L'Elfe gris et la noire hostilité
"Chaque religion a aidé l’humanité. Le paganisme a augmenté dans l’homme la lumière de la beauté, la largeur et la grandeur de la vie, la tendance à une perfection multiforme. Le christianisme lui a donné quelque vision de charité et d’amour divins. Le bouddhisme lui a montré un noble moyen d’être plus sage, plus doux, plus pur ; le judaïsme et l’islamisme, comment être religieusement fidèle en action et zélé dans sa dévotion pour Dieu. L’hindouisme lui a ouvert les plus vastes et les plus profondes possibilités spirituelles. Ce serait une grande chose si toutes ces vues de Dieu pouvaient s’embrasser et se fondre l’une en l’autre ; mais les dogmes intellectuels et l’égoïsme des cultes barrent le chemin.
Toutes les religions ont sauvé un certain nombre d’âmes, mais aucune n’a encore été capable de spiritualiser l’humanité. Pour cela, ce ne sont pas les cultes ni les credo qui sont nécessaires, mais un effort soutenu d’évolution spirituelle individuelle qui englobe tout.
Les changements que nous voyons dans le monde aujourd’hui sont intellectuels, moraux, physiques dans leur idéal et leur intention. La révolution spirituelle attend son heure et, pendant ce temps, fait surgir ses vagues ici et là. Jusqu’à ce qu’elle vienne, le sens des autres changements ne peut pas être compris ; et jusqu’à ce moment-là, toutes les interprétations des événements présents et toutes les prévisions de l’avenir humain sont choses vaines. Car la nature de cette révolution, sa puissance et son issue sont ce qui déterminera le prochain cycle de notre humanité."
Sri Aurobindo – Aperçus et Pensées
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Si chaque religion a apporté quelque chose, si chaque incarnation divine a eu la mission d'apporter quelque chose de particulier, Krishna, la dévotion dans la spiritualité, Bouddha, un noble chemin pour sortir de la souffrance, Christ, l'amour du prochain, peu de gens encore connaissent le rôle de Sri Aurobindo dans l’Évolution de l'humanité.
Voici ce qu'en dit Mère dans l'Agenda du 18 février 1961 :
"Dans l’histoire du monde, Sri Aurobindo ne représente pas un enseignement ni même une révélation, mais une ACTION décisive venue tout droit du Suprême."
Pour le reste, Sri Aurobindo s'est montré très discret sur cette ACTION. Il est vanté pour son œuvre littéraire monumentale, plus d'une trentaine de livres tous plus remarquables les uns que les autres, mais Sri Aurobindo a confié quelque part avoir écrit pour calmer le mental des disciples, et que son œuvre réelle aurait pu se faire tout aussi bien sans qu'il n'écrive une seule ligne.
Finalement, c'est peut-être dans ce magnifique poème que Sri Aurobindo en a dit le plus sur... ce qu'il a fait !
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LE LABEUR D’UN DIEU
(Traduction de Satprem – 14 octobre 2004)
J'ai ramassé mes rêves dans un air argenté
Entre l'or et le bleu
Et les ai enveloppés là doucement et laissés là,
Mes rêves de bijoux de vous.
J'avais espéré bâtir un pont d'arc-en-ciel
Pour marier le sol au ciel
Et semer dans cette planète dansante
Les humeurs de l'infinitude.
Mais nos cieux étaient trop brillants, trop lointains,
Trop frêle leur substance éthérée ;
Trop splendide et subite notre lumière ne pouvait pas rester ;
Les racines n'étaient pas assez profondes.
Celui qui voudrait apporter ici les cieux
Doit descendre lui-même dans l'argile
Et porter le fardeau de la nature terrestre
Et marcher le chemin douloureux.
Forçant ma divinité je suis descendu
Ici sur cette terre sordide,
Ignorante, laborieuse, produit humain
Entre les portes de la mort et de la naissance.
J'ai creusé longtemps et profond
Dans une horreur de fange et de boue
Un lit pour la chanson de la rivière d'or,
Une demeure pour le feu qui ne meurt pas.
J'ai labouré et souffert dans la nuit de la Matière
Pour apporter le feu à l'homme ;
Mais la haine des enfers et la méchanceté humaine
Sont ma part depuis que le monde a commencé.
Car le mental de l'homme est la dupe de son moi animal,
Il abrite en lui-même un Elfe sinistre
Amoureux de la douleur et du péché
Dans l'espoir que ses sensualités gagneront.
L'Elfe gris frémit d'horreur devant les flammes du ciel
Et de toutes choses heureuses et pures ;
C'est seulement par le plaisir et la passion et la douleur
Que son drame peut durer.
Partout autour ce sont les ténèbres et la lutte,
Car les lampes que les hommes appellent soleils
Sont seulement les premières lueurs sur cette vie hésitante
Lancées par les Immortels.
L'homme allume ses petites torches d'espoir,
Qui conduisent à un bord manquant ;
Un fragment de Vérité est son rayon le plus vaste,
Une auberge de son pèlerinage.
La Vérité des vérités les hommes la craignent et la nient,
La Lumière des lumières, ils la refusent
Ils lèvent leur cri à des dieux ignorants
Ou choisissent l'autel d'un démon.
Tout ce qu'ils trouvaient devait encore être cherché
Chaque ennemi tué revit,
Chaque bataille est à jamais livrée et relivrée
À travers des trouées de vies infructueuses.
Mes plaies béantes sont mille et une
Et les rois titaniques assaillent,
Mais je ne peux pas me reposer tant que ma tâche n'est pas faite
Et la Volonté éternelle accomplie.
Comme ils se moquent et ricanent, diables et hommes !
« Ton espoir est une tête de chimère
Qui peint le ciel avec ses couleurs de feu ;
Tu tomberas et ton œuvre mourra.
« Qui es-tu qui babilles des aises célestes
Et de la joie et de la chambre d'or
Pour nous qui sommes des épaves sur les mers de l'inconscient
Et voués au destin de fer de la vie ?
« Telle est notre terre, un champ de la Nuit
Pour nos petits feux papillotants.
Comment supporterait-elle la Lumière sacrée
Ou souffrirait-elle les désirs d'un Dieu ?
« Voyons, tuons-le et finissons sa course !
Alors nos cœurs seront délivrés
Du fardeau et de l'appel de sa gloire et de sa force
Et de la domination de sa vaste paix blanche. »
Mais le dieu est là dans ma poitrine de mortel
Qui lutte contre l'erreur et le destin
Et taille une route à travers la fange et le désert
Pour l'Immaculé sans nom.
Une voix a crié, « Va où nul n'est allé !
Creuse plus profond et encore plus profond
Jusqu'à ce que tu arrives à l'inexorable pierre de fond
Et frappe à la porte sans clef. »
J'ai vu qu'une fausseté était plantée profondément
À la racine même des choses
Là où le Sphinx gris garde dans le sommeil l'énigme de Dieu
Sur les ailes ouvertes du Dragon.
J'ai quitté les dieux de la surface du mental
Et les mers insatisfaites de la vie
Et plongé à travers les allées aveugles du corps
Jusqu'aux régions infernales des mystères d'en bas.
J'ai creusé à travers le terrible cœur muet de la Terre
Et entendu le bourdon de sa messe noire.
J'ai vu la source d'où partent ses agonies
Et la raison intérieure de l'enfer.
Au-dessus de moi grondent les murmures du dragon
Et les voix de l'elfe voltigent ;
J'ai traversé le Vide d'où naquit la Pensée,
J'ai marché dans le trou sans fond.
Sur une dernière marche désespérée mes pieds se sont posés
Armés d'une paix sans borne
Pour apporter les feux de la splendeur de Dieu
Dans l'abîme humain.
Celui que je suis était encore avec moi ;
Tous les voiles se brisent maintenant.
J'ai entendu Sa voix et porté Sa volonté
Sur mon vaste front tranquille.
Le gouffre entre les profondeurs et les hauteurs est comblé
Et les eaux d'or se déversent
Au fond de la montagne de saphir sillonné d'arc-en-ciel
Et miroitent de côte en côte.
Le feu du ciel est allumé dans la poitrine de la terre
Et les soleils immortels brûlent ici ;
Par une faille de merveille dans les enclos de la naissance
Les esprits dans un corps aspirent
Comme des flammes vers les royaumes de Vérité et de Félicité :
Les enfants radieux du Paradis
S'acheminent par un escalier d'or vermillon
Carillonnant la fin des ténèbres.
Encore un peu et les portes de la vie nouvelle
Seront taillées dans une lumière d'argent
Avec son toit doré et son sol de mosaïque
Dans un grand monde nu et lumineux.
Je laisserai mes rêves dans leur air argenté,
Car dans un vêtement d'or et de bleu
Marchera sur la terre incarnée et belle
La vérité vivante de toi.
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Notons la ressemblance entre "l'Elfe gris" du Labeur d'un dieu et la "noire hostilité" du passage ci-dessous du chant 2 de Savitri, Les voies du destin et le Pourquoi de la Douleur.
Qu'il y ait des "bassesses" cachées dans notre vital inférieur, dans le bas-ventre, dans notre subconscient, cela va de soi ; par contre, le plus surprenant est que Sri Aurobindo parle de "L’ennemi caché qui loge dans la poitrine humaine". Concentré à cet endroit, il est plutôt question de trouver la vérité de notre être, le centre de notre âme, l'être psychique, ou la Présence divine, le Christ intérieur, l'étincelle du Bouddha, Krishna,la Flamme blanche d'Agni...
L'autre point intéressant est l'avertissement sans appel de Sri Aurobindo : "Tant qu’il ne sera pas mis à mort, la paix est interdite sur la terre." À mon avis, c'est à garder dans un coin de sa tête et à méditer ! Que quelques-uns au moins, trouvent le moyen de tuer cet Ennemi intérieur ! La terre et l'humanité ne s'en porteront que mieux. À l'heure où nous traversons des moments si difficiles, la plupart des hommes situent le combat... à l'extérieur, cela me semblait important de renouveler l'invitation de la sagesse qui nous dit que si nous voulons changer le monde, nous devons commencer par nous changer nous-mêmes et que l'essentiel de notre travail se situe à l'intérieur.
Puisse d'autres encore accomplir la pureté qui leur permettra de marcher sur la voie ensoleillée !
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Une noire hostilité dissimulée habite
Dans les profondeurs de l’homme, au cœur caché du Temps,
Qui revendique le droit de ruiner l’œuvre de Dieu.
Un ennemi secret embusque la marche du monde ;
Il laisse une marque sur la pensée, sur les paroles, les actes ;
Il pose une tache et un défaut sur toutes les choses créées ;
Tant qu’il ne sera pas mis à mort, la paix est interdite sur la terre.
Il n’y a pas d’adversaire visible, mais l’invisible
Nous entoure, des forces intangibles assaillent :
Des contacts de royaumes étrangers,
Des pensées qui ne sont pas nôtres
S’abattent sur nous et contraignent le cœur égaré ;
Nos vies sont prises dans un filet ambigu.
Une Force adverse est née d’antan :
Envahisseur de la vie mortelle des hommes,
Elle leur cache le droit chemin immortel.
Un Pouvoir est entré pour voiler la Lumière éternelle,
Un Pouvoir s’oppose à l’éternelle volonté
Détourne les messages du Verbe infaillible,
Contorsionne le tracé du plan cosmique :
Un murmure à l’oreille pousse au malheur le cœur humain,
Il scelle les yeux de la sagesse, le regard de l’âme,
Il est l’origine de notre souffrance ici,
Il lie la terre aux calamités et à la douleur.
Tout cela, il doit le conquérir celui qui veut faire descendre la paix de Dieu.
L’ennemi caché qui loge dans la poitrine humaine
L’homme doit le vaincre ou manquer son haut destin.
C’est la guerre intérieure sans merci.
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La suite du chant montre d'autres ressemblances avec le Labeur d'un Dieu dans son travail de Rédempteur. D'ailleurs, le début du chant évoque clairement le Calvaire du Christ. Le lien vers le chant intégral se trouve ci-dessous, c'est magnifiquement écrit. Pour reprendre les mots de Satprem à propos de Savitri : "jamais tant de secrets n'ont été dit avec tant de beauté."
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Dure et lourde est la tâche du rédempteur du monde ;
Le monde lui-même devient son adversaire,
Ceux qu’il voulait sauver sont ses antagonistes :
Ce monde est amoureux de sa propre ignorance,
Son obscurité refuse la lumière sauveuse,
Il donne la croix pour paiement de la couronne.
L’œuvre du délivreur est une goutte de splendeur dans une longue nuit ;
Il voit la longue marche du Temps, le peu gagné ;
Quelques-uns sont sauvés, le reste lutte et échoue :
Un Soleil a passé ; l’ombre tombe sur la Nuit de la terre.
Certes, il est d’heureux chemins proches du soleil de Dieu,
Mais rares, ceux qui suivent la voie ensoleillée ;
Seuls les purs dans l’âme peuvent marcher dans la lumière.
Une porte de sortie se montre, une route de dure évasion
Du chagrin et des ténèbres et des chaînes ;
Mais comment quelques évadés délivreraient-ils le monde ?
La masse humaine traîne sous le joug.
L’évasion, si haute soit-elle, ne délivre pas la vie,
La vie reste derrière sur une terre déchue.
L’évasion ne peut pas relever cette race à l’abandon
Ni lui apporter la victoire et le règne de Dieu.
Un pouvoir plus grand doit venir, une lumière plus forte.
Même si la Lumière grandit sur la terre et la Nuit décline,
Tant que le mal ne sera pas mis à mort dans sa propre maison
Et tant que la Lumière n’aura pas envahi
La base inconsciente du monde
Et la Force adverse n’aura pas péri,
Il doit labourer encore et encore, son travail à demi fait.
Mais quelqu’un peut venir encore, armé, invincible :
Sa volonté immobile affronte les heures changeantes ;
Les coups du monde ne peuvent pas plier cette tête victorieuse ;
Tranquilles et sûrs sont ses pas dans la Nuit grandissante ;
Le but recule, il ne presse pas sa marche,
Il n’a pas recours aux voix hautes dans la Nuit.
Il ne demande pas l’aide des dieux inférieurs ;
Ses yeux sont fixés sur le but immuable.
Les hommes se détournent ou choisissent des chemins plus aisés ;
Il se tient à la seule et haute route difficile
Qui seule peut gravir les pics de l’Éternel ;
Les plans ineffables ont déjà connu ses pas ;
Il a fait des cieux et de la terre ses instruments
Mais les limites de la terre et des cieux tombent de lui ;
Leurs lois, il les transcende, il s’en sert comme d’un moyen.
Il a pris la vie dans ses mains, il a maîtrisé son propre cœur.
Les feintes de la Nature ne trompent pas ses yeux,
Inébranlable, il regarde l’autre bout de la Vérité ;
La sourde résistance du Destin ne peut pas briser sa volonté.
Dans les terribles passages, les sentiers fatals,
Invulnérable est son âme, indemne son cœur,
Il traverse vivant l’opposition des Pouvoirs de la terre
Et les embûches de la Nature et les attaques du monde.
La taille de son esprit transcende la douleur et la félicité
Il fait face au mal et au bien d’un regard calme et égal.
Lui aussi doit empoigner l’énigme du Sphinx
Et plonger dans sa longue obscurité.
Il a forcé les portes, il a pénétré les abîmes de l’Inconscient
Qui se voilent d’eux-mêmes, même de leur propre regard :
Il a vu le sommeil de Dieu modeler ces mondes magiques.
Il a regardé le Dieu muet qui façonne la structure de la Matière
Et rêve les rêves de son sommeil ignorant,
Et il a regardé la Force inconsciente qui bâtit les étoiles.
Il a appris le fonctionnement de l’Inconscient et sa loi
Ses pensées incohérentes et ses actes fixes,
Les résidus périlleux de ses impulsions et de ses idées,
Le chaos de ses fréquences mécaniques,
Ses appels à tort et à travers, ses murmures faussement vrais
Tous ces trompeurs de l’âme voilée qui écoute.
Tout vient à son oreille mais rien ne dure,
Tout sort du silence et tout retourne à son secret.
Sa somnolence a fondé l’univers,
Son obscur réveil fait sembler vain le monde.
Sorti du Rien et tourné vers le Rien
Sa ténébreuse et puissante nescience fut le début de la terre ;
C’est la substance résiduaire dont tout fut fait ;
Dans ses abîmes, la création peut basculer.
Son opposition embourbe la marche de l’âme,
C’est la mère de notre ignorance.
Il doit faire entrer la lumière dans ses noirs abîmes
Sinon jamais la Vérité ne pourra conquérir le sommeil de la Matière
Ni toute la terre regarder dans les yeux de Dieu.
Toutes choses obscures, sa connaissance doit les faire briller,
Toutes choses perverses, son pouvoir doit les dénouer :
Il doit passer sur l’autre rive de l’océan de mensonge,
Il doit entrer dans le noir du monde pour apporter là la lumière.
Le cœur du mal doit être nu sous ses yeux,
Il doit apprendre sa noire Nécessité cosmique,
Son droit et ses implacables racines dans le sol de la Nature.
Il doit connaître la pensée qui meut l’acte du démon
Et justifie l’orgueil égaré du Titan
Et la fausseté tapie dans les rêves tortueux de la terre :
Il doit entrer dans l’éternité de la Nuit
Et connaître les ténèbres de Dieu comme il connaît son Soleil.
Pour cela, il doit descendre dans le trou,
Pour cela, il doit envahir les Vastitudes douloureuses.
Impérissable et sage et infini,
Il doit quand même faire route par l’Enfer pour sauver le monde.
Il émergera dans l’éternelle Lumière
À la frontière où tous les mondes se rencontrent ;
Là, sur la dernière ligne des cimes de la Nature
La secrète Loi de chaque chose est accomplie,
Tous les contraires guérissent leur longue dissidence.
Là, les éternels opposés se rencontrent et s’embrassent,
Là, la douleur devient une violente joie brûlante ;
Le mal retourne à son bien originel
Et le chagrin repose sur la poitrine de la Félicité :
Elle a appris à pleurer d’heureuses larmes de joie ;
Son regard est chargé d’une tendre extase pensive.
Alors sera finie, ici, la Loi de la Douleur.
La terre deviendra un pays de la lumière des Cieux,
Un voyant né des cieux logera dans les poitrines humaines ;
Le rayon Supraconscient touchera les yeux de l’homme
Et le monde de la conscience de vérité descendra sur la terre
Envahissant la Matière du rayon de l’Esprit
Éveillant son silence à des pensées immortelles
Éveillant son cœur muet au Verbe vivant.
Cette vie mortelle abritera la joie de l’Éternité,
Le moi du corps goûtera l’immortalité.
Alors sera achevée la tâche du rédempteur du monde.
Sri Aurobindo. Savitri. Livre 6; Chant 2
Sri Aurobindo Savitri A Legend and a Symbol traduction de Satprem Livre Six: Le Livre du Destin Chant DeuxLes Voies du Destin et le Pourquoi de la Douleur (Le dernier chant revu par Sri Aurobindo ...