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et Je connaissais Stanislas Berton de nom, savais qu'il était un fervent catholique traditionaliste et avait écrit plusieurs livres sur l'état de la la France. Trop éloigné de sa conception catholique, je ne pense pas que je lirai ces livres – j'en ai par ailleurs beaucoup à lire. Je ne l'avais jamais entendu parler et j'étais très heureux de le découvrir davantage. Cette émission m'a fait beaucoup de bien, – je la recommande car il y a du fond et du cœur –, vous y découvrirez à la fois l'intelligence et la délicatesse de Jean-Dominique Michel, et bien des propos de Stanislas Berton s'avèrent très intéressants – entre autre ce qu'il dit sur Trump et l'opération Q dans la première partie de l'interview.

Maintenant, j'aimerais revenir sur quelques points de l'émission, en regard de ce que nous pouvons trouver dans les œuvres de Sri Aurobindo-Mère.

Pour commencer, Stanislas Berton reprend cette idée bien connue que la perfection n'est pas de ce monde et que le salut qui nous attend se trouve dans l'au-delà : "On ne sera pas sauvé dans ce monde-ci mais dans le monde d'après." (51 mn 10) Voyons en particulier ce passage de Stanislas Berton entre 1 h 20 mn 10 s à 1 h 24 mn 55 s :

" […] Sur la première partie, moi ce qui me frappe, ce qui me semble plutôt important dans ce qui est enseigné par l’Église, déjà c’est… faut revenir à l’ancien testament et au péché originel qui est quelque chose qui pose problème à beaucoup de personnes. Pour moi, le point fondamental du péché originel – il y a deux choses – c’est déjà ce qui devrait amener les gens à réfléchir, c’est que la vison du totalitarisme, du mondialisme fasciste, c’est la vision de l’homme dieu, c’est-à-dire c’est l’homme qui va devenir comme Dieu, voir même qui va prendre la place de Dieu et qui va remplacer Dieu, ou même corriger le plan de Dieu, parce qu’il va avoir accès à la connaissance. Donc ça pour moi, il y a déjà un premier danger, par rapport à ça.

Et la deuxième chose c’est que une des… – ça c’est très visible chez les mondialistes, mais c’est moins visible chez certaines personnes – c’est la négation du péché originel, c’est l’idée que l’homme est bon par nature, c’est que l’homme n’est pas déchu. Et je vois souvent – j’en ai vu encore dans une conférence récemment – des gens qui croient qu’on va pouvoir avoir la justice sur terre, l’égalité sur terre, qu’on va vivre dans un monde débarrassé de souffrance, de maladie, où les êtres humains se comprendront – et ça, ça amène des conséquences politiques, on va pouvoir créer des systèmes politiques parfaits – et là je pense que la vision qui est portée par l’ancien testament et qui est celle du chrétien est une vision réaliste de dire le monde est marqué, et l’homme et marqué, par le péché originel. Et donc ça, ça ne sera pas pour ce monde, ça sera pour le monde d’après, il y aura toujours de la guerre, il y aura toujours du mal, il y aura toujours du péché, et en fait, d’essayer ce que peut faire le chrétien c’est d’essayer de réduire ça au maximum – notamment ceux qui agissent dans l’action publique et même dans notre vie quotidienne – mais là où… le danger c’est de croire qu’on peut aboutir à une perfection dans ce monde.

Ça pour moi, quand on analyse tous les totalitarismes, que ce soit le communisme qui nous dit on va faire la société sans classe, le nazisme qui nous dit ça sera les aryens avec les élus et la race supérieure qui va dominer tout le monde, on va éliminer tout ceux qui sont problématiques, les mondialistes qui nous disent on va enlever les pays, les religions et on sera tous des êtres augmentés et ce sera le paradis sur terre pour l’élite qui a encore fera partie du système. Tous les totalitarismes… Je dis souvent qu’on font passer les chrétiens pour des illuminés ou des obscurantistes, je pense qu’on est les plus réalistes et que le péché originel est la vision la plus réaliste.

[…]

En fait, cette vision-là, c’est l’idée d’un monde comme une accumulation de subjectivités sur le plan théologique. En fait on est passé à partir de la Renaissance, avec la scolastique en gros de Saint Thomas d’Aquin qui dit il y a un monde, il y a une vérité, il y a un réel et on peut le comprendre par l’intelligence que nous a donné Dieu – en fait Dieu utilise notre intelligence pour éclairer le monde tel qu’il l’a crée – et en fait on est passé à la conception moderne qui dit qu’en fait le monde c’est la somme des perceptions des gens qui le regarde ou pas. Et en fait ça, ça amène à la subjectivité la plus absolue et ça amène à ce qu’on a avec le transgenre ou en fait, peu importe la réalité biologique, l’important c’est comment on se sent et comment on ressent les choses. Donc ça, ça a des conséquences théologiques qui sont vraiment colossales, et ça a des conséquences sociales."

Je passe sur la notion de péché originel car je ne me souviens pas de ce que Sri Aurobindo et Mère ont pu en dire. Il semble en tout cas assez évident aussi que la question du mal reste mal comprise. Je relève aussi en passant que Sri Aurobindo a bien mentionné l'existence d'un âge subjectif, en nuançant toutefois que cet âge ne serait qu'une étape. Là, encore, je maîtrise trop peu le sujet et je ne peux que renvoyer au Cycle humain de Sri Aurobindo dans lequel l'expression âge subjectif" est mentionnée 29 fois entre les pages 18 et 198.

Le point le plus important sur lequel je voudrais surtout revenir, c'est qu'avec les propos de Stanislas Berton, Ainsi, d'une certaine façon, c'est toujours la même histoire, la perfection n'est pas de ce monde et il n'y a guère d'espoir pour la terre, qui sera toujours nous dit-il, un lieu de guerres, avec le mal et le péché.

Pourtant Sri Aurobindo et la Mère ont assuré à plusieurs reprises qu'une perfection était possible sur terre – même si ce qu'ils entendent par là ne correspond pas à la définition ordinaire de la perfection.

Il faudrait aussi sans doute revenir sur la délicate question des conceptions totalitaires de la surhumanité, qui sont apparemment les seuls à l'envisager comme possible – bien qu'avec des moyens complètement pervertis – et la conception de Sri Aurobindo et de Mère. Mais cela m'emmènerait sur un sujet qui ne me paraît pas être le plus important.

Le plus important me semble être que l'idée annoncée par Sri Aurobindo selon laquelle, si toute l'humanité entière – pour le moment en tout cas –, n'est pas destinée à être transformée par la conscience supramentale, il a néanmoins affirmé que l'ensemble de l'espèce humaine serait soulevée vers une conscience plus élevée.

Par ailleurs, il a été aussi clairement affirmé qu'avec la descente du principe Supramental, la maya assourique, les forces démoniaques allaient être balayées. Or, ce sont elles, précisément, qui sont à la manœuvre pour créer toutes les guerres. La vision de Sri Aurobindo est donc autrement plus optimiste et satisfaisante : il y a de l'espoir pour la terre. 

Certainement, quand le Supramental touchera la terre avec une force suffisante pour s'implanter dans la conscience terrestre, la Mâyâ asourique [les forces du Mensonge] n'aura plus aucune chance de succès ni de survie.

Sri Aurobindo – On Himself

🌸

Je voudrais maintenant revenir sur un autre sujet abordé dans cette belle émission. Stanislas Berton évoque le " sacré partagé" et "les gens qui disent moi je ne veux pas de religion, je veux du spirituel." Voyons la suite de l'extrait de Stanislas Berton partagé plus haut, de 1 h 24 mn 55 s à 1 h 27 mn 19 s :

"Je reviens à ce que je disais sur le social, c’est qu’on a besoin d’un sacré partagé, et on ne peut pas imaginer une société sans des fêtes communes, des rituels communs pour la naissance, le décès, les grandes fêtes familiales comme le mariage etc. Et donc je ne vois pas comment on peut faire l’économie d’une religion avec ce sacré religieux qui structure la société, et donc il faut bien, pour structurer ce sacré, une autorité qui fixe les règles et qui expulse et condamne ceux qui ne veulent pas respecter les règles et jouer le jeu collectif du sacré.

Et vous faisiez tout à l’heure référence tout à l’heure à l’inquisition – je pense que c’est là une position d’une grande sagesse de l’Église catholique qui est très peu comprise – l’Église catholique n’a jamais condamné les gens – du temps de sa toute-puissance que vous évoquiez – pour ce qu’ils pensaient mais pour ce qu’ils faisaient. L’hérétique n’était pas condamné par ce qu’il avait des pensées hérétiques, c’est quand il les proclamait sur la place publique, et qu’il mettait en péril l’ordre social.

C’est la même chose au passage – ce qui est très mal compris aussi – sur l’homosexualité. L’Église ne condamne pas l’homosexuel pour ce qu’il est, elle condamne l’acte homosexuel ; c’est-à-dire qu’un homosexuel qui et chaste, il n’est pas en état de péché. Voyez, c’est toujours ce qu’on fait et pas ce qu’on est. Par exemple, quand les franc-maçons disent l’Église c’est la police des esprits, etc. non l’Église vous laisse la liberté de penser ce que vous voulez, mais une société chrétienne ne peut pas tolérer l’hérésie quand elle menace l’ordre social chrétien et catholique.

Et ça, je pense que c’est... aujourd’hui on est dans des sociétés qui sont en désagrégation totale – je pense que ça, on se retrouve là-dessus –, et je pense que dans le catholicisme, il y a justement l’antidote à cela – à la fois parce que c’est un phénomène structurant et qui est extrêmement… enfin on le voit avec tout l’enseignement sur le mariage, la famille, les fêtes partagées, les rituels, et en plus parce que je pense que ce qu’enseigne l’Église est bon. Vous parliez de la révolution sexuelle, moi je suis arrivé à la conclusion que ce qu’enseigne l’Église sur la chasteté et sur le mariage, je pense que c’est juste. J’ai évoqué ça notamment par un biais plus scientifique dans mon dernier livre. J’ai une amie qui a résumé un peu toutes ces questions-là sur l’enseignement de l’Église c’est pas bon parce que l’Église le dit, c’est parce que c’est bon que l’Église le dit."

Pour commencer, vu la réputation du Vatican de contenir une proportion non négligeable d'homosexuels, il est tentant de trouver une certaine hypocrisie de l'Église sur cette question, mais c'est anecdotique.

Plus problématique est la prétention de l'Église de fixer ce qui est hérétique et ce qui ne l'est pas, et plus encore, de défendre l'ordre social. Cela peut se comprendre d'une certaine façon, rien n'est plus dangereux pour une société qu'une guerre civile. Pourtant, lorsque l'ordre social comme celui que nous connaissons est corrompu jusqu'à la moelle, cela justifie au moins de se poser la question. Et qui peut nous dire que Dieu lui-même ne voudrait pas renverser l'ordre social ? Si nous ne pouvons affirmer qu'il le veut, nous ne pouvons pas non plus affirmer qu'il ne le veut pas. En ce qui me concerne, je n'ai pas d'avis tranché sur la question – la Mère a seulement dit que le Divin faisait en sorte que la transformation se passe avec le minimum de dégâts, quitte à prendre plus de temps.

Arrivé à ce stade, je voudrais aussi relier cette question à une parole de Jean-Dominique Michel qui se définit lui-même plus tôt dans la vidéo comme un "vieil anarchiste", en rappelant que certains théologiens définissent le christianisme comme un anarchisme. À 1 h 50 mn 35 s, il dit ceci :

"Durand et Maffesoli – tout francs-maçons qu’ils soient – disent qu’il n’y a que par le retour à la tradition et à cette religion populaire : le culte des saints, les chapelles, les fontaines, les calvaires, voyez, tout cet art naïf de la relation au sacré au jour le jour."

Son propos m'a fait penser à une "évolution régressive", comme si notre salut collectif reposait sur un retour à la tradition, à ce que nous avons déjà connu. En quelque sorte, il est envisagé une solution inspirée du passé et non par le mouvement vers l'Avenir. En effet, là encore, l'idée de Sri Aurobindo que l'humanité sera soulevée vers un niveau de conscience plus élevé semble inconnue, ou tout du moins ignorée. Pour le dire autrement, à mon point de vue, le paramètre décisif de notre temps n'est pas pris en compte. Et si dans l'équation d'un problème nous omettons l'élément principal, il est probable qu'au final, le résultat de notre analyse soit faux.

Un autre aspect, plus profond, plus mystique n'est pas pris en compte dans les réflexions de Stanislas Berton et de Jean-Dominique Michel – celui qu'un jour viendra où la Divine Présence encore cachée dans notre cœur se révélera à nous.

Stanislas Berton suppose qu'il y aura toujours la souffrance, la maladie, l'injustice, les guerres, le péché et le mal, mais la Divine Présence sera manifeste en nous, la plupart de ces choses ne pourront plus exister.

Il prétend aussi, et non sans raison, que nous avons besoin d'une autorité pour fixer les règles, et il donne cette autorité à l'Église. Dans la situation actuelle, pourquoi pas, cela serait toujours mieux que de la confier à l'Élysée, au gouvernement ou à l'UE. Mais là n'est pas la question. Lorsque la Divine Présence se manifestera, c'est à elle, et à elle seule que nous obérions naturellement, spontanément, et cela rejoint l'idéal anarchiste de Jean-Dominique Michel et ces aphorismes de Sri Aurobindo.

Aphorisme 320 — Les gouvernements, les sociétés, les rois, la police, les juges, les institutions, les Églises, les lois, les coutumes, les armées, sont des nécessités temporaires qui nous sont imposées pendant quelques séries de siècles parce que Dieu nous a caché Sa face. Quand elle apparaîtra de nouveau devant nous en sa vérité et en sa beauté, alors, dans sa lumière, ces nécessités s’évanouiront.

Aphorisme 321 — L’état anarchique est le véritable état divin pour l’homme, à la fin comme au commencement, mais au milieu il nous mènerait tout droit au diable et à son royaume.

Tout est donc une question de temps : pour le moment un retour à la tradition structurante de l'Église catholique peut sembler salutaire, mais au final – même si cela arrive en partie – il est possible que cela ne sera qu'une étape avant la révélation divine qui nous est promise par Sri Aurobindo.

Quand l’obscurité se fera profonde, étranglant la poitrine de la terre,
Quand le mental corporel de l’homme sera la seule lampe,
Comme un voleur dans la nuit viendront les pas cachés
De l’Un qui entre inaperçu dans sa maison.
Une Voix mal entendue parlera, l’âme obéira,
Une Puissance furtive gagnera la chambre intérieure du mental,
Un charme et une douceur ouvriront les portes closes de la vie
Et la beauté vaincra la résistance du monde,
La lumière-de-vérité capturera la Nature par surprise,
À pas de loup, Dieu contraindra le cœur à la félicité
Et la terre deviendra divine sans s’y attendre.
Sri Aurobindo – Savitri
Livre un – Le Livre des Commencements
Chant quatre – La Connaissance Secrète

🌸

En conclusion

1. Ainsi, aussi bien Stanislas Berton imprégné de religion catholique que Jean-Dominique Michel imprégné de spiritualité semblent ignorer, ou omettre, de prendre en compte l'idée que le Divin puisse se manifester. D'une certaine façon, je trouve cela un peu curieux que cette hypothèse soit si difficile à envisager qu'elle n'est pas prise en compte ni même évoquée.

2. Il est vrai que la faiblesse de mon raisonnement – je le reconnais volontiers – repose sur un argument d'autorité : si Sri Aurobindo l'a dit, c'est que c'est vrai. Mais la chose n'est pas nouvelle en soi : bien des paroles de Krishna dans la Guîtâ, du Bouddha, du Christ, des saints, des grands penseurs et des grands poètes sont encore incomprises, et tant que nous n'avons pas l'expérience qui nous permette de vérifier par nous-mêmes, nous ne pouvons que croire et avoir la foi.

En attendant, nous pouvons choisir de nous tourner vers une religion qui assume le fait que le salut n'est pas de ce monde, etc. etc. ou nous tourner vers Sri Aurobindo, avec qui, au moins, nous avons la possibilité d'un espoir plus réjouissant.

Et en allant plus loin, nous pouvons aussi étudier les œuvres de Sri Aurobindo et de la Mère et découvrir par nous-mêmes qu'ils n'ont rien dit à la légère et que, tout au contraire, les affirmations de Sri Aurobindo sont développées dans une puissante démonstration absolument magistrale qui ne laisse aucun aspect négligé, notamment dans La Vie Divine. C'est sans doute la raison pour laquelle Sri Aurobindo déclara que la venue du Supramental était inévitable, de par la nature même des choses.

De la philosophie ! laissez-moi vous dire en confidence que jamais, jamais, jamais je n'ai été philosophe ..., s'exclamait Sri Aurobindo comme on Lui parlait de son œuvre "philosophique" : "La Vie Divine" n'est pas de la philosophie, mais un FAIT. C’est ce que j'ai réalisé et vu."
Satprem – Le Matérialisme Divin
Chapitre 15 – page 343

Je terminerai par ce magnifique passage de Jean-Dominique Michel à 1 h 51 mn 52 s :

"Une autre parole magnifique de Maurice Zundel à une enfant qui lui demandais mais mon père c’est quoi Dieu, c’est qui ? Il a eu cette réponse, magnifique, Dieu c’est quand tu t’émerveilles. Si on repense aux moments de nos vies où nous nous sommes émerveillés devant quelqu’un, devant un bébé qui vient de naître, devant un paysage, devant un morceau de Bach, voyez, cet émerveillement, cette ouverture sur plus grand que nous-mêmes, cette vie de notre vie, c’est ça Dieu. C’est cette dimension où tout d’un coup, on est libéré de nous-mêmes dans quelque chose… qui nous libère."

Pourtant, je n'ai pu m'empêcher de ressentir aussi une insatisfaction, car encore l'émerveillement suppose quelque chose d'extérieur. Il doit bien y avoir, quelque chose, dedans, une joie d'être, sans cause, qui ne repose sur rien d'autre qu'elle-même. Ou alors, au-dessus, il doit bien y avoir un niveau de conscience, accessible, où nous pouvons faire l'expérience d'une joie stable qui ne dépend pas des circonstances extérieures. C'est cela qu'il s'agirait de trouver.

En attendant, ne boudons pas notre plaisir et savourons toutes les joies possibles, toutes les sources d'émerveillement qui viennent à nous ; par exemple cette ouverture à plus grand que soi qui nous libère de nous-mêmes...

Si nous mettons en pratique cette ouverture à plus grand que soi, une ouverture réceptive très tranquille, de belles expériences vont venir, cela ne fait aucune doute.

Merci

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