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Dans cette interview, Jean-Dominique Michel nous propose une courte synthèse particulièrement percutante de la crise COVID que nous avons traversé.

J'attire particulièrement l'attention sur ce passage, à partir de 32 mn 05 :

"Cet Agenda remonte à très longtemps, et en fait, l’hypothèse la plus vertigineuse – mais comme je réfléchis en hypothèses, je ne m’interdit rien, c’est aussi cela l’avantage : aucune hypothèse n’est tabou – et une des plus flippantes, mais qui malheureusement a une chance d’être vraie, procède d’une analyse de Hannah Arendt – la grande philosophe analyste du totalitarisme qui en 45 prévenait en disant : « attention l’Allemagne a perdu la guerre, mais les nazis probablement pas. » Et son analyse, c’était que les nazis avaient probablement choisis de sacrifier l’Allemagne, parce qu’ils ne pouvaient pas établir une domination mondiale, dans le rapport de force qui existait à l’époque, mais avec déjà le plan de se recycler dans tout le monde occidental pour pouvoir accéder aux positions de pouvoir.

Journaliste : On a vu ça à travers le projet paperclip

Exactement ! La vous avez, il faut le rappeler, des médecins qui dans les camps de la mort, ont fait des opérations à vif sur des femmes et des enfants, qui ont été recyclés par le milieu scientifique américain en disant : « Ils ont fait des choses pas bien, mais ils ont une expérience qui nous intéresse. » Il faut quand même mesurer de quoi on parle.

Wernher von Braun qui a été à l’origine de la Nasa était celui qui préparait les V2 pour bombarder Londres, et il était dans une course effrénée pour arriver à l’arme nucléaire avant les occidentaux et les Russes.

Donc oui, il y a eut ça, et après on a vu, notamment a niveau de l’OTAN, dont l’architecture est le sigle des SS, qu’un grand nombre de membre de l’état major d’Hitler – de l’état major d’Hitler – ont été recyclés au commandement de l’OTAN.

Même chose pour la Commission européenne : le premier Commissaire européen était un ancien nazi (Walter Hallstein), même chose pour les Nations Unies, Kurt Waldheim était un ancien nazi."

Arrivé à ce constat, Jean-Dominique Michel en arrive à ces grandes question que je souligne :

Ce qui m’intéresse, c’est : qu’est-ce qu’il est possible de faire dans la situation actuelle et qui puisse être utile, sans aucune garantie que ça sera suffisant ou pas. Ce qui m’importe c’est de me battre pour qu’un autre devenir soit possible pour l’humanité. Parce qu’au fond, ce qu’on voit aussi à travers cette crise, c’est la répétition du même. Qu’est-ce qui fait qu’à chaque dérive totalitaire, on se dise plus jamais ça, et puis que ça recommence tellement facilement ? C’est parce que la conscience n’a pas encore grandi jusqu’à un point collectif où le prochain Macron ou Bill Gates ou Klaus Schwab venu, on éclate de rire.

[…]

C’est la crise de croissance dans laquelle on est en tant qu’humanité, par ce que nous n’avons, à de très rares exceptions près, pas encore été capable d’organiser une société qui soit bienfaisante.

Notons pour commencer que cette idée d'éclater de rire devant la malveillance de ces gens n'est pas sans rappeler cet Agenda dans lequel Mère nous explique que, dans certaines situations, rien ne peut déloger le Mensonge, ni l'effort, ni la discipline, ni la concentration, ni l'aspiration, absolument rien, le Mensonge reste-là, perturbable. Par contre, nous dit Mère, il ne résiste pas à cette petite vibration... de joie. Mère parlait sans doute de la vraie joie, c'est le l'âme, celle de l'être.  Sri Aurobindo, quant à lui, parlait de 4 choses nécessaires, et l'une d'entre elles était... le rire de l'âme !

De même, "se battre" pour le devenir de l'humanité et la croissance de la conscience sont des thèmes absolument majeurs dans toute l’œuvre de Sri Aurobindo-Mère. Presque, nous pourrions dire qu'ils ne sont venus que pour ça.

Afin que cet article ne soit pas trop long, je reviendrai prochainement sur cette lancinante question du mal, et je me contenterai ici d'ajouter quelques informations sur cette conspiration diabolique d'inspiration nazie, mise en lumière par Jean-Dominique Michel et quelques autres.

Des nazis...

Pendant la seconde guerre mondiale, Saptrem, alors pagé de 20 ans, s'engagea dans la Résistance et fut arrêté par la Gestapo, déporté à Buchenwald et à Mauthausen dont il ressorti avec le typhus, ne pesant plus que 37 kilos, et psychologiquement complètement dévasté.

Et puis la vie l'amena à devenir le confident privilégié de Mère pendant plus de vingt ans, et après tant d'années à écrire tant de livres pour faire connaître l’œuvre de Sri Aurobindo-Mère, en 1982, il s'est dit qu'il devait, lui aussi, tenter la grande aventure de la transformation ce qu'il raconta sous forme d'un journal de bord dans ses Carnets d'une Apocalypse. Or, tout au long des années 1980  1990, Saptrem témoigne à maintes reprises, reconnaître dans tel et tel événement du monde, l'influence de la pensée nazie qu'il connaissait si bien. Aujourd'hui, cela nous saute plus ou moins aux yeux, mais il y a 40 ans, Satprem le voyait déjà.

Or, soulignons-le, c'est important, Saptrem, percevait aussi cette vibration nazie, dans sa propre conscience corporelle. Trois hypothèses complémentaires les unes des autres permettent d'expliquer cela.

1. Ayant connu les camps, il s'agissait peut-être de mémoires.

2. Son travail de transformation l'ayant amené à universaliser sa conscience, il était devenu extraordinairement sensible aux événements du monde. Dans l'Agenda du 12 janvier 1961, Satprem évoque un point de vue qui n'est jamais pris pris en compte dans notre réflexion. Voici la question qu'il pose à Mère :

"Quand on entre dans un certain état de conscience, on voit bien que l’on est capable de tout et que, au fond, il n’est pas un seul «péché» qui ne soit notre péché, potentiellement. Est-ce une impression juste ? Et pourtant, on se révolte contre certaines choses et on a des dégoûts ; il y a toujours un point, quelque part, que l’on n’admet pas. Pourquoi? Quelle est l’attitude vraie, l’attitude efficace devant le Mal ?"

Et Mère de répondre :

"Il n’est pas un seul péché qui ne soit notre péché...

On a cette expérience quand, pour une raison quelconque (cela dépend des cas), on se met en rapport avec l’état de conscience universel (non dans son essence illimitée mais sur n’importe quel plan de la Matière). Il y a une conscience atomique, n’est-ce-pas, il y a une conscience purement matérielle, et il y a, beaucoup plus encore, une conscience psychologique générale.

Quand, par une intériorisation, une sorte d’abstraction de l’ego, on entre en contact avec cette zone de conscience, disons psychologique terrestre, ou humaine collective (il y a une différence : «humaine collective» est une diminution, tandis que «terrestre» inclut beaucoup de mouvements des animaux et même des plantes ; mais dans le cas présent, comme la notion morale de faute, de péché, de mal, appartient exclusivement à la conscience humaine, nous dirons simplement la conscience psychologique collective humaine), quand on entre en contact avec cela, naturellement par cette identification, on se sent ou on se voit, ou on se sait capable de n’importe quel mouvement humain, n’importe où."

3. De par la nature même des choses, de la façon même dont nous sommes construits, chaque être humain contient tout un univers extraordinairement complexe. Par exemple, notre ADN contiendrait l'information de toute l'histoire de la Création.

Ainsi, pour reprendre la question de Jean-Dominique Michel, si le Mal revient toujours, c'est parce que nous l'avons, tous, déjà en nous, et que nous n'avons pas encore compris sa véritable nature, ni le moyen de nous en débarrasser.

Je me suis mille fois demandé si, l'addition de quelques milliards de petits mensonges insignifiants, anecdotiques, n'aboutissaient pas, nécessairement, mécaniquement, au bout de la chaîne, à quelques milliers de Menteurs pathologiques. Mais ce n'est qu'une hypothèse, je n'ai aucune certitude que les choses fonctionnent ainsi.

En tout cas, il y a un extraordinaire focus de l'attention, de la conscience, sur les psychopathes milliardaires, Obama, Clinton, Gates, Fauci, Epstein, Trudeau, Macron... etc., et si les mettre hors d'état de nuire est une partie importante du processus, il ne faudrait pas avoir l'illusion de croire, comme la plupart des gens semblent le penser, que tout le problème sera résolu. Par exemple, Si Karl Zéro a estimé qu'en France, 1 enfant sur 5 était victime d'abus sexuel, c'est que nous sommes face à l'extraordinaire banalité du mal, pour reprendre l'expression bien connue d'Hannah Arendt. 

Certes, nous pouvons nous réjouir de voir l'étau se resserrer autour des psychopathes milliardaires, mais il ne faudrait pas que cela nous exempte de faire l'effort de nous-mêmes nous libérer de toute influence, dans notre mental, dans notre vital, dans notre physique, de toute influence des forces du Mensonge. Et sur ce point, les journalistes citoyens se montrent particulièrement discrets, comme si, le mal et le mensonge, c'était toujours les autres. Heureusement, sur ce point nous ne sommes pas démunis : Mère a laissé de précieuses indications que nous verrons dans le prochain article sur la guérison du mal. 

Maintenant, ce constat d'une conspiration d'origine nazie, ainsi que cette question du mal, pourrait nous terrasser – et d'ailleurs, un nombre non négligeable de personnes semblent désespérées de la débauche de moyens utilisés par les forces démoniaques.

Je voudrais donc une fois de plus attirer l'attention sur un aspect du problème qui n'est jamais évoqué.

Aux démons qui pleurent de joie...

Cela commence par une histoire qui m'a beaucoup marqué. Cela racontait, qu'avant la création du monde, Dieu a réunit les âmes pour leur expliquer que, de part les nécessités du jeux des forces dans la Création, il avait besoin d'êtres qui s'incarnent pour faire le bien et d'autres pour faire le mal. L'idée est que pour jouer aux échecs, il faut des pions blancs et des pions noirs. Or, aucune des âmes n'était très emballée à jouer le mauvais rôle, et finalement, celles qui ont acceptées étaient.... celles qui aimaient le plus le Divin.

Où ai-j'ai entendu cela ? Je n'en ai plus la moindre idée. Peut-être quand j'avais une trentaine d'année et que je côtoyais le milieu catholique. Même si c'est dit de façon tout à fait enfantine et simpliste  rien n'est jamais si tranché que cela  cela dit peut-être pourtant quelque chose de vrai.

Pour l'anecdote, à cette époque, à l'occasion d'une messe du vendredi de Pâques, l’Évêque ou le curé de la paroisse avait besoin de 12 volontaires pour jouer les apôtres à l'occasion d'une cérémonie du lavement des pieds. Or, c'est tout à fait ridicule, mais je me souviens très bien que je n'aurais pas aimé jouer le rôle de Judas.

De même, je me suis souvent demandé ce qu'il arrivait aux acteurs incarnant des tyrans ou des sales personnes. Nécessairement, si l'on veut vraiment incarner le personnage, cela doit attirer sur soi des vibrations négatives. Une fois je suis tombé sur un témoignage qui confirmait, qu'effectivement, parfois, cela pouvait créer des problèmes importants.

Cette idée, pour fantaisiste qu'elle puisse paraître, a pourtant été évoquée de façon assez sublime par Sri Aurobindo dans quelques vers de Savitri. Il est question de Narad :

Note de Satprem : Narad, le chantre céleste, le Voyant, occupe une place toute spéciale dans la tradition indienne : c’est un homme divinisé, l’annonciateur ou le précurseur de l’Homme Divin à venir. Il n’est pas “né dieu”, mais homme devenu dieu. Il a pris rang parmi les immortels et il peut à volonté se déplacer parmi les trois mondes, sur les sommets supraconscients et à travers notre monde physique et mortel, et les mondes subconscients ou “inconscients” qui recèlent les clefs de notre avenir. Il connaît donc les trois temps, passé, présent et à venir, et c’est lui qui annonce le Destin de Savitri et de Satyavane.

Et à un moment donné du chant de révélation des choses par Narad, Sri Aurobindo nous dit qu'il se passe ceci : 

"Alors, tandis qu’il chantait les démons se mirent à pleurer de joie

Voyant venir la fin de leur longue et terrible tâche

Et la défaite qu’ils avaient en vain espérée,

Et l’heureuse délivrance du destin funeste

Qu’ils avaient eux-mêmes choisi

Et le retour en l’Un d’où ils étaient venus."

Sri Aurobindo – Savitri

Livre 6 – Le Livre du Destin

Chant 1 – Le Mot du Destin

Ainsi, nous assistons dans le monde aux tentatives désespérées des forces démoniaques pour maintenir leur pouvoir, mais peut-être que, par-delà les apparences, elles pleurent de joie à la fin de leur horrible tâche.

Je trouve que Sri Aurobindo nous donne-là une information FORMIDABLE. Il y a tant de gens inquiets, angoissés, démoralisés, déprimés, désespérés... parce qu'ils ne restent focalisés que sur les apparences, sans avoir la moindre connaissance de l'extraordinaire réconfort que nous apporte l’œuvre évolutive de Sri Aurobindo-Mère.

Personne en effet, pour le moment, ne semble capable de répondre à la question de Jean-Dominique Michel : Qu’est-ce qui fait qu’à chaque dérive totalitaire, on se dise plus jamais ça, et puis que ça recommence tellement facilement ?

Quand nous sommes dans une impasse thérapeutique, quand la médecine occidentale n'a rien à nous proposer, il est sain, naturel, d'aller voir ce que nous propose la médecine chinoise, la médecine indienne, la médecine quantique, la médecine chamanique, etc.  Force est de constater que la réponse des religions traditionnelles s'est avéré impuissante à résoudre cette question du mal. Si l'hindouisme, le bouddhisme, le chamanisme, le taoïsme, le confucianisme, le shintoïsme, le judaïsme, le christianisme, l'islamisme, ou l'athéisme avait été capable de résoudre la question, elle ne se poserait plus. 

Dans le spiritualisme et matérialisme, Mère voyait le même fiasco.

"Au fond, d'après Sri Aurobindo, la pensée matérialiste, c'est l'évangile de la mort. Non ? C'est très intéressant." (La Mère – Agenda du 19 août 1966)

Et dans un Entretien du 21 avril 1951, elle revient sur le fiasco spiritualiste !

Question d'un disciple : Au début de cette lettre, Sri Aurobindo écrit qu’il n’a «   pas l’intention de donner sa sanction à une nouvelle édition du vieux fiasco   ». Le mot «   fiasco   » s’applique-t-il à quelque chose de particulier ou de général ?

Mère : Cela s’applique à tous les Instructeurs qui sont venus dans le monde. L’un a dit   : «   J’apporte l’Amour   », l’autre a dit   : «   J’apporte la Paix   », l’autre a dit   : «   J’apporte la Libération   », et puis, il y a eu un petit changement au-dedans, quelque chose s’est éveillé à l’intérieur des consciences, mais extérieurement tout est resté exactement le même. C’est cela qui fait le fiasco.

La réalisation et les expériences intérieures n’aident-elles pas au changement extérieur ?

Pas nécessairement. Cela n’aide que si on le veut ; autrement, au contraire, on se détache de plus en plus de la nature extérieure.

C’est ce qui arrive à tous ces gens qui cherchent la mukti, la libération ; ils rejettent leur nature extérieure avec son caractère et ses habitudes comme quelque chose de tout à fait méprisable dont il ne faut pas s’occuper ; ils retirent toutes les énergies, toutes les forces de la conscience vers le haut et, s’ils le font avec une perfection suffisante, généralement ils quittent leur corps une fois pour toutes.

Mais dans l’immense majorité des cas, ils ne le font que partiellement et, quand ils sont sortis de leur méditation, de leur contemplation, de leur transe ou de leur samâdhi, ils sont généralement pires que les autres, parce qu’ils ont laissé la nature extérieure sans s’en occuper du tout.

Même les gens ordinaires, quand ils ont des défauts un peu trop voyants, ils essayent de les corriger ou de les contrôler un peu pour ne pas avoir trop de déboires dans la vie, tandis que ces gens qui pensent que la vraie attitude est d’abandonner complètement son corps et sa conscience extérieure et de se retirer entièrement sur les «   hauteurs spirituelles   » traitent cela comme un vieil habit que l’on jette de côté et que l’on ne raccommode pas — et quand on le reprend, il est plein de trous et de taches.

Cela n’aide pas. Cela n’aide que si l’on a sincèrement la volonté de changer ; si l’on a sincèrement la volonté de changer, c’est une aide puissante, parce que cela vous donne la force de faire le changement, le point d’appui pour faire le changement. Mais il faut sincèrement vouloir changer.

Si l'histoire s'arrêtait là, il n'y aurait pas d'espoir, mais l'histoire ne s'arrête pas là...

L'action de la Conscience-de-Vérité :

Nous parlons volontiers d'énergie, de spiritualité, de plans de conscience, etc. sans savoir de quoi il s'agit exactement. Nous restons dans un flou, pas si artistique, et nous mélangeons un peu tout, nous contentant de notions approximatives.

L'élément décisif à prendre en compte est que chaque plan de conscience fonctionne avec des forces particulières et que la conscience supramentale dont il est constamment question avec Sri Aurobindo-Mère est une force qui dépasse de loin les possibilités spirituelles traditionnelles.

Cette conscience supramentale a toujours existé  les rishis védiques  il y a plus de 5000 ans  en ont abondamment parlé dans leurs hymnes, sous le nom conscience-de-vérité.

Seulement, cette conscience n'était accessible qu'aux "supers yogis", dans un travail d'ascension de la conscience. Ce que Sri Aurobindo-Mère ont réussi à faire : c'est de faire descendre cette conscience de vérité et de l'ancrer définitivement dans la conscience terrestre. Et précisément, cette jonction de la conscience supramentale et de la conscience de la terre terre s'est opérée le 29 février 1956.

Rappelons-le : chaque plan de conscience fonctionne avec des caractéristiques et des potentialités spécifiques. Notre conscience corporelle ne fonctionne pas de la même façon que notre conscience vitale ou mentale. De même, pour reprendre le vocabulaire de Sri Aurobindo, au-dessus de notre mental ordinaire, le mental supérieur, le mental illuminé, le mental intuitif et le surmental fonctionnent tout à fait différemment, avec des possibilités de plus en plus puissantes et universelles.

La première caractéristique du Supramental est que la Mère a mainte fois répété qu'il s'agissait d'un pouvoir NOUVEAU. Par exemple dans cet Agenda du 15 novembre 1958 où Mère parle de l'hémisphère supérieur (divin), au-dessus de notre hémisphère (humain) :

«Il y a, dans l’autre hémisphère, une intensité et une plénitude qui se traduisent par un pouvoir différent de celui d’ici. Comment exprimer ? – on ne peut pas. Il semblerait que la qualité de la conscience elle-même change. Ce n’est pas quelque chose qui est plus haut que le sommet auquel nous pouvons atteindre ici, ce n’est pas un échelon de plus : nous sommes au bout ici, au sommet... C’est la qualité qui est différente, la qualité en ce sens qu’il y a une plénitude, une richesse, une puissance – ceci est une traduction n’est-ce pas, à notre manière – , mais il y a un “quelque chose” qui nous échappe... c’est vraiment un nouveau renversement de conscience.

«Quand nous commençons à vivre la vie spirituelle, il se produit un renversement de conscience qui est pour nous la preuve que nous sommes entrés dans la vie spirituelle ; eh bien, il se produit un autre renversement de conscience quand on entre dans le monde supramental.

«D’ailleurs, peut-être que chaque fois qu’un monde nouveau s’ouvrira, il y aura encore un nouveau renversement de ce genre.

«C’est comme si toute notre vie spirituelle était faite d’argent, tandis que la supramentale est faite d’or, comme si toute la vie spirituelle d’ici était une vibration d’argent, pas froide mais simplement une lumière, une lumière qui va jusqu’au sommet, une lumière tout à fait pure – pure et intense – , mais il y a dans l’autre, la supramentale, une richesse et une puissance qui font toute la différence.

Toute cette vie spirituelle de l’être psychique et de toute notre conscience actuelle, qui paraît si chaude, si pleine, si merveilleuse, si lumineuse à la conscience ordinaire, eh bien, toute cette splendeur paraît pauvre par rapport à la splendeur du monde nouveau.

«On peut très bien expliquer le phénomène de cette façon: des renversements successifs qui feront qu’une richesse de création toujours nouvelle se produira d’étape en étape et que tout ce qui précède paraîtra une pauvreté en comparaison. Ce qui, pour nous, par rapport à notre vie ordinaire, est une suprême richesse, paraît une pauvreté par rapport à ce nouveau renversement de conscience

Comprendre, ou mieux, sentir, percevoir, ce qu'il y a de tout à fait nouveau avec Sri Aurobindo-Mère est l'un des points des plus délicats. Pour la plupart des gens, tout ça, c'est du pareil au même, c'est de la spiritualité, et ils mettent tout dans le même sac, sans saisir la subtilité des nuances, ni percevoir les différences de vibrations.

La seconde caractéristique du Supramental, pour revenir au sujet qui nous occupe, c'est que la conscience-de-vérité est, par nature, INTOLÉRANTE AU MENSONGE. Et Sri Aurobindo-Mère ont plusieurs fois affirmé, qu'au final, les forces adverses qui oppriment tant l'humanité seront vaincues. Ce que les forces spirituelles traditionnelles n'ont pas pu faire, la force supramentale pourra le faire. Et elle est en train de le faire !

"Le pouvoir qui est à l’œuvre dans ce yoga est d’un caractère complet et minutieux et ne tolère finalement rien, grand ou petit, qui fasse obstacle à la Vérité et à sa réalisation."

Sri Aurobindo – Lettres sur le yoga

Pourtant, dans la population générale, le niveau d'exigence vis-à-vis de la vérité reste encore trop faible : 17 millions de personnes qui prennent encore la peine d'écouter Emmanuel Macron en est un signe évident parmi d'autres.

Pourtant, au final, cela ne changera rien. Même si, que nous le voulions ou non, que cela nous plaise ou non, que nous y croyions ou non, que nous participions ou résistions à l'émergence de cette Nouvelle conscience, la vérité pleine et entière sera totalement manifestée, aussi bien la "vérité qui tue", la révélation de toutes les horreurs, que la "vérité qui sauve", celle de la vérité de notre être et de notre véritable nature.

Ô Mort, tu dis la Vérité, mais une Vérité qui tue,

Je te réponds par la Vérité qui sauve.

Savitri. Livre 10-Chant 3

*

Même si la force hostile s'accroche à son règne

Clamant son droit de perpétuelle souveraineté

Même si l'homme refuse son haut destin spirituel

La Vérité secrète dans les choses prévaudra [...]

Et la Matière révélera la face de l'Esprit.

Savitri Livre 11 – Le Livre du Jour éternel

🌸

Message de Mère du 26 novembre 1972 :

Avant de mourir, le mensonge se lève dans toute sa puissance. Mais les gens ne comprennent que la leçon de la catastrophe. Faudra-t-il qu’elle vienne pour qu’ils ouvrent les yeux à la Vérité ? Je demande un effort de tous pour que cela ne soit pas nécessaire. Seule la Vérité peut nous sauver : la vérité dans les paroles, la vérité dans l’action, la vérité dans la volonté, la vérité dans les sentiments.

🌸

"Certainement, quand le Supramental touchera la terre avec une force suffisante pour s'implanter dans la conscience terrestre, la Mâyâ asourique [les forces du Mensonge] n'aura plus aucune chance de succès ni de survie."

Sri Aurobindo – On Himself – 18.10.1934

1er commentaire de Mère dans l’Agenda du 17 décembre 1969 :

"C'est intéressant parce que l'Asoura est en train de se débattre justement comme quelqu'un qui s'attend à disparaître. Ça, c'est intéressant…

2e commentaire de Mère dans l’Agenda du 17 juin 1970 :

Satprem : La «Maya asourique», c'est tout le Mensonge actuel ?

Oui. On sent en ce moment... (geste qui se débat). C'est vraiment un moment extraordinaire... mais pas positivement très agréable ! Ça se défend comme ça peut."

1934 : un an après l'arrivée au pouvoir d'Hitler.

1969 : de Gaulle quitte le pouvoir en laissant une France prospère, glorieuse et rayonnante, mais le combat de Mère se livrait dans l'invisible.

50 ans plus tard, c'est désormais au grand jour que nous voyons l'Asoura se débattre, l'affolement généralisé des mondialistes en porte témoignage. Mais je suppose que nous sommes nombreux à sentir qu'ils arrivent au bout de leurs possibilités de nuisance  même s'il est dans la nature de la force de destruction de détruire jusqu'au bout, tout ce qu'elle peut.

🌸

Nous aurions tort de prendre cela pour des bondieuseries, de la philosophie ou même de cette spiritualité éthérée, car le fait évolutif de la conscience est un phénomène concret.

"On n’est pas dans une crise morale, on n’est pas dans une crise politique, financière, religieuse, on est dans une crise évolutive. On est en train de mourir à l’humanité pour naître à autre chose…"

Satprem – L’Homme après l’homme – Interview donnée à David Montemurri en 1982

Et en effet, à maintes reprises, sous une forme ou une autre, Sri Aurobindo-Mère ont employé le mot inévitable, pour qualifier l'évolution future de l'humanité.

La manifestation du Supramental sur la terre n’est plus seulement une promesse, mais un fait vivant, une réalité. Il est à l’œuvre maintenant, ici-bas, et un jour viendra où le plus aveugle, le plus inconscient, même le plus volontairement ignorant, sera obligé de le reconnaître.

Agenda du 24 avril 1956

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Je n’ai jamais vu qu’une volonté de moi pour un événement important dans la conduite des affaires du monde ait échoué finalement, bien que les forces mondiales puissent prendre longtemps pour la réaliser.

Sri Aurobindo – On Himself – octobre 1932

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