0,001 % — L'expérience de la Réalité
J'écoute souvent les vidéos de Sraddhalu et comme il a vivement recommandé les livres de Marc Auburn, j'ai acheté 0,0001 % que je viens de terminer et Fragments d'éternité, que je n'ai pas encore commencé. Je vais aussi commander Ouragan : 30 siècles de vies communes.
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0,001 %, L'Expérience De La Réalité, Marc Auburn
Paru le 21 avril 2022 chez Pocket - Poche d'Occasion ou neuf - Comparez les prix en ligne et achetez ce livre moins cher. ISBN 9782266321723 / 978-2-266-32172-3.
https://www.chasse-aux-livres.fr/prix/2266321722/0-001-l-experience-de-la-realite-marc-auburn
À un moment donné, la lecture de 0,001 % m'a rendu profondément malheureux. Ainsi, non seulement l'humanité est dans un long passage extrêmement douloureux, mais en plus, il est régulièrement affirmé que les plus grandes joies que nous puissions trouver se trouvent ailleurs, en sortant du corps, dans les mondes subtils.
Cela m'a rappelé cette fameuse parole de Mère de l'Agenda du 25 novembre 1965 :
N'est-ce pas, il y a des millions de manières de s'enfuir — il n'y en a qu'une de rester.
Déjà que la vie sur terre est difficile, si on apprend à en sortir, je crains que cela ne soit jamais changé, et pour ma part, je crois que si je parvenais à sortir et à trouver ces mondes célestes et féeriques, là-haut, je ferais tout pour... ne pas revenir. Si c'est si merveilleux, si féerique, si rempli de félicité, à quoi bon revenir ici ?
Je ne comprends pas bien : si l'âme a décidé de s'incarner dans un corps, c'est pour quelque chose. Si le but était d'apprendre à en sortir, il aurait mieux valu ne pas y entrer, cela nous aurait évité toute cette peine. Si le but était de se promener dans tous les mondes, l'âme n'est absolument pas obligé de prendre un corps pour cela. Ainsi, aussi fascinantes que soient ces explorations subtiles, elles ne donnent aucun sens à notre incarnation.
À quoi cela sert de trouver le bonheur sur la Constellation d'Orion où je ne sais où si on ne le trouve pas dans sa vie ? À quoi cela sert de connaître des Pléiadiens et les peuples du Cosmos si je suis ignorant de tout ce qui habite en moi ? À quoi cela sert de trouver l'Infini à l'extérieur si je ne trouve pas l'Infini à l'intérieur ? À quoi cela sert de connaître des mondes subtils si merveilleux si ce n'est pas merveilleux dans notre propre cœur ?
Pourtant, la joie, la vraie joie, ici aussi, elle doit se trouver... quelque part !
Pourtant, le Royaume des Cieux n'est-il pas à l'intérieur, l'antique sagesse n'est-elle pas connais-toi toi-même et tu connaîtras les univers et les dieux ?
Élargis-toi jusqu’à l’extrême limite de l’univers... et par-delà. Prends sur toi, toujours, toutes les nécessités de progrès, et résous-les dans l’extase de limité. Alors tu seras divin. (Agenda du 13 novembre 1957)
Et puis, cette description de la réalité que nous propose Marc est tout à fait... incomplète : il manque une part essentielle : le monde de la Matière. Pourtant, d'après la connaissance de Sri Aurobindo, chacun des 7 plans de la Réalité complète se trouvent contenu dans tous les autres :
- l"hémisphère inférieur avec la Matière, la Vie, le Mental,
- le Supramental qui fait la jonction avec l'hémisphère supérieur et Divin
- l'hémisphère supérieur avec l'Existence, la Conscience-Force et la Béatitude.
Donc, normalement, nous n'aurions pas à sortir, cela ne semble pas être une nécessité rédhibitoire, d'autant que Mère aussi avait la capacité de sortir de son corps, et douze fois de suite, jusqu'au Sans Forme, et de visiter tous les mondes en toute conscience. En tant qu'incarnation de la Mère divine, de la Conscience divine, elle a expérimenté toutes les plus belles expériences qu'il est possible d'avoir dans les mondes subtils. Pour ne donner exemple, dès 1912, elle raconte avoir eu l'unification complète de sa volonté avec la Volonté divine. Et malgré tout, Elle a affirmé que toutes les expériences que l'on a "là-haut', on pouvait aussi les avoir dans le corps, et que c'était absolument.... incomparable.
Il me semble même que, dans le Travail de transformation, il fut interdit d'utiliser les pouvoirs d'en haut, afin que le corps lui-même trouve un fameux passage. C'est peut-être cela qui l'amena à dire, dans l'Agenda du 31 mai 1969 que le salut est physique.
Agenda du 6 mai 1960
On a l’impression, parfois, qu’il y a un secret extraordinaire à découvrir, et que c’est là, presque sous les doigts, qu’on va attraper la Chose, savoir...
Quelquefois, une seconde, on voit le Secret; il y a une ouverture, et puis ça se referme. Et à nouveau les choses se dévoilent, une seconde, et on sait un peu plus. Hier, le Secret était là, tout clair, tout grand ouvert. Mais ce n’est pas une chose que l’on peut expliquer; les mots sont idiots – il faut avoir l’expérience.
Ce Secret, Sri Aurobindo en parle un peu partout, dans ses Essais sur la Guîta surtout. Il nous dit que la Guîta elle-même laisse deviner la chose, cette chose qui est au-delà de l’Impersonnel, au-delà même du Personnel derrière l’Impersonnel, au-delà du Transcendant.
Eh bien, j’ai vu ce Secret, j’ai vu que c’est dans la Matière terrestre, sur la terre, que le Suprême devient parfait.
«Devient», c’est une façon de parler, bien sûr, car tout est déjà, et le Suprême est ce qu’il est. Mais nous vivons dans le temps, dans un déroulement successif, et il serait absurde de dire qu’actuellement cette Matière est l’expression d’un Divin parfait.
J’ai vu ce Secret (qui devient de plus en plus perceptible à mesure que le Supramental se précise), et je l’ai vu dans la vie extérieure de tous les jours, dans la vie physique que précisément toutes les spiritualités rejettent... une sorte de précision, d’exactitude jusque dans l’atome.
Je ne dis pas que c’est le «Divin» qui devient parfait dans la Matière, parce que le Divin est déjà là, mais que c’est le Suprême qui devient parfait dans la Matière.
Aussi, les expériences de Marc des mondes extérieurs sont saisissantes, très instructives, mais il n'y a rien sur les mondes intérieurs, à l'intérieur du corps, ni rien de cette fameuse conscience des cellules, où semble-t-il, notre Avenir se joue.
Agenda du 20 novembre 1963
On m'a fait voir d'une façon tout à fait objective, mais ténue, des effets qui sont insignifiants par leur dimension, et formidables, tu entends, formidables par leur qualité. Et avec un sourire, comme si on se fichait de moi, en me disant : «Ah ! tu veux des résultats, tiens, voilà ; tu veux des effets, tiens, les voilà.»
Et alors on ajoutait (tu sais ce que j'appelle «insignifiant», c'est ce qui concerne les toutes petites circonstances de toutes les minutes de la vie) : «Tu veux des résultats terrestres ? Eh bien, ceux-là sont beaucoup plus considérables, dans leur qualité, que ce que tu vois.» Et en effet, j'ai vu des petites, toutes petites choses, justement des mouvements de conscience dans la Matière, des toutes petites choses qui étaient... vraiment ahurissantes dans leur qualité, et que l'on ne remarque jamais parce qu'elles n'ont aucune importance (aucune importance extérieure); ce n'est que si l'on observe d'une façon tout à fait ténue que l'on s'en aperçoit, c'est-à-dire, justement, des phénomènes de conscience des cellules – tu es conscient de tes cellules ?
(Le disciple hoche la tête)
Non. Eh bien, deviens conscient de tes cellules et tu verras qu'il y a des résultats !
Tous ces jours-ci, ça vient comme... comme des preuves, des preuves accablantes pour le doute : des preuves de l'omniprésence du Suprême dans la Matière la plus inconsciente en apparence – quelque chose de tellement formidable que la raison raisonneuse peut à peine le croire.
Mais elle est obligée. Seulement, n'est-ce pas, on s'en aperçoit quand on est arrivé à ce degré d'attention tout à fait ténue et qu'au lieu de vouloir des grandes choses qui font beaucoup de bruit, beaucoup de mouvement et qui ont des apparences très éblouissantes, on se contente d'observer des toutes-toutes petites, toutes petites choses, qui pour notre prétentieuse raison sont tout à fait insignifiantes, mais qui pour le Suprême sont des preuves accablantes.
Quand nous en serons à cette prière du 21 juillet 1965, ce sera bien :
Les autres états d'être, le vital, le mental, peuvent se plaire aux contacts intermédiaires. Seul le Seigneur suprême peut me satisfaire.
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Et puis, il a aussi au cœur de la Matière, il y a ce mystérieux soleil noir, ce soleil caché dans l'obscurité dont parle les Rishis védiques...
En conclusion :
Pourtant, malgré mes réserves, et je suppose que les disciples de Sri Aurobindo et de Mère pourraient en formuler d'autres, car je ne suis pas certain que ce qu'il appelle l'âme corresponde à l'expérience de l'être psychique.
Mais cela reste un livre très utile en ce sens que tout ce qu'il dit semble assez juste, et corrige certaines idées fausses que nous pouvons avoir sur ces choses. Et puis, il ouvre dans la conscience des possibilités insoupçonnées ; surtout si, en touchant quelques merveilles hors du corps, nous arrivons à les ramener à l'intérieur du corps, ou bien à voyager dans le physique subtil jusqu'au Bateau supramental, la demeure de Sri Aurobindo ou sur l'île de Mère évoquée par Satprem dans un Carnets d'une Apocalypse. C'est là, peut-être, la meilleure justification à ces sorties du corps.
Et puis pour nuancer, même si ces extraits de l'Agenda nous montrent qu'il n'est apparemment pas nécessaire d'apprendre à sortir de son corps, savoir le faire peut être utile, comme une faculté que l'on dispose, un développement naturel de la conscience, sans parler du fait que... les âmes n'ont pas toutes le même chemin et la libre expérimentation reste la règle spirituelle majeure avec celle indissociable de l'obéissance à la Volonté divine. Ou s'il n'y a qu'un seul chemin, un seul but, le retour vers le Divin, l'Origine, toutes les âmes ne sont pas au même endroit et n'emploient pas les mêmes méthodes.
En outre, 000,1 % se laisse facilement lire en quelques heures...
Sans doute que son autre livre sur le souvenir de ses vies antérieures sera lui aussi très utile, par les indications qu'il donne sur ce qui se passe entre deux incarnations, et qui, d'après Sraddhalu, est d'une étonnante similitude avec ce qu'on peut en dire Sri Aurobindo et Mère.
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