Reconnaître le Gourou et Offrande/Sacrifice à la petite Flamme

Reconnaître le Gourou

Cela peut faire des années que nous lisons Sri Aurobindo, Mère et Satprem, que nous nous inscrivons plus ou moins dans le Yoga intégral, que nous nous essayons à la Transformation.... mais, avons-nous intérieurement délibérément, reconnu Sri Aurobindo comme notre gourou ?

La question peut paraître bête mais toutes sortes de raisons peuvent faire que notre consécration ait été jusque-là, un peu flottante : par timidité, pour ne pas déranger le Maître, par sentiment de ne pas en être digne, par crainte de ce que ce que cela pourrait impliquer, par maque de volonté de s'engager, par igorance...

Si j'attire l'attention sur cette question, c'est que, reconnaître intérieurement Sri Aurobindo comme notre Gourou change quelques chose...

Je crois que ces deux Lettres à Dilip ont engendré quelque chose

Avril 1933 ?

Vous ne devriez jamais douter de la réalité et de la sincérité de notre sentiment envers vous, le mien et celui de la Mère – car cela crée un voile et sépare, là où il ne devrait pas y avoir de séparation, et c'est une première barrière contre cette ouverture indispensable si on doit recevoir pleinement ou même recevoir tout court ce qui vient du Gourou.

13 mai 1933

L'essence de la soumission n'est pas de demander à la Mère avant de faire quoi que ce soit – mais d'accepter sans réserve l'influence de la guidance ; quand la joie et la paix descendent, de les accepter sans questionner ni ergoter et de les laisser croître ; quand vous sentez que la Force travaille, de la laisser faire sans opposition ; quand la Connaissance est donnée, de la recevoir et de la suivre ; quand la Volonté est révélée, de faire de vous son instrument.

C'est aussi, sans nul doute, d'accepter la guidance et le contrôle du Gourou, qui est pour le moins supposé savoir mieux que vous ce qui est ou ce qui n'est pas la Vérité et le chemin vers la Vérité.

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Offrande/Sacrifice à la petite Flamme

Cent fois nous pouvons nous être concentré dans les profondeurs de notre poitrine, à la recherche de la Présence divine, de l'être psychique, de la petite Flamme blanche d'Agni sans qu'il ne se passe grand chose...

Peut-être parce que nous attendons quelque chose avant que le calme, la tranquillité ne soient suffisamment installés. Tant que le cœur et le mental ne sont pas dans une paix suffisante, il semble illusoire de percevoir quoique ce soit. D'abord établir le calme.

Et nous voulons aller trop vite et nous ne prenons pas assez le temps d'écouter, de ressentir qu'il y a là... quelque chose de sacré.

À cette petite Flamme nous pouvons faire le sacrifice, l'offrande consciente, délibérée, volontaire, déterminée, désintéressée, de nos actions, de nos désirs, de nos sensations, de nos sentiments, de nos émotions, de nos énergies, de nos pensées, de nos idées et conceptions...

Pas tout d'un coup, doucement, tranquillement, une offrande sincère, soignée, de chaque chose qui se présente, une chose après l'autre.

Tout un champ d'expérimentation, très méticuleux...

Se détacher de tout ce qui nous encombre, de tout ce qui nous alourdit. Pour entrer dans le nouveau monde, la nouvelle humanité, il va falloir en lâcher des choses. Cette méthode donnée par Mère me semble être la plus simple. Elle est tellement simple que pendant des années, nous n'y croyons pas vraiment, pas suffisamment pour l'expérimenter sérieusement. 

Quelques heures après cette pratique d'offrande très consciente, grande-grande fatigue. Comme l'a dit Mère, ce que nous offrons, c'est aussi des énergies, ainsi, avant qu'elles soient remplacées par les forces nouvelles, cette fatigue est normale.

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Pendant le japa, à l'arrière plan de l'être de surface, sensation qu'une préparation se fait dans la conscience...

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Mère a répété de toutes sortes de façon qu'il n'y avait qu'une façon de connaître le Divin, c'était de s'identifier au Divin, de devenir le Divin, que pour tous les problèmes, la seule solution était de devenir le Divin. La encore, pendant des années, cela peut nous laisser tout à fait perplexe, et puis un jour, non qu'on le réalise, mais on commence un peu à comprendre, ou plutôt à sentir, qu'il y a effectivement une autre conscience...

Apprendre à s'identifier...