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Dans l'Entretien du 4 décembre 1957, Mère en arrive à la question délicate de l’apparition de la nouvelle race, spirituelle et divine. 

Et le problème se pose   : comment cette forme supérieure sera-t-elle créée ? Si l’on regarde le problème, cela devient très intéressant. Est-ce par un procédé, que nous devons imaginer, que cette forme-ci, petit à petit, se transformera pour en créer une nouvelle, ou est-ce par un autre moyen, un moyen pour nous encore inconnu, que cette forme nouvelle apparaîtra dans le monde ?

C’est-à-dire, est-ce qu’il y aura une continuité ou est-ce qu’il y aura une brusque apparition de quelque chose de nouveau ? Y aura-t-il un passage progressif entre ce que nous sommes maintenant et ce que notre esprit intérieur aspire à devenir, ou est-ce qu’il y aura une rupture, c’est-à-dire que nous serons obligés de laisser tomber cette forme humaine actuelle pour attendre l’apparition d’une forme nouvelle — apparition dont nous ne prévoyons pas le procédé, et qui n’aura aucun rapport avec ce que nous sommes maintenant ?

Pouvons-nous espérer que ce corps, qui est maintenant notre moyen de manifestation terrestre, aura la possibilité de se transformer progressivement en quelque chose qui pourra exprimer une vie supérieure, ou est-ce qu’il faudra abandonner cette forme totalement pour entrer dans une autre qui n’existe pas encore sur la Terre ?

Voilà le problème. C’est un problème très intéressant. Si vous voulez y réfléchir, cela pourra vous mener à un petit peu plus de lumière. Nous pouvons y réfléchir tout de suite.

(méditation)

Au moment de la première publication de cet Entretien (le 6 mars 1963),

Mère a ajouté les remarques suivantes   :

Pourquoi pas les deux ? Les deux seront en même temps ; l’une n’exclut pas l’autre.

Oui, mais est-ce que c’est l’une qui se transformera en l’autre ?

L’une se transformera et sera comme une ébauche de l’autre. Et l’autre, parfaite, apparaîtra quand celle-ci existera. Parce que les deux choses ont leur beauté et leur raison d’être, par conséquent elles seront là toutes les deux.

Le mental essaye toujours de choisir, de décider — ce n’est pas comme cela. Même tout ce que nous pouvons imaginer est beaucoup moins que ce qui sera. À dire vrai, chacun qui a une aspiration intense et une certitude intérieure sera appelé à la réaliser.

Partout, dans tous les domaines et toujours et éternellement, tout sera possible. Et tout ce qui est possible, tout sera à un moment donné — à un moment donné plus ou moins prolongé, mais tout sera.

De même qu’on a trouvé toutes sortes de possibilités entre les animaux et l’homme, qui ne sont pas restées, de même il y aura toutes sortes de possibilités   : chacun essayera à sa manière. Et tout cela ensemble aidera à préparer la réalisation future.

La question que l’on pourrait se poser   : est-ce que l’espèce humaine sera comme certaines espèces qui ont disparu de la terre ?... Certaines espèces ont disparu de la terre. Mais pas des espèces qui ont duré aussi longtemps que l’espèce humaine, je ne pense pas ; et justement, pas les espèces qui avaient en elles ce germe de progrès, cette possibilité de progrès.

On a plutôt l’impression que l’évolution suivra une courbe qui se rapprochera de plus en plus d’une espèce supérieure et, peut-être, tout ce qui est encore trop près des espèces inférieures tombera, comme ces espèces sont tombées.

On oublie toujours que non seulement tout est possible — tout, même les choses les plus contradictoires —, mais que tous les possibles ont au moins un moment d’existence.

Jusqu'à preuve du contraire, c'est assez compliqué de participer à quelque chose dont nous ne comprenons rien. Par contre, si nous comprenons un peu mieux comment se déroule l'Évolution, nous avons évidement une meilleure opportunité d'y participer consciemment, de faire tout notre possible pour préparer cet Avènement divin.

Ce que Mère nous dit dans cet Entretien rappelle une parole de Sri Aurobindo qui explique que l'union du pouvoir de la présence divine au-dedans (le psychique) et du pouvoir spirituel au-dessus est la condition de la transformation. Cela rejoint aussi cet Agenda du 16 mai 1960 :

"Il faut que la maîtrise soit une vraie maîtrise, une maîtrise très humble, très austère, qui part de tout en bas et qui, pas à pas, établit le contrôle. En fait, c’est une bataille contre des petites choses, toutes petites: des habitudes d’être, des façons de penser, de sentir, de réagir.

Quand cette maîtrise tout en bas s’alliera à la conscience tout en haut, alors on pourra vraiment commencer à faire du travail – pas seulement du travail sur soi mais du travail pour tous."

Comment ce travail, apparemment très individuel, pourrait être un "travail pour tous", c'est une autre histoire...

Cela vient sans doute du caractère "ubiquitaire" des cellules. Ubiquitaire n'est peut-être pas le mot exact...

Dans l'infiniment petit, il n'y a pas les séparations que nous connaissons, tout est relié, tout est un...

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