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6 septembre 1934

[À propos de l’expression "foi aveugle".]

Quant à l’épithète "aveugle" utilisée par Ramakrishna, elle signifie, comme je l’ai expliqué, non pas crédule par ignorance, mais non perturbée par les questionnements de l’intellect et non troublée par les apparences des faits extérieurs : par exemple, on a foi en le Divin même si la réalité semble être que le monde ici-bas ou du moins le monde humain est conduit par des forces non divines.

On a foi en le gourou même s’il utilise des méthodes que l’intellect ne peut pas appréhender, ou qu’il assure que des choses sont vraies alors qu’on n’en a pas encore aucune expérience (car si sa connaissance et son expérience ne sont pas plus grande les vôtres, pourquoi l’avoir choisi comme gourou ?)

On a foi en le Chemin qui conduit au but, même si le but est très lointain et le chemin recouvert de brumes et de nuages, souvent frappé par la foudre, etc.

Même dans les choses ordinaires, l’homme ne peut rien accomplir de grand s’il n’a pas la foi – dans le domaine spirituel, elle est encore plus indispensable. Mais cette foi de dépend pas d’une crédulité ignorante mais d’une lumière qui brûle à l’intérieur, bien que non vue par les yeux du mental extérieur, d’une connaissance intérieure qui n’a pas pris la forme d’une connaissance intérieure.

🌸

19 septembre 1934

Comment diable peut-il y avoir un progrès régulier quant, à chaque instant, vous vous dîtes ou vous laissez quelque chose vous dire qu’il n’y a pas d’espoir pour vous dans le yoga ? Une volonté et une persévérance constantes face à toutes les difficultés sont certainement une condition nécessaire pour réussir – même si vous pensez que la paix et la bonne humeur sont des obstacles. Quelle idée étrange ! Et il est difficile de garder une volonté et une persévérance fermes si vous écoutez toujours ces voix de découragement et même si vous prenez cela comme la meilleure condition pour obtenir le Divin !

🌸

30 septembre 1934

Dans la première partie de la sadhana – et par première, je n’entends pas une courte période – l’effort est indispensable. Abandon de soi, bien sûr, mais ce n’est pas une chose qui peut être réalisée en un jour. Le mental possède ses idées et s’y accroche, il n’est pas de vital humain qui n’oppose une résistance à l’abandon de soi, car ce qu’il appelle abandon, au début, est un don don de soi qui contient une demande ; quant à la conscience physique, elle est comme une pierre, et ce qu’elle appelle soumission n’est souvent rien de plus que de l’inertie.

C’est seulement le psychique qui sait comment s’abandonner, et habituellement, il est tout à fait voilà au départ. Quand il s’éveille, il peut apporter une consécration soudaine et vraie de tout l’être, car les difficultés du reste sont rapidement prises en charge et disparaissent.

Mais avant cela, l’effort est indispensable, ou il est nécessaire jusqu’à que la Force descende à flots dans l’être et conduise la sadhana, la fasse de plus en plus pour nous et laisse de moins en moins d’espace à l’effort individuel – mais même à ce moment-là, si ce n’est un effort, du moins l’aspiration et la vigilance sont nécessaires tant le Pouvoir divin n’a pas pris complètement possession du mental, de la vie et du corps. J’ai traité ce sujet, je pense, dans un des chapitres de The Mother.87

87. Chapitre 2

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