Ni oubli ni pardon, une idée problématique
Je vais sans doute faire grincer quelques dents, mais je voulais revenir sur cette idée de "ni oubli ni pardon", qui me paraît assez problématique.
Bien évidemment, nous connaissons les nombreux crimes, car ils s'agit de crimes, qui ont été perpétrés à l'occasion de la "crise" Covid, et à titre personnel, à la minute où j'ai appris que toute une série de gouvernements prenaient les mêmes mesures, j'ai compris que quelque chose ne tournait pas rond.
Pourtant, si ce "ni oubli ni pardon" est sensé appeler la justice, il se pourrait bien être aussi une double peine. Non seulement, les personnes ont été victimes de la maltraitance extérieure que nous connaissons, mais en plus, il est possible que ce "ni oubli ni pardon" entretienne une rancœur, une amertume, une colère, un ressentiment... qui sont des poisons capables de nous ronger de l'intérieur et miner complètement notre santé. Il y a non seulement le mal que les institutions ont fait et il y a le mal que ces personnes se font à elles-mêmes.
Et puis, entre le désir de justice, ou même le besoin, et la vengeance, la frontière est parfois mince.
Ces personnes considèrent peut-être que lorsque la justice sera rendue, elles seront en paix, elles pourront être en paix. Et si c'était le contraire ? Et si, c'était lorsque nous sommes en paix que la justice pouvait être rendue, rendue sereinement, sans passions ? Les choses vraiment importantes ne se passent-elles pas toujours dans une paix profonde ?
Et pourquoi faudrait-il attendre que justice soit rendue avant de commencer le travail de guérison ? Pourquoi lier et conditionner la guérison à la justice ?
Soit dit en passant, il ne faudrait pas nous dédouaner de notre propre responsabilité. Si un escroc nous vend un château en Espagne, qui est responsable ? L'escroc ou notre insondable crédulité ? N'est-ce pas stupéfiant que des millions de personnes ont davantage crû Julien Pain que les professeurs Raoult, Perronne, Toubiana ?
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L'Œuvre de Sri Aurobindo-Mère, Satprem n'est pas déconnectée de la réalité humaine et leurs paroles m'apparaissent souvent d'une aide puissante pour les difficultés que nous rencontrons. Par rapport à la faillite complète de notre système de santé, je repense souvent à ce passage de l'Agenda du 25 octobre 1960 où Mère dit ceci :
"Mais je sais d’une façon absolue que si on peut maîtriser toute cette masse du Mental physique et y apporter la conscience du Brahman d’une façon continue, on peut, on est le maître de sa santé."
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Alors 3 questions se posent : Qu'est-ce que le mental physique, qu'est-ce que la conscience du Bhrahman et comment faire ? Mais avant, voyons la suite de cet Agenda :
Et c’est pour cela que je dis aux gens (non pas que j’espère qu’ils pourront le faire, en tout cas maintenant, mais il est bon de le savoir), je leur dis que ce n’est pas une fatalité, que ce n’est pas une chose qui échappe complètement à notre contrôle, que ce n’est pas une sorte de «Loi de la Nature» sur laquelle nous n’avons aucun pouvoir – ce n’est pas ça. Nous sommes vraiment les maîtres de tout ce qui a été rassemblé pour créer notre individualité passagère; et le pouvoir de contrôle nous est donné, si nous savons nous en servir.
C’est une discipline, une tapasya (1) formidable.
1. Tapasya : ascèse, austérités, discipline rigoureuse.
Mais c’est bon de le savoir pour ne pas avoir cet écrasement que l’on a quand les choses sont encore tout à fait en dehors de votre contrôle, cette espèce de sens de la Fatalité qu’ont les gens : ils naissent, ils vivent, ils meurent et c’est la Nature écrasante et nous sommes les jouets de quelque chose qui est beaucoup plus grand, beaucoup plus fort que nous – ça, c’est le Mensonge.
En tout cas, pour moi, pour mon yoga, c’est seulement quand j’ai su que je suis le Maître de tout (si je sais être ce Maître et je me laisse être ce Maître, si l’imbécillité extérieure consent à se tenir à sa place), alors j’ai su qu’on pouvait maîtriser la Nature.
Au lieu de focaliser son attention sur tout le mal qui a été fait, sur "ni oubli ni pardon", et ce "besoin de justice", il serait préférable de chercher sans attendre comment guérir, comment reprendre notre pouvoir de guérison.
Or, habituellement, les recettes proposées reposent toujours sur quelque chose d'extérieur : la présence de l'hôpital de proximité ou du cabinet médical, d'une pratique de santé, orientale ou occidentale, une thérapie avec un traitement, naturel ou chimique, d'un régime alimentaire... et ces choses ne sont pas sans valeur et ont toutes une efficacité relative. Pourtant, nous restons encore tributaires de conditions extérieures, et de conditions financières pour payer les soins.
Mère nous donne ici une méthode directe qui ne repose sur rien d'autre que nous-mêmes et le Divin.
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En France, quelle est la somme totale pour les recherches et dépenses de santé, prises en charges et non remboursées ? Cela doit être une somme vertigineuse. Si nous apprenions collectivement à utiliser la Conscience-Force spirituelle, une grande partie de ces dépenses inutiles pourraient être utilisées plus judicieusement.
Mais nous nous trouvons sans doute intelligent et sage de faire davantage confiance à l'homéopathie qu'à la Grâce divine ou à la Force créatrice qui œuvre sur terre depuis la nuit des temps.
Certes, amener "la conscience du Brahman dans le mental physique" n'est sans doute pas une mince affaire, mais après tout, si nous sommes capables de passer des années à étudier telle ou telle médecine, ou pratique de santé, nous devrions êtres capables de consacrer le temps nécessaire à cette question. Mère a quitté son corps à 95 ans, et jusqu'au bout, elle a continué le travail intérieur et de faire des découvertes. Quel âge avons-nous ?
Revenons aux 3 questions :
1. Qu'est-ce que le mental physique ?
Les différents plans de conscience en nous existent en propre, chacun sur un plan respectif. Mais ils interagissent aussi les uns avec les autres dans une indissoluble unité. Ainsi, le mental physique est le plan de conscience ou la conscience mentale rencontre la conscience physique. Et la Mère nous dit par ailleurs dans d'autres passages, que l’origine véritable de beaucoup de maladies, en particulier des maladies chroniques, se trouvent dans ce mental physique, car il est fondamentalement pessimiste, extraordinairement borné, capable de répéter mécaniquement et indéfiniment les mêmes inepties.
"Le vrai mental pensant n'appartient pas au physique, c'est un pouvoir séparé. Le mental physique est cette partie du mental qui ne s'occupe que des choses physiques ; il dépend du mental sensoriel, voit seulement les objets, les actions extérieures, tire ses idées des données fournies par les choses extérieures, ne tire des déductions que de cela, et ne connaît aucune autre Vérité avant d'être illuminé d'en haut." Sri Aurobindo – Lettres sur le Yoga
"Cette partie de l'être [le mental physique] n'a pas de raison, mais seulement des caprices, des habitudes ou un penchant à être tamasique." Sri Aurobindo – Lettres sur le Yoga
2. Qu'est-ce que la conscience du Brahman ?
Il est plutôt hasardeux de répondre sans en avoir une complète expérience. La question est d'autant plus complexe qu'il semble y avoir plusieurs Brahman, ou plusieurs niveaux dans la conscience de Brahman. Certaines citations mentionnent un Brahman inférieur et un Brahman supérieur ou suprême.
Si je rassemble ce que j'ai pu comprendre de mes lectures, et ressentir, Brahman semble être une conscience infinie, une conscience qui contient la totalité des phénomènes que nous pouvons observer, et qui les dépasse, n'est pas liée par eux.
En outre, cette conscience de Brahman est complètement égale, c'est une Paix insondable que rien ne peut troubler. Alors on comprends que si cette conscience-là entre en nous, sur le plan où elle entre, elle peut évidemment tout pacifier, harmoniser, régulariser...
Voyons quelques extraits des Lettres sur le Yoga :
"L'aspect dynamique du Divin, c'est le Suprême Brahman, non les Dieux. Les Dieux sont des Personnalités et des Pouvoirs du Divin dynamique."
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"L'état du Brahman peut exister sans le don de soi, parce que c'est vers le Brahman impersonnel que l'on se tourne. La renonciation aux désirs et à toute identification avec la Nature caractérise cet état. On peut faire au Divin le don de sa nature autant que de son âme et par là atteindre l'état du Brahman qui n'est pas seulement négatif, mais aussi positif, car il libère la nature elle-même et ne libère pas seulement de la nature."
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"L'état du Brahman apporte une paix négative – shânti – et la moukti dans l'âme. Le don de soi apporte une liberté positive qui peut devenir aussi une force dynamique d'action dans la nature."
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"[Ce passage] concerne une certaine étape où la conscience est tantôt en activité et tantôt, quand elle n'est pas active, retirée en elle-même. Au stade suivant l'état du Satchidânanda est présent aussi dans le travail. A une étape encore ultérieure, les deux états ne font pour ainsi dire qu'un seul, mais c'est le supramental. Ces deux états sont le Brahman silencieux et le Brahman actif et ils peuvent alterner (premier stade), coexister (deuxième stade), fusionner (troisième stade)...
Assurément elle [la réalisation du Satchidânanda suprême] est possible dans le travail. Grand Dieu ! comment le yoga intégral pourrait-il exister si elle ne l'était pas ?"
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"Sur quels objets ou quelles idées faut-il méditer ?
Sur tout ce qui s'accorde le mieux avec votre nature et vos aspirations les plus élevées. Mais si vous me demandez de répondre dans l'absolu, alors je dois dire que le Brahman est toujours le meilleur sujet de méditation ou de contemplation, et que l'idée sur laquelle le mental doit se fixer est celle de Dieu en tous, tous en Dieu et tous comme Dieu. Peu importe au fond qu'il s'agisse du Dieu personnel, du Dieu impersonnel ou, subjectivement, du Moi unique. C'est cette idée que j'ai trouvée la meilleure, parce qu'elle est la plus haute et embrasse toutes les autres vérités, vérités de ce monde ou des autres, ou vérités au-delà de toute existence phénoménale : "Tout ceci est le Brahman."
Dans la troisième livraison de l'Ârya, à la fin du deuxième chapitre de l'analyse de l'Îsha Oupanishad, vous trouverez une description de cette vision du Tout (1) qui pourra vous aider à comprendre ce que je veux dire.
1. L'Oupanishad nous enseigne comment percevoir le Brahman dans l'univers et dans notre propre existence.
Il nous faut percevoir le Brahman comme englobant à la fois le Stable et le Mouvant. Nous devons le voir en l'Esprit éternel et immuable, et dans toutes les manifestations changeantes de l'univers et de la relativité.
Il nous faut percevoir toutes choses dans l'Espace et le Temps, ce qui est éloigné comme ce qui est proche, le Passé immémorial, le Présent immédiat, l'Avenir infini, avec tout ce qu'ils contiennent et chaque événement, comme l'unique Brahman.
Il nous faut percevoir le Brahman comme ce qui dépasse, contient et soutient toutes choses individuelles autant que l'univers entier, transcendant le Temps, l'Espace et la Causalité. Il nous faut également Le percevoir comme étant ce qui vit dans l'univers et le possède avec tout ce qu'il contient.
Tel est le Brahman transcendantal, universel et individuel, le Seigneur, l'Esprit en quoi tout est et qui est en toute chose, objet de toute connaissance. Sa réalisation est la condition nécessaire pour atteindre à la perfection, et elle est le chemin de l'Immortalité (Édition du Centenaire, volume XII, p. 86).
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3. Comment faire ?
Pour commencer, y aspirer et le vouloir.
Nous sous-estimons encore trop le pouvoir de l'aspiration vraie et de la volonté vraie de faire advenir. Si nous aspirons et voulons quelque chose avec sincérité, cette chose à tendance à se manifester, se réaliser. Pour toute chose, quoique nous voulions entreprendre, c'est la première étape.
Ensuite, c'est une question de sincérité, de consécration, de confiance, de foi, de patience, de persévérance...
Et puis, cultiver le calme, la tranquillité, la paix, l'équanimité et laisser toutes ces qualités imprégner, inonder notre nature toute entière. Cette paix doit descendre en nous de plus en plus profondément : du mental intellectuel, avec les conceptions, les idées, les pensées, et puis la faire descendre (ou la laisser descendre) au niveau du mental émotif, des affections, des sentiments, jusqu'au mental sensoriel. Alors nous arrivons à ce fameux mental physique...
Et sur chaque plan, aussi complètement et intégralement que possible, appeler cette conscience de Brahman, nous offrir à cette Paix infinie, égale et insondable du Brahman...
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Pour revenir aux difficultés que posent "ni oubli ni pardon", il y a un autre aspect de la question, quelque chose qui m'a si vivement impressionné que je ne l'ai jamais oublié. Il existe une tendance presque naturelle a ressasser longtemps nos maladies alors que dans l'Agenda du 10 octobre 1964, à propos de la santé de Satprem, Mère parle de la dernière étape de la guérison :
"Maintenant, la dernière étape, c'est que le corps oublie qu'il a été malade, c'est très important."
Même si nous ne comprenons pas, la question est de savoir si nous préférons écouter les idées de M. le docteur, ou de M. Toulemonde, ou écouter les sages.
Alors il faut laisser les gens tranquilles, les laisser libres de faire ce qu'ils considèrent le mieux, même toutes les erreurs possibles. "Ni oubli ni pardon" est possible c'est un choix. Mais alors nous ne guérirons jamais. Ou pour être plus nuancé, nous compliquons sensiblement notre propre guérison. C'est fâcheux !
Voyons le passage dans son intégralité :
Au moment de partir, Mère parle de la santé du disciple :
... Maintenant, la dernière étape, c'est que le corps oublie qu'il a été malade, c'est très important.
Satprem : Très difficile.
C'est très important.
Je suis constamment à lutter contre des suggestions néfastes. J'ai beaucoup de mal avec ce mental physique – beaucoup de mal. Il a des craintes, des peurs, terribles.
Oh ! absolument.
Tu comprends, il a reçu tellement de coups...
C'est cela !
... qu'il vit dans une anxiété qui abîme tout.
Oui-oui.
Qu'est-ce qu'on peut faire !
Il faut persister.
J'ai vu cela pour moi-même. C'était assez intéressant parce que, dès ma toute petite enfance, j'avais le contact avec la conscience supérieure (geste au-dessus de la tête) et un ahurissement véritable devant l'état de la terre et des hommes – toute petite. Tout le temps, j'étais dans un étonnement ahuri.
Et j'ai reçu de ces coups !... constants. Chaque chose me venait comme un coup de poignard, ou un coup de poing ou un coup de massue, et je me disais : «Comment ? comment est-ce possible ?» N'est-ce pas, toutes les bassesses, tous les mensonges, toutes les hypocrisies, tout ce qui est tordu, tout ce qui déforme et défait le passage de la Force.
Et je voyais ça dans mes parents, dans les circonstances, dans les amis, dans tout – un ahurissement. Ça ne se traduisait pas intellectuellement : ça se traduisait par cet ahurissement. Et toute petite, il y avait déjà la Force, là (geste au-dessus de la tête), j'ai un souvenir clair à partir de cinq ans, il suffisait que je m'asseye un moment pour que je sente ça, cette Force qui venait. Et j'ai traversé toute la vie, jusqu'à l'âge de vingt ou vingt-et-un an (où j'ai commencé à rencontrer la Connaissance et quelqu'un qui m'a expliqué ce que c'était), comme cela, avec cet ahurissement : «Comment ? c'est ça, la vie ? Comment ? c'est ça, les gens ? Comment...?» Et j'étais comme moulue de coups, mon petit !
Alors, à partir de vingt ou vingt-cinq ans, a commencé cette habitude de pessimisme. Il a fallu tout ce temps-là, tous ces coups, pour que ça vienne.
Mais au point de vue santé, quand il y avait une maladie (ce n'était jamais, pour moi, une «maladie», ça faisait encore partie des coups), j'avais une confiance, une assurance complète que ça n'avait pas de réalité. Et très jeune (très jeune, peut-être vers treize ou quatorze ans), chaque fois qu'il y avait un coup, je disais à mon corps : «Mais à quoi ça sert d'être malade puisque tu dois guérir !» Et c'est resté jusqu'à plus de trente ans : à quoi ça sert d'être malade puisque tu dois guérir. Et ça s'est atténué seulement petit à petit, avec ce pessimisme croissant.
Maintenant, il faut que je défasse tout ce travail.
Mais toi, c'est la même chose, parce que tu étais déjà conscient quand tu étais petit (sans en être conscient) et quand il t'est arrivé toutes ces choses terribles (1), il y avait quelque chose qui restait conscient, mais ça a «cultivé» ce pessimisme – ce pessimisme du mental physique. Et maintenant, il faut défaire tout ce travail. Et c'est un travail, ouf !...
1. Mère fait allusion aux camps de concentration.
N'est-ce pas, il m'était impossible, impossible de croire (de croire : de comprendre même) tous ces mouvements de trahison, de jalousie, tous les mouvements de négation du Divin dans l'être humain et dans les choses – c'était impossible, je ne comprenais pas ! Seulement, ça venait de tous les côtés et ça frappait-frappait-frappait... Alors, il fallait défaire tout ça.
Et pour toi, ça a été la même chose – je le sais très bien. Je le sais très bien. Et ça a pris des formes brutales pour toi.
Mais il n'y a qu'à tenir bon, c'est tout.
Il faut enlever l'empreinte petit à petit. Et le seul moyen d'enlever l'empreinte, justement, c'est de mettre en contact avec la Vérité. Il n'y a pas d'autre moyen – tout le raisonnement, toute l'intelligence, toute la compréhension, tout ça ne sert à rien du tout avec ce mental physique. La seule chose, c'est d'établir le contact. C'est justement ce que ces cellules apprécient : la possibilité d'établir le contact. Établir le contact.
Au point de vue matériel, le japa (1) est très bon pour cela. Quand on a la tête fatiguée et que l'on est un peu lassé de contredire et contredire tout le temps ce pessimisme, il n'y a qu'à répéter son japa, et on établit le contact, automatiquement. Établir le contact.
Et ça, les cellules apprécient beaucoup. Beaucoup. C'est un très bon moyen parce que c'est un moyen qui n'est pas mental, c'est un moyen mécanique, c'est une question de vibration.
Voilà, mon petit, il faut durer.
1. Répétitions de prières, de mantra
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En conclusion
Est-ce à dire qu'il faille lâcher l'affaire et effacer l'ardoise des crimes qui ont été commis ? Évidemment non, la justice doit suivre son cours. Pour autant, si la conscience collective a été méchamment blessée, je voulais attirer l'attention sur le fait qu'adopter cette attitude de "ni pardon ni oubli" n'est sans doute pas la meilleure solution pour notre guérison individuelle et collective, sans même parler de notre évolution spirituelle.
Ce point de vue est à ma connaissance rarement évoqué, si ce n'est jamais, j'ai donc trouvé utile de le mentionner.