai une amie qui représente un peu une énigme pour moi en ce sens qu’elle est d’une telle sensibilité, qu’il lui arrive parfois de vivre des expériences tout à fait hors du commun… et je ne comprends pas qu’avec un tel potentiel, elle n’arrive pas à arrêter de fumer… ce qui n’est tout de même pas si difficile que cela. Cela m'attriste d'autant plus qu'avec sa sensibilité, si elle lisait l'Agenda, les expériences que Mère vit dans son corps, cela pourrait avoir sur elle des effets très intéressants. J'ai un peu le sentiment d'un gâchis...

Ceci dit, le fait de fumer ou de ne pas fumer n'est pas du tout une question de morale. J'aime bien rappeler cette savoureuse anecdote entre Sri Aurobindo et un disciple de Ramana Maharshi de passage à l’Ashram. À cette époque, Sri Aurobindo fumait le cigare et le disciple en fut très étonné : vous, un grand yogi, vous êtes encore attaché au tabac. Et Sri Aurobindo de répondre : vous, un disciple de Ramana Maharshi, vous êtes encore attaché au non-tabac.

Sri Aurobindo a par ailleurs expliqué que le tabac, tout comme l’alcool d’ailleurs, n’étaient pas nécessairement incompatibles avec le yoga. D’ailleurs Sri Aurobindo buvait aussi du vin et Satprem fumait de temps en temps et évoque parfois son petit verre de Brandy.

Et puis j’aime me souvenir qu’Hitler était végétarien, qu’il ne fumait pas, ne buvait pas et que Churchill est célèbre pour ces cigares, son goût prononcé pour le whisky et son embonpoint prouve abondamment son goût pour la bonne chère. Et pourtant, c’est Churchill qui fut un très bon instrument du Divin. Ainsi, toutes ces idées qui prétendent juger de l'accomplissement spirituel d'une personne en fonction de son régime alimentaire, ou de tout autre critère extérieur, c'est de la blague !

Donc le fait d’arrêter de fumer n’est pas une question de principe moral ou même spirituel. Pourtant, à partir du moment où la Mère a dit à Sri Aurobindo qu’elle n’aimait pas l’odeur du tabac, il a arrêté du jour au lendemain. Il n’était évidemment pas dépendant comme nous pouvons l’être, et c’est là, l’un des problèmes.

Ce n’est sans doute pas le seul car il semblerait que derrière le tabac et l’alcool, sur le plan occulte, il y ait des énergies qui compliquent le travail intérieur qui se fait dans la conscience. Sri Aurobindo, Satprem, d’autres sans doute... savaient gérer cela, ce qui n’est pas notre cas. C’est probablement la raison pour laquelle l'alcool et le tabac étaient interdits à l’Ashram.

Il est très pratique et évite bien des erreurs, mais il manque d'envolée.

Pour en revenir à la difficulté d’arrêter de fumer, un autre élément intéressant est à prendre en compte. Jean-Dominique Michel a raconté dans l’une de ses vidéos l’histoire de la création des Alcooliques Anonymes et c’est fichtrement intéressant. Pendant des années la médecine a considéré que l’alcoolisme était une maladie incurable, car au mieux, il y avait des périodes plus ou moins longue d’abstinence, mais toujours les malades finissaient par replonger. L’alcool, c’est pas cool.

Et un jour, le fondateur des A.A. s’est dit qu’il n’y avait que l’Esprit qui pourrait le guérir des spiritueux et tout le principe de la méthode qu’il a mis au point repose sur le fait de demander de l’aide à une force transcendante. Et depuis, des millions de personnes ont été guéries de l’alcoolisme.

Tout ce qui dépasse son niveau semble dur à l'homme, et c'est dur, en effet, pour son seul effort et sans aide ; mais la même chose devient facile aussitôt, et simple, quand Dieu en l'homme prend le travail en main.

Sri Aurobindo – Aphorisme 109

Cela nous écarte de notre sujet mais le court commentaire de la Mère du 3 mars 1965 est si beau que nous pouvons nous accorder un petit détour :

C'est parfait. Il n'y a rien à dire.

Justement, j'ai écrit quelque chose il y a deux ou trois jours en réponse à une question, et je disais à peu près ceci : Sri Aurobindo est le Seigneur, mais seulement une partie du Seigneur, pas le Seigneur dans Sa totalité parce que le Seigneur est Tout – tout ce qui est manifesté et tout ce qui n'est pas manifesté. Puis j'ai mis : il n'y a rien qui ne soit le Seigneur, rien – there is nothing –, il n'y a rien qui ne soit le Seigneur, mais très rares sont ceux qui sont CONSCIENTS du Seigneur. Et c'est cette inconscience de la création qui constitue son Mensonge.

C'était tout d'un coup si évident : «Voilà! voilà!...» Comment est venu le Mensonge ? – Mais c'est ça : c'est l'inconscience de la création qui constitue le Mensonge de la création. Et dès que la création redeviendra consciente D'ÊTRE le Seigneur, le Mensonge cessera.

Et c'est cela, n'est-ce pas : tout est difficile, tout est laborieux, tout est pénible, tout est douloureux, parce que tout est fait en dehors de la conscience du Seigneur.

Mais quand II reprendra possession de Son domaine (ou plutôt qu'on Lui laissera reprendre possession de Son domaine) et que ce sera dans Sa conscience, avec Sa conscience, que les choses seront faites, tout deviendra non seulement facile mais merveilleux, glorieux – et dans une joie inexprimable.

C'est venu comme une évidence. On dit : «Qu'est-ce que c'est, qu'est-ce qu'on appelle le Mensonge? Pourquoi la création est-elle mensongère ?» – Ce n'est pas une illusion au sens où ce serait inexistant : c'est tout à fait existant, mais... ce n'est pas conscient de ce que c'est ! Non seulement pas conscient de son origine mais pas conscient de son essence, de sa vérité. Ce n'est pas conscient de sa vérité. Et c'est pour cela que ça vit dans le Mensonge.

Cet aphorisme est magnifique. Il n'y a rien à dire, n'est-ce pas, ça dit tout.

🌸

Nous sommes sur terre, submergés par les difficultés et les problèmes, et la souffrance, et la misère, et l’injustice, et les malheurs… de toutes sortes. Alors nous avons inventés des lois et des systèmes et toutes sortes de trucs pour corriger ces défauts… mais nous voyons bien que tous les moyens extérieurs ont une efficacité toute relative.

Alors… quand quelque chose ne marche pas, si l’on est raisonnable, on essaye autre chose.

Et toute l’œuvre de Sri Aurobindo, et peut-être plus encore celle de la Mère, c’est de proposer autre chose, d’autres moyens, plus profonds, plus efficaces car plus vrais…

La tâche de compléter la vision de Sri Aurobindo a été donnée à la Mère. La création d'un monde nouveau, d'une humanité nouvelle, d'une société nouvelle, exprimant et incorporant la conscience nouvelle, est le travail qu'elle a entrepris. De par la nature même des choses, c'est un idéal cherchant à élargir la base de cet essai d'établir l'harmonie entre le corps et l'âme, l'Esprit et la Matière, …

La tâche de donner une forme concrète à la vision de Sri Aurobindo a été donnée à la Mère.

Texte sans date de la Mère publié dans l’Agenda du 22 novembre 1967

Appliqués à notre cas d'école, avec le commentaire de Mère, nous pourrions dire que les voix qui s'agitent et qui grognent quand nous arrêtons de fumer ne sont pas sous l'influence du Divin – car le Divin est paix, joie... – ou que cette partie mécontente de la création en nous, n'est pas encore conscience D'ÊTRE le Seigneur.

🌸

Pour revenir à notre sujet, nous pouvons essayer de résoudre le problème avec nos propres facultés humaines, ou nous pouvons essayer de le résoudre avec l’aide des facultés supérieures, spirituelles, ou nous pouvons-même demander au Divin de le résoudre pour nous, puisque nous n’y arrivons pas. Rien qu’avec cela, il y aurait beaucoup de choses à dire, mais venons en au concret.

Nous finissons notre dernière cigarette. Alors, quelques temps plus tard, il va se présenter l’envie de fumer. Que pouvons-nous faire à ce moment précis de la difficulté ? : prendre du recul, observer, travailler et offrir.

Nous pouvons nous asseoir, nous poser, prendre du recul et observer tout ce qui se passe en nous : cette voix dans le mental qui nous répète : j’ai envie de fumer, j’ai envie de fumer ; ces émotions-sentiments qui agitent le cœur, la frustration, la colère… ; les réactions sensorielles de manque, la substance nerveuse qui s’emballe, ce quelque chose en nous qui trépigne de rage…

Nous pouvons prendre du recul dans le non-manifesté, dans la Conscience Témoin, cette partie de la conscience qui a la capacité de se détacher des phénomènes de notre nature extérieure, superficielle et de simplement les observer sans en être troublée. Nous pouvons regarder tous ces symptômes désagréables, sans nous identifier à eux. Ces symptômes se déroulent en nous, mais ce ne sont pas nous.

Et alors, si nous refusons de nous laisser troubler par eux, de nous identifier à eux, si nous refusons de nous laisser embarquer, si notre conscience refuse de le laisser entraîner et décide de rester parfaitement neutre, égale, tranquille… alors ces symptômes s’apaisent d’eux-mêmes.

C’est peut-être un peu difficile d’y arriver, il faut un peu s’entraîner, mais ce n’est pas si difficile que ça.

Il peut à la rigueur, y avoir une faille, un piège dans le processus, quelque chose dont il faut faire attention et que la Mère a mentionné quelque part. Quelquefois, explique t-elle, quand nous observons une difficulté intérieure, la difficulté intérieure est toute contente d’avoir attiré notre attention, de focaliser notre attention... et la difficulté augmente. En quelque sorte, c’était comme si la regarder, l’observer, lui donnait encore plus d’énergie. Si ce mécanisme se produit, alors il est sans doute préférable de s’occuper l’esprit à autre chose en faisant n’importe quoi, sa vaisselle, son ménage, chanter une chanson que l’on aime bien…

Mais revenons encore à ces symptômes désagréables qui font que… l’on va se précipiter au bureau de tabac.

Dans le processus de transformation, cela m’a beaucoup frappé en lisant les Carnets d’une Apocalypse de Satprem, il y a un mot qui revient souvent : traverser ! Ce n’est évidemment pas le maître mot qui résume à lui seul toute l’affaire, à supposer qu’il y en ait un, mais celui-ci est un aspect important. Avoir la capacité de TRAVERSER ce qui est désagréable !

Et pour cela, comme pour toute chose, il faut commencer par LE VOULOIR ! Et c’est plus facile de le vouloir si on prend la difficulté autrement. Tout à l’heure, pour un tout autre sujet, je découvrais ce passage :

Entretien du 23 avril 1951

Et le mental humain est construit de telle manière que vous pouvez en faire la preuve ; quand quelque chose d’extrêmement désagréable vous arrive, vous pouvez vous dire   : «   Tiens, c’est la preuve que je vaux la peine de recevoir cette difficulté, c’est la preuve qu’il y a quelque chose en moi qui peut résister à la difficulté   », et vous vous apercevrez qu’au lieu de vous tourmenter, vous vous réjouissez — vous serez tellement content et tellement fort que même les choses les plus désagréables vous paraîtront tout à fait charmantes !

C’est une expérience très facile à faire. N’importe quelle circonstance, si votre mental est habitué à la regarder comme une chose favorable, ne vous sera plus désagréable. C’est très connu, tant que la pensée se refuse à accepter une chose, qu’elle lutte contre elle, qu’elle essaye de l’empêcher, il y a des tourments, des difficultés, de l’orage, des luttes intérieures et toutes les souffrances. Mais de la minute où la pensée dit   : «   Bon, c’est ce qui doit arriver, c’est comme cela que ça doit arriver   », quoi qu’il arrive, vous êtes satisfait.

Ce que Mère nous dit dans cet Entretien rejoint un Agenda qui tend à montrer que, ce n’est pas tant les choses en elles-mêmes qui sont un problèmes, mais la perception que l’on en a. Les choses en elles-mêmes ne seraient pas nécessairement fausses, mais ce serait notre perception des choses qui seraient fausse. Une observation très minutieuse de ces moments désagréables serait sans doute pour nous très riche d’enseignements.

En tout cas, au lieu de se plaindre de ces symptômes désagréables, de gémir, de larmoyer, de s’apitoyer sur soi-même… nous pouvons les regarder comme des enfants turbulents qui font une colère. Nous pouvons aussi leur rire au nez et leur dire combien ils sont RIDICULES de réagir ainsi…

Un extrait de l’Agenda du 10 juillet 1965 illustre bien cet attitude très décomplexée que nous pouvons adopter pour tous les petits désagréments qui traversent notre existence… Justement, ils sont censés ne faire que traverser… et c’est par ce que nous nous identifions à eux, que nous nous intéressons à eux, que nous essayons de les analyser qu’ils s’installent et restent…

Alors ça suffit. Les troubles digestifs, ça, mon petit, ça n'empêche pas de vivre 86 ou 87 ans. Ça n'empêche pas. Depuis qu'André est né, c'est comme cela ; ça fait (j'avais juste vingt ans), ça fait soixante-sept ans. Eh bien (riant), je te donne soixante-sept ans à vivre !

Et puis, tu sais, je l'ai toujours dit : les ennemis qui veulent vous faire peur ou qui veulent vous attrister ou qui veulent vous inquiéter, la seule chose à faire est de leur rire au nez, voilà. Se fâcher ? Ils sont contents, ils disent : «Il est fâché» – Non-non. Taper ? Ils échappent, ils sont comme de la gélatine, ça ne touche pas. Mais quand on leur rit au nez, ça les embête beaucoup ! C'est la seule chose : se ficher d'eux. Ce sont des histoires pour effrayer les bébés, pas pour nous.

Nous, nous vivons dans l'éternité.

Voilà qui rejoint l’article précédent sur le pouvoir transformateur de la joie.

Pour le dire autrement, nous sommes trop gentils ! La douceur, la bienveillance, la bonté… c’est très bien, mais pour traverser les épreuves de la vie nous avons aussi besoin de cultiver le courage, la force, la volonté…

Sur ces symptômes désagréables, à partir de notre conscience Témoin, nous pouvons aussi aller plus loin, ne pas nous contenter de les observer, et adopter une attitude plus… martiale.

Pour commencer, Sri Aurobindo a expliqué que quoi qu'il nous arrive, c'est que quelque chose en nous l'avait accepté et que cette conscience témoin avait la capacité, le pouvoir de refuser de donner son consentement ! Cette conscience témoin (notre âme, notre conscience) peut donner l'ordre à notre nature mentale, vitale, physique de faire cesser telle ou telle chose. Et Sri Aurobindo explique alors, inévitablement, si notre âme retire son consentement, notre nature est obligée de finir par céder. C'est une faculté que nous pouvons expérimenter et développer.

Nous pouvons aussi projeter notre volonté, notre intention que tout se calme, tout s’apaise, tout se transforme, tout s’équilibre, tout s’harmonise… et observer l’effet que cela produit.

Pour le moment, nous vivons beaucoup en « pilote automatique », sans conscience. Or, pour développer notre conscience, il faut apprendre à utiliser la conscience. Pour toute chose, nous devrions apprendre à utiliser notre conscience... et notre volonté.

La volonté fait partie de la conscience et devrait, chez les êtres humains, être le principal moyen de maîtriser les activités de la nature.

Sri Aurobindo – Lettres sur le Yoga

Pour le moment, nous n’avons pas beaucoup la foi en nous-mêmes, en nos capacités… Certainement en raison de notre histoire, de nos conditionnements passés, de notre ignorance… mais aussi parce que nous ne nous donnons pas trop la peine de nous remettre en question dans notre façon de voir les choses. Il y a deux Agendas formidables pour illustrer ce que je veux dire.

Agenda du 17 octobre 1957

(À propos de liberté)

Il y a toutes sortes de libertés : une liberté mentale, une liberté vitale, une liberté spirituelle, qui sont le fruit de maîtrises successives. Mais il y a une liberté toute nouvelle qui est devenue possible avec la Manifestation Supramentale : c’est la liberté du corps.

L’un des tout premiers résultats de la manifestation supramentale a été de donner au corps une liberté et une autonomie qu’il n’avait jamais connues. Et quand je parle de liberté, il ne s’agit pas d’une perception psychologique ni d’un état de conscience intérieur: c’est autre chose, et c’est beaucoup mieux – c’est un phénomène nouveau dans le corps, dans les cellules du corps. Les cellules elles-mêmes ont senti pour la première fois qu’elles étaient libres, qu’elles avaient un pouvoir de décision. Quand les vibrations nouvelles sont venues se mélanger aux anciennes, c’est cela que j’ai senti tout de suite et qui m’a montré vraiment qu’un monde nouveau naissait.

Tel qu’il est normalement, le corps vit toujours avec cette impression qu’il n’est pas le maître chez lui : les maladies entrent en lui sans qu’il puisse vraiment s’y opposer, et mille facteurs sont là qui s’imposent à lui, font pression sur lui. Le seul pouvoir qu’il ait, c’est le pouvoir de se défendre et de réagir. Quand la maladie est entrée, il peut lutter et vaincre la maladie (la médecine moderne a du reste reconnu que le corps guérissait quand il avait décidé de guérir ; ce ne sont pas les médicaments qui guérissent, car si le mal est momentanément vaincu par un remède sans la volonté du corps, il repousse ailleurs sous une autre forme, jusqu’à ce que le corps lui-même ait pris la décision de guérir). Mais c’est là un pouvoir de défense, un pouvoir de réaction contre un ennemi qui est déjà entré, ce n’est pas une vraie liberté.

Eh bien, avec la manifestation supramentale, quelque chose de nouveau s’est produit dans le corps, il a senti qu’il était maître chez lui, autonome, les deux pieds vraiment sur la terre, si je puis dire. L’impression que cela donne, physiquement, c’est l’impression que tout l’être se redresse, qu’il lève la tête – on est le maître.

Depuis toujours, nous vivons comme avec un fardeau sur les épaules, quelque chose qui nous courbe la tête, et on se sent tiré, conduit par toutes sortes de forces extérieures, par on ne sait qui ou quoi, vers on ne sait où – et c’est ce que les hommes appellent la Fatalité, la Destinée. Quand on fait le yoga, l’une des premières expériences – l’expérience de la koundalinî comme on l’appelle ici en Inde – , c’est justement que la conscience s’élève, qu’elle brise cette carapace dure, là, au sommet du crâne, et on émerge enfin dans la Lumière. Alors on voit, on sait, on prend une décision et on réalise – il y a encore des difficultés mais réellement on est au-dessus. Eh bien, avec la manifestation supramentale, c’est cette expérience-là qui est venue dans le corps. Le corps a redressé la tête et il a senti sa liberté, son indépendance.

Pendant l’épidémie de grippe, par exemple, j’ai vécu quotidiennement au milieu de gens porteurs de germes. Mais j’ai senti clairement, un jour, que le corps prenait la décision qu’il n’attraperait pas cette grippe. Il affirmait son autonomie. N’est-ce pas, ce n’était pas une question de Volonté supérieure qui prenait la décision, ce n’était pas dans la conscience la plus haute que cela se passait, non : c’était le corps lui-même qui décidait. Quand on est tout là-haut, dans sa conscience, on voit les choses, on sait, mais en fait, quand on redescend dans la matière, c’est comme de l’eau qui entre dans le sable. Eh bien, les choses sont changées, c’est le corps directement qui a pouvoir, sans intervention extérieure. Je considère que c’est là un résultat très important, même s’il est peu voyant.

Et cette vibration nouvelle dans le corps m’a permis de comprendre le mécanisme de la transformation. Ce n’est pas quelque chose qui vient avec une Volonté supérieure, pas une conscience supérieure qui s’impose au corps : c’est le corps lui-même qui s’éveille dans ses cellules, c’est une liberté des cellules elles-mêmes, une vibration toute nouvelle, et les désordres se réparent – des désordres même antérieurs à la manifestation supramentale.

Naturellement, tout cela est progressif, mais j’ai bon espoir que, peu à peu, cette conscience nouvelle va grandir, gagner du terrain et s’opposer victorieusement aux vieilles forces de destruction et d’anéantissement, à cette Fatalité que l’on croyait inexorable.

🌸

Agenda du 25 octobre 1960

(…)

Mais je sais d'une façon absolue que si on peut maîtriser toute cette masse du Mental physique et y apporter la conscience du Brahman d'une façon continue, on peut, on est le maître de sa santé.

Et c'est pour cela que je dis aux gens (non pas que j'espère qu'ils pourront le faire, en tout cas maintenant, mais il est bon de le savoir), je leur dis que ce n'est pas une fatalité, que ce n'est pas une chose qui échappe complètement à notre contrôle, que ce n'est pas une sorte de « Loi de la Nature » sur laquelle nous n'avons aucun pouvoir — ce n'est pas ça. Nous sommes vraiment les maîtres de tout ce qui a été rassemblé pour créer notre individualité passagère; et le pouvoir de contrôle nous est donné, si nous savons nous en servir.

C'est une discipline, une tapasya1 formidable.

1. Tapasya: ascèse, austérités, discipline rigoureuse.

Mais c'est bon de le savoir pour ne pas avoir cet écrasement que l'on a quand les choses sont encore tout à fait en dehors de votre contrôle, cette espèce de sens de la Fatalité qu'ont les gens : ils naissent, ils vivent, ils meurent et c'est la Nature écrasante et nous sommes les jouets de quelque chose qui est beaucoup plus grand, beaucoup plus fort que nous — ça, c'est le Mensonge.

En tout cas, pour moi, pour mon yoga, c'est seulement quand j'ai su que je suis le Maître de tout (si je sais être ce Maître et je me laisse être ce Maître, si l'imbécillité extérieure consent à se tenir à sa place), alors j'ai su qu'on pouvait maîtriser la Nature.

Il y a aussi cette vieille idée des religions d'origine chaldéenne et chrétienne, de ce Dieu-là devant lequel on est quelque chose qui ne peut pas avoir de vrai contact — un abîme entre les deux. Ça, c'est terrible.

Ça, il faut absolument que ça cesse. Parce que jamais la terre et les hommes ne pourront changer avec cette idée-là. C'est pour cela que j'ai dit bien souvent que cette idée-là était l'œuvre des Asouras2 ; c'est avec ça qu'ils ont dominé la Terre.

2. Asouras: les démons du plan mental.

Tandis que quel que soit l'effort, quelle que soit la difficulté, quel que soit le temps qu'il faille y passer, quel que soit le nombre de vies, il faut savoir que tout cela n'a aucune importance : on sait qu'on est le Maître, et que le Maître et soi-même c'est la même chose. Tout ce qu'il faut, c'est... le savoir intégralement, que rien ne le démente. Ça, c'est la sortie.

C'est pour cela que je dis aux gens : «C'est de votre vie intérieure (intérieure intermédiaire, n'est-ce pas, parce que ce n'est pas le plus profond) que dépend votre santé.»

Depuis deux ans, j'accumule les expériences dans les détails les plus minimes, les choses qui peuvent paraître les plus futiles : il faut consentir à cela, ne pas avoir la manie des grandeurs ; savoir que c'est dans le tout petit effort pour créer dans quelques cellules une attitude vraie qu'on peut trouver la clef.

Seulement, quand on rentre dans la conscience ordinaire, ces choses sont tellement subtiles, elles demandent une observation tellement scrupuleuse que c'est cela qui légitime les gens (qui paraît légitimer les gens) dans leur attitude : «Oh ! C'est la Nature, c'est la Fatalité, c'est la Volonté divine.» Mais avec cette conviction-là, le «Yoga de la Perfection» est impossible, ça paraît une utopie fantastique — mais c'est FAUX. La vérité est tout autre,

(long silence)

Assurée et tranquille, elle ne discute jamais.

Il n'y a qu'une chose à faire, c'est de continuer son chemin en gardant sa propre foi et sa propre certitude, et de ne pas se soucier des contradictions et des démentis.

Il y a des gens qui, pour être confortables, se sentir à l'aise, ont besoin de l'appui, de la confiance et de la certitude des autres – ceux-là sont toujours malheureux, parce que, naturellement, ils rencontreront toujours des gens qui ne croient pas, et alors ils seront troublés et ça les tourmentera.

Il faut trouver sa certitude au-dedans de soi, la garder en dépit de toutes choses et aller son chemin coûte que coûte, jusqu'au bout. La Victoire est au plus endurant.

Pour conserver son endurance en dépit de toutes les oppositions, il faut que le point d'appui soit inébranlable, et un seul point d'appui est inébranlable, c'est celui de la Réalité, de la Vérité suprême.

Entretien de Mère du 15 janvier 1958

🌸

Ainsi, nous ne sommes pas si impuissants que ce que nous croyons… et le moment doit venir où nous devrons retrouver notre propre puissance. D’une certaine façon, la croissance est la première loi de la vie, et il n’y a aucune raison rationnelle que les potentialités qui sont encore cachées dans notre conscience ne finisse pas par éclore.

Mais revenons encore à ces symptômes désagréables que nous n’arrivons pas à traverser et qui manipulent notre entendement. Jusqu’à présent, je n’ai fait qu’envisager une sorte de solution à deux : le conflit se joue entre ces symptômes perturbants et notre conscience.

Mais nous pouvons aussi faire intervenir un 3e élément : l’élément Divin.

Lorsque nous sommes assis en train d’observer ce qui se passe en nous, l’agitation du mental, le trouble du cœur, les sensations du corps… nous pouvons très bien nous tourner vers le Divin et lui dire : « Seigneur ! Regarde-moi ce bordel...😀  Tu vois comment le système nerveux s’agite… c’est vraiment ridicule toutes ces tensions, toutes ces crispations. Je t’en prie, aide-moi, fais quelque chose.»

Et là, nous n’observons plus le symptôme en tant que tel mais comment la Force spirituelle travaille en nous, c’est tout à fait différent, et très intéressant.

D’expérience, je me suis souvent fait trois observations.

  1. S’il n’est pas très facile de voir, de savoir, de comprendre comment la Force travaille, c’est très facile de sentir qu’une force travaille,

  2. Parfois, le symptôme disparaît ; parfois il est simplement apaisé ; il peut aussi se transformer en autre chose,

  3. Quelque fois aussi, il est toujours présent, mais la perception que nous en avons change. C’est un phénomène assez curieux en ce sens que la sensation désagréable est toujours là mais elle ne nous dérange plus.

Si nous faisons intervenir le paramètre Divin dans l'équation du problème à résoudre  quel qu'il soit  il semble y avoir deux mouvements complémentaires : par la sincérité et l'intensité de notre aspiration, il y a une Réponse divine, la descente d'une force d'en haut, et en même temps, nous pouvons en quelque sorte prendre la difficulté dans notre conscience et en quelque sorte la soulever vers le haut dans un geste intérieur d'offrande. 

Pour chaque difficultés de notre existence, nous pouvons essayer de résoudre la chose tout seul, ou bien nous pouvons appeler, invoquer le Divin, la Mère divine, la Conscience divine, la Volonté divine, la Grâce divine… ou, pour employer d’autres mots, la Mère a souvent parlé dans l’Agenda des effets extraordinaires de la Vibration d’Ordre et d’Harmonie.

La mère a dit quelque part que le plus terrible, c'est quand on n'a pas la force. Mais si nous n'avons pas la capacité, la force, la volonté... nous pouvons invoquer ce qui a la capacité, la force et la volonté, et nous mettre en mode ouverture humble et réceptive.

Soit dit en passant, la Force du Divin... c'est la Mère, c'est la Conscience divine qui contient en elle toutes les forces et tous les pouvoirs divins...

À moins que nous ne soyons pas réellement sincères. Et très probablement, nous ne le sommes pas : une partie de nous veux arrêter de fumer, et d'autres parties ne le veulent pas. Si nous sommes divisés contre nous même, effectivement, rien ne peut fonctionner correctement, efficacement. Et ça aussi, la Mère l'a très bien expliqué : c'est parce que notre être n'est pas encore unifié, organisé autour de notre âme, [le psychique dans le vocabulaire de Sri Aurobindo], le centre divin du centre de la poitrine, tout au fond de notre cœur, la vérité de notre être. Alors, il nous faut apprendre à nous concentrer, nous intérioriser et rassembler tout au fond de notre cœur toute notre conscience dispersée, tirée à hue et à dia par toutes les influences diverses et variées qui nous tombent continuellement dessus. 

Nous ne comprenons pas encore assez profondément l'importance de la sincérité, ses différents aspects, comment elle fonctionne....

Ou bien, pour adopter une autre approche, nous pouvons suivre le conseil de Sri Aurobindo...

Tout, ici-bas, doit apprendre à suivre la loi d’en haut,
Les cellules de notre corps doivent tenir la flamme de l’Immortel.
Savitri – Livre 1. Chant 3

...ce n'est pas à l'impulsion d'en bas de continuer de fumer que nous devons obéir mais à l'impulsion plus haute de ne plus fumer. Dans notre vie quotidienne, ce n'est pas à ce qui nous tire en bas que nous devons obéir, mais à ce qui nous tire vers le haut. 

Nous n'avons pas la volonté disons-nous, pensons-nous, croyons-nous, mais cette flamme de l’Immortel... c'est le dieu Agni de la tradition védique, "l'Immortel dans les mortels", dont Sri Aurobindo nous explique que sur le plan psychologique, il représente le pouvoir divin de la volonté. Et ou se situe le siège de cette volonté ? Tout au fond de notre cœur... Ce n'est pas que nous n'avons pas de volonté, nous avons tous cette volonté immortelle en nous, elle est simplement recouverte et étouffée par toutes nos conceptions mentales, toutes nos dénégations, toute notre agitation émotionnelle et sensorielle et tant de choses encore. Mais elle est là... elle attend juste notre appel, notre aspiration, notre attention, notre concentration...

Évidemment, tant que nous trouverons plus intéressant de regarder des séries télés ou de jouer à des petits jeux sur l'ordinateur et à faire toutes sortes de choses pas très utiles ; tant que nous sommes satisfaits de vivre à la surface de nous-mêmes et à la surface des choses, nous ne nous mettons pas dans les conditions les plus favorables pour éveiller, réveiller cette Flamme de la volonté. Si nous ne nous intéressons pas à elle... cela complique singulièrement sa mission de nous sortir des difficultés dans lesquelles nous pataugeons et de nous guider, porter vers une conscience plus élevée. Dans d'autres passages, la Mère explique que nous pouvons entretenir et faire grandir cette Flamme en y jetant absolument tout ce que nous voulons offrir, donner, purifier, transformer...

Nous relier à cette force intérieure est d'une importance incalculable, insondable... 

Et cette Force au-centre de notre poitrine, elle aussi nous pouvons l'orienter vers telle ou telle partie de notre corps, sur telle ou telle situation... et observer-ressentir ce qui se passe.

Alors pour conclure... bien sûr, quinze fois par jour, il va se présenter à nouveau ces mêmes « moments de crise » autour de l’envie de fumer. Eh bien, quinze fois par jour, il faudra s’arrêter, se poser, observer, invoquer… mais ces symptômes, si on sait les regarder calmement, sans faillir, sans faiblesse, ne durent pas plus de quelques minutes, quelques instants parfois. Et puis au bout d’une semaine ou deux, les symptômes physiques du manque disparaissent complètement. Ce n’est franchement pas si difficile. Comment quelque chose d'aussi dérisoire qu'une petite agitation sensorielle de manque pourrait prévaloir contre toutes les forces intérieures, spirituelles et divines que nous avons à notre disposition ? Cela ne tient vraiment pas debout !

Et au-delà de ce sujet, pour chacune de nos difficultés intérieures, nous pouvons procéder de même. Pour toutes nos difficultés, notre seule difficulté est de ne pas nous identifier et de réussir à mettre en relation, à établir le contact entre la difficulté et le Divin qui est toujours la solution suprême la plus parfaite possible car sa vision parfaite et globale prend en compte tous les paramètres qui nous échappe.

En conclusion et en résumé

Avec n'importe quelle difficulté intérieure...

  1. Nous pouvons ne pas nous identifier avec elle, nous en détacher, l'observer comme quelque chose qui se déroule en nous, dans notre nature, mais qui n'est pas nous. Parfois, selon la façon dont nous regardons, selon notre attitude intérieure, cela suffit à apaiser, transformer ou faire disparaître la difficulté,

  2. Nous pouvons saisir chaque difficulté comme une opportunité pour développer et tester notre conscience, notre calme, notre équanimité, notre endurance, notre volonté, notre force intérieure, notre maîtrise intérieure...

  3. Mais nous ne sommes pas obligés de tout résoudre tout seul avec nos propres forces humaines, nous pouvons toujours nous tourner vers le Divin, demander son aide, et observer comme sa Force travaille en nous.

  4. Et même, nous pouvons en définitive, transférer notre responsabilité au Divin, lui confier complètement le problème et nous abandonner en toute confiance en lui car en définitive, il prendra pour nous la meilleure décision, fera la meilleure chose qui est à faire. La plupart du temps, c'était l'attitude de la Mère elle-même : que ta volonté soit faite ! Et et au final, de toute façon, c'est toujours Lui qui fait – comme l'a écrit Sri Aurobindo : la Shakti est l'unique ouvrière.

Si la Mère et Sri Aurobindo ont mis à notre disposition des enseignements spirituels, c'est pour apprendre à nous en servir dans nos vies : j'ai trouvé que le problème posé par mon amie n’était pas un problème personnel, et que cela valait peut-être la peine de l'utiliser comme une sorte de cas d'école...

Deux jours après la publication, je trouve, page 122, ce passage de La voie ensoleillée

Le tabac et l'alcool

Pourquoi le tabac et l'alcool abolissent-ils la mémoire et la volonté ?

Pourquoi ! Parce qu'ils le font. Il n'y a pas de raison morale. C'est un fait. Il y a un poison dans l'alcool, il y a un poison dans le tabac ; et ce poison entre dans les cellules et détériore les cellules. L'alcool ne s'élimine pour ainsi dire jamais, il s'accumule dans une certaine partie du cerveau, et alors après l'accumulation, ces cellules ne fonctionnent plus du tout — il y a des gens, d'ailleurs, qui en deviennent fous, c'est ce que l'on appelle le delirium tremens, qui est le résultat d'avoir avalé trop d'alcool que l'on n'absorbe pas, qui reste comme ça, concentré dans le cerveau. Et même, c'est si radical qu'il y a des pays — en France, par exemple — qui produisent du vin... Le vin a un pourcentage d'alcool très petit : je crois que c'est de quatre ou cinq pour cent, un très petit pourcentage. Et ces gens-là, parce qu'ils le produisent, boivent du vin comme on boit de l'eau. Ils boivent leur vin pur, et au bout d'un certain temps ils sont malades. Ils ont des dérangements du cerveau. J'en ai connu comme ça, le cerveau était dérangé, ne fonctionnait plus.

Et le tabac, la nicotine est un poison très sérieux. C'est un poison destructeur des cellules. J'ai dit que c'était un poison lent parce qu'on ne le sent pas immédiatement sauf quand on fume pour la première fois et que ça vous rend très malade — et ça devrait vous faire comprendre que ce n'est pas à faire. Seulement, les gens sont tellement bêtes qu'ils croient que c'est une faiblesse et ils continuent, jusqu'à ce qu'ils s'habituent au poison ; et le corps n'a plus de réaction, il se laisse détruire sans réagir : vous abolissez la réaction.

C'est la même chose physiquement que moralement. Quand vous faites quelque chose que vous ne devez pas faire et que votre psychique vous dit de sa petite voix très tranquille de ne pas le faire, et puis que vous le faites tout de même, au bout d'un certain temps il ne vous dit plus rien, et vous n'avez plus du tout de réactions intérieures à vos mauvaises actions, parce que vous avez refusé d'écouter la voix quand elle vous parlait. Et alors, naturellement, vous allez de mal en pis et vous dégringolez dans le trou.

Eh bien, pour le tabac, c'est la même chose ; les premières fois, le corps réagit violemment, il vomit, il vous dit : "Je n'en veux pas ! à aucun prix !" Vous l'obligez avec votre stupidité mentale et vitale, vous le contraignez à le faire, il ne réagit plus, et alors il se laisse empoisonner petit à petit, jusqu'à ce qu'il se décompose — le fonctionnement se détériore, ce sont des nerfs qui sont affectés, ils ne transmettent plus la volonté parce qu'ils sont affectés, ils sont empoisonnés. Ils n'ont plus la force de transmettre la volonté. Et à la fin, les gens se mettent à trembler, ils ont des mouvements nerveux. Il y en a — il n'y a pas besoin d'aller très loin pour en trouver. Et ils sont comme ça exclusivement parce qu'ils ont fait des excès : ils ont bu et ils ont fumé. Et quand ils prennent un objet, ils tremblent (geste). Voilà ce que l'on gagne à faire ça.

Entretien de Mère du 24 mars 1954

🌸

Oh ! C'est dit de telle façon, que cela me fait penser à de la maltraitance, de l'auto maltraitance. Ce qui est très bizarre, c'est que s'il est question de maltraiter un enfant, un animal, une personne en état de faiblesse, n'importe qui... nous serions les premiers à nous indigner, à nous révolter, voir à donner des grandes leçons... mais nous nous maltraitons nous-mêmes.

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