L'espèce nouvelle
Sri Aurobindo a répété en de maintes occasions que l’évolution de l’homme n’était pas terminée et que l’émergence d’une espèce spirituelle et divine était l’aboutissement inévitable de l’évolution car telle est l’intention cachée dans la Nature depuis le commencement.
Comment s’est passé la transition entre les grands singes et les premiers hominidés ? Nous n’en savons peut-être pas grand-chose. En tout cas, les grands singes n’étaient pas suffisamment conscients pour participer au processus de transformation qui et le a été entièrement porté par la Force évolutive dans la Nature.
La situation aujourd’hui est tout a fait différente dans la mesure où, même confusément, l’humanité s’attend à un changement de conscience, et pour la première fois dans toute l’histoire des espèces, nous dit Sri Aurobindo, l’homme peut participer à sa propre évolution.
Bien sûr, nous ne sommes pas obligés de croire Sri Aurobindo sur parole et nous pouvons même rejeter ce qu’il nous dit sans même y regarder de plus près. Pourtant, si nous faisons l’effort de le lire, nous nous apercevrons bien vite que ses propos sont éminemment spirituels et extraordinairement rationnels.
Lorsque le Principe de Vie a émergé de la Matière une extraordinaire floraison d’espèces végétales et animales a recouvert la terre.
Mais si le Principe Mental n’avait pas émergé de la vie, il n’y aurait jamais eu sur terre la moindre cabane en bois, la moindre statue, ni aucune des extraordinaires avancées amenées par l’émergence du Principe Mental propre a l’espèce humaine.
Mais aujourd'hui le principe Mental semble être arrivé à son apogée de ses possibilités et nous assistons dans l’espèce humaine à un déclin rapide des facultés cognitives. C’est l’un des signes qui nous montre que le Temps est venu pour l’émergence du Principe spirituel.
Or, si au principe vital correspond les espèces végétales et animales, au principe mental l’espèce humaine, au principe spirituel doit nécessairement correspondre une autre espèce, d’un fonctionnement nouveau, essentiellement spirituel.
Le processus de fabrication de cette nouvelle espèce spirituelle est en cours. Il a été dit que cela pouvait durer quelques siècles, mais aussi, qu’à un moment donné, après un long travail sous-terrain, une émergence soudaine pouvait arriver…
Sri Aurobindo et Mère ont ouverts la voie il y a plus de cent ans déjà – ils ont amené la Possibilité. Satprem a pris le relais, et depuis d’autres continuent de s’y consacrer…
Dans les 13 volumes de l’Agenda, Mère raconte son expérimentation, et nous a laissé un nombre incalculable d’indications. Par exemple celle-ci :
« Au fond, le problème se réduit presque à ceci : remplacer le gouvernement mental de l'intelligence par le gouvernement d'une conscience spiritualisée. [...] Et c'est cela que ce corps est en train d'apprendre : à remplacer le gouvernement mental de l'intelligence par le gouvernement spirituel de la conscience. Et cela fait (ça n'a l'air de rien, on peut ne pas s'en apercevoir), cela fait une différence formidable, au point que ça centuple les possibilités du corps...
Quand le corps est soumis à des règles, même si elles sont larges, même si elles sont compréhensives, il est l'esclave de ces règles, et ses possibilités sont limitées par ces règles. Mais quand il est gouverné par l'Esprit et la Conscience, ça lui donne une possibilité, une flexibilité, incomparables ! Et c'est cela qui lui donnera la capacité de prolonger sa vie, de prolonger sa durée : c'est de remplacer le gouvernement intellectuel, mental, par le gouvernement de l'Esprit, de la Conscience – la Conscience. Et extérieurement, ça n'a pas l'air de faire beaucoup de différence, mais... (Agenda de Mère du 30 décembre 1967)
Mais il est beaucoup d’autres indications où Mère répète avec insistance que la nouvelle espèce reposera non sur le développement "extraordinaire" de capacités que nous aurions déjà, mais sur un fonctionnement DIFFÉRENT !
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Si une espèce nouvelle doit émerger sur terre, il s’agit évidemment de l’événement le plus considérable depuis l’apparition des premiers hominidés, homo habilis il y a plus de 2 millions d’années.
L'ironie de l'histoire serait que des anthropologues, sensés être les spécialistes de l'espèce humaine, ne voient pas ce qui est en train de se passer sous leurs yeux. Ce serait ballot !
Je ne cesse de m'étonner que les hommes préfèrent passer des heures à analyser l’actualité dans les moindre recoins, y compris dans ce qu’elle a de plus sordide, ou de plus stupide, et se désintéressent d’un sage qui propose une implacable démonstration de l’avenir de l’espèce humaine.
Le retour au pouvoir de Donald Trump, la fin des mondialistes, l’émergence d’un monde multipolaire, l’effondrement inévitable et salutaire de l’Union Européenne, tout le travail proposé par Étienne Chouard autour des ateliers constituants et la réécriture de la Constitution, les suites judiciaires de l’escroquerie Covid, etc. Tout cela est passionnant, mais qu’est-ce que cela représente en comparaison d’un tournant évolutif de l’espèce humaine ?
Nous pouvons changer de constitution, avoir la meilleure constitution du monde, si nous ne nous changeons pas nous-mêmes, et que nous restons toujours aussi inconscients et ignorants de ce qui nous sommes, de ce que nous sommes, à quoi cela sert ?
D'autant que Sri Aurobindo-Mère ont rappelé à plusieurs reprises qu'aucun moyen extérieur ne permettra un changement significatif. Par exemple avec cette parole de Mère d'avril 1952 :
Les conditions dans lesquelles les hommes vivent sur la terre sont le résultat de leur état de conscience. Vouloir changer les conditions sans changer la conscience est une vaine chimère.
Mais nous restons sourds aux paroles des sages, et l'immense majorité de nos efforts, de nos énergies reste focalisée sur la vie extérieure. Les choses ne changent pas ainsi mais nous continuons.
Permettez-moi de proposer un lien avec un aspect de la situation actuelle.
L’état psychique de la population en France n’a apparemment jamais été si désastreux : consommation d’antidépresseurs, consommation de drogues, consultations psy, suicides, effondrement de la natalité, hausse des avortements, etc.
J’en viens à me dire que cet effondrement psychique est liée à une perte totale de sens et à une absence de… quelque que chose qui vaille vraiment la peine, qui vaille vraiment toute cette peine, quelque chose qui pourrait résoudre l’énigme de l'homme.
Et si toute cette douleur que nous voyons tout partout, si poignante, si profonde, était une crise existentielle et une crise d'enfantement ? Peut-être faudrait-il enfin prendre en compte cette parole de 1982 de Satprem à David Montemurri dans le film L'Homme après l'homme :
On n’est pas dans une crise morale, on n’est pas dans une crise politique, financière, religieuse, on est dans rien de tout ça. On est dans une crise évolutive. On est en train de… mourir à l’humanité pour naître à autre chose.
Voilà qui donne un sens aux épreuves que nous traversons individuellement et collectivement.
Et puis, les réponses qui nous sont proposées ne sont peut-être pas très adaptées : faire un éco-village, rejoindre une association de quartier, un groupe d'entraide, créer un potager participatif. Etc. Entendons-nous : toutes ces choses et d’autres, sont peut-être excellentes, et encore nécessaires... mais diantre, je ne peux que répondre pour moi, si le dernier mot de la Sagesse est de nous dire que le sens de la vie est de naître, vieillir, souffrir et mourir, et recommencer encore et encore jusqu'à la fin des temps, avec les mêmes sempiternels petits bonheurs et petits malheurs, grands bonheurs et grands malheurs, alors les bouddhistes ont raison, et la meilleure solution est de sortir au plus vite de cette sinistre farce du cycle des réincarnations.
Mais Sri Aurobindo nous dit que le but de l’incarnation ne peut pas être de sortir de l’incarnation et qu’une transformation complète de notre nature est possible et qu'une vie divine sur terre était possible.
Dans cet Entretien du 12 novembre 1958 Mère s'interroge sur le sens de la vie :
« Toute la création, toute cette manifestation universelle apparaît comme, au mieux, une très mauvaise plaisanterie si c’est pour en arriver là. Pourquoi commencer si c’est pour en sortir !
À quoi sert d’avoir tant lutté, tant souffert, d’avoir créé quelque chose qui, au moins dans son apparence extérieure, est si tragique et dramatique, si c’est simplement pour vous apprendre à en sortir — il aurait mieux valu ne pas commencer.
Mais si l’on va tout au fond des choses, si, dépouillé non seulement de tout égoïsme mais aussi de l’ego, on se donne totalement, sans réserve, de cette façon si complète et si désintéressée qui vous rend capable de connaître le dessein du Seigneur, alors on sait que ce n’est pas une mauvaise plaisanterie, que ce n’est pas un chemin tortueux pour en revenir, un peu meurtri, au point de départ.
C’est tout au contraire pour apprendre à la création totale la joie d’être, la beauté d’être, la grandeur d’être, la majesté d’une vie sublime, et le développement perpétuel, perpétuellement progressif, de cette joie, de cette beauté, de cette grandeur. Alors, tout a un sens, alors on n’a plus de regret d’avoir lutté, d’avoir souffert, on n’a plus que cet enthousiasme de réaliser le but divin, et on se précipite dans la réalisation avec la certitude du but et de la victoire.
Voilà, ça c'est ce que j'appelle valoir le coup ! Quelque chose qui donne un sens vraiment profond à la vie. Tout le reste, mon dieu, visiter les châteaux de la Loire... et toutes nos façon de remplir nos vies, c'est bien joli, c'est bien gentil... mais à un moment donné, cela ne ne nourrit plus. Notre âme aspire à Autre chose...
Grosso modo, dans les voies spirituelles traditionnelles, le chemin s'arrête avec la réalisation de la Présence divine à l'intérieur ou au-dessus. Avec Sri Aurobindo, la connexion avec la Force spirituelle est utilisée pour la transformation complète de notre nature mentale, vitale et physique. L'essence de la méthode repose sur un don de soi de plus en plus intégral au Divin.
Voyons la fin de cet Entretien :
Mais pour savoir cela, il faut cesser d’être égoïste, d’être un être séparé qui se replie sur lui-même et qui se coupe de l’Origine suprême. C’est cela qu’il faut faire : se dépouiller de son ego. Alors on peut connaître le but véritable — et c’est le seul moyen !
Se dépouiller de son ego, le laisser tomber là comme un vêtement inutile.
Le résultat vaut les efforts qu’il faut faire. Et puis, on n’est pas tout seul sur le chemin. On est aidé, si on a confiance.
Si on a eu seulement une seconde de contact avec la Grâce — cette Grâce merveilleuse qui vous emporte, qui vous fait courir, qui vous fait même oublier que vous avez à courir —, si on a eu seulement une seconde le contact avec ça, alors on peut faire effort pour ne pas oublier. Et avec la candeur d’un enfant, la simplicité de l’enfant pour lequel il n’y a pas de complications, se donner à cette Grâce, et La laisser faire.
Ce qu’il faut, c’est ne pas écouter ce qui résiste, ne pas croire à ce qui contredit — avoir confiance, une vraie confiance, une confiance qui fait qu’on s’abandonne sans calcul, sans marchandage. Confiance ! Enfin confiance, dire : « Fais, fais ça pour moi, je Te laisse faire. »
Ça, c’est le meilleur moyen.
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Face à une si profonde détresse collective, peut-être faut-il faut proposer par quelque chose de grand, qui révèle le sens même de la destinée individuelle et collective.
Toute cette souffrance, toute cette misère, pour les petits bonheurs de la vie ordinaire… non, ça ne vaut pas le coup ; tout est si formidablement absurde que je comprends les gens qui se suicident.
Il devait y avoir quelque chose qui donne vraiment du sens, qui vaille vraiment la peine... Et ce que j’ai trouvé de plus pertinent, c’est de savoir qu’il est possible de participer à l’émergence d’une espèce spirituelle et divine, ça ça vaut le coup ! Ce n’est pas facile. Si c’était facile depuis le temps, cela se saurait. Mais c’est possible. Nous ne sommes pas condamnés à rester dans l'ignorance dans laquelle nous nous trouvons actuellement : nous pouvons lire, étudier, apprendre... et nous préparer à un profond changement de conscience.
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Sri Aurobindo a écrit quelque part, je ne sais plus où, que la totalité de toutes les misères que la terre a porté n’était pas un prix trop élevé par rapport… à la Merveille qui nous attend. Il a même employé l'expression d'une "intolérable extase".
Et la Mère, qui a eu toutes les réalisations spirituelles traditionnelles, avec des capacités tout à fait extraordinaires a dit que les événements dans l’histoire des hommes qui ont été considérés comme décisifs (je me suis souvent demandé à quoi elle pensait, car elle n’a pas donné d’exemples), étaient des enfantillages par rapport à la Merveille de l’Avenir. Mère a parlé d'un "conte de fée".
Nous entendons des gens parler de nouveau monde, des prophéties ont annoncé qu’il y aurait "de nouveaux cieux et une nouvelle terre"… mais c’est de la poésie, nous n’avons aucune idée de ce que cela représente. Sri Aurobindo-Mère et Satprem étaient tellement imbibés de ce Nouveau Monde, de cette Nouvelle Conscience que dans leurs écrits, quelque chose transparaît...
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Nous détourner des pâtures ordinaires, aspirer à Autre chose, oser la grande aventure de notre Temps, celle du changement de Conscience...
"Si un épanouissement spirituel sur la terre est la vérité cachée de notre naissance dans la Matière, si c’est fondamentalement une évolution de la conscience qui a pris place dans la Nature, alors l’homme, tel qu’il est, ne peut être le dernier terme de cette évolution. Il est une expression trop imparfaite de l’esprit ; le mental lui-même est une forme et un instrument trop limités, il est seulement un terme intermédiaire de la conscience ; l’être mental n’est qu’un être de transition.
Par conséquent, si l’homme est incapable de dépasser le mental, il sera lui-même dépassé ; le supramental et le surhomme se manifesteront et prendront la tête de la création.
Mais si son mental est capable de s’ouvrir à ce qui le dépasse, alors il n’y a aucune raison que l’homme lui-même ne puisse atteindre au supramental et à la surhumanité, ou, tout au moins, ne prête son mental, sa vie et son corps à l’évolution de ce terme plus grand de l’Esprit et à sa manifestation dans la Nature." (Sri Aurobindo – L’évolution spirituelle – chapitre 1)
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Au mot « Surhomme », il est probable que des lampes rouges se mettent à clignoter. Il est donc nécessaire d'expliquer que le surhomme de Sri Aurobindo-Mère l'est par une évolution–transformation de sa conscience, et que le surhomme de Nietzsche est essentiellement une exaltation de la force vitale. Si le mot est le même, le processus n'a rien à voir.
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Indépendamment de ceux qui se contrefichent du sujet de l'espèce nouvelle, nous sommes face à plusieurs types d’opposition.
1. Ceux qui s'en fichent.
2. Ceux pour qui "c'est impossible !". D'ailleurs, notre conscience est remplie de "c'est pas possible !" Et nous vivons bien barricadés dans nos croyances.
3. Ceux qui, "très-très méchants", appartenant aux forces adverses, veulent à n'importe quel prix empêcher l’humanité d’évoluer, d'accéder à des niveaux de conscience plus élevés, afin de la garder sous contrôle.
4. Ceux qui, "très-très gentils" rappellent d’un ton docte, entre autre, que toute prétention à transformer l’homme a toujours dégénéré en régime totalitaire et nous découragent d'explorer cette piste. Il faudrait ici aborder la question de l’immortalité, et de la longévité, mais cela nous emmènerait dans un trop long développement. Cela fera donc l’objet d’un article ultérieur.
5. Mais au final, c'est en nous-mêmes que se situent les plus grandes résistances, la plus vive opposition.
Le monde entier aspire à la liberté, et pourtant chaque créature est amoureuse de ses chaînes. Tel est le premier paradoxe et l’inextricable nœud de notre nature.
[...]
Tout changerait si seulement l’homme consentait à être spiritualisé. Mais sa nature mentale, vitale et physique se révolte contre la loi supérieure. Il aime son imperfection.
Sri Aurobindo – Aperçus et Pensées
Bref, les hommes veulent obstinément rester des hommes, pour reprendre une autre parole de Mère que je cite de mémoire. Cela renvoie encore à une anecdote assez stupéfiante. Un jour, Mattéo, le frère de Mère, a la vision d'un être de lumière qui lui demande s'il veut devenir un dieu. Et lui de répondre qu'il préfère faire le bien de l'humanité en faisant de la philanthropie. Mère lui a dit qu'il était un imbécile.
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CONSEILS DE LECTURE
L’évolution spirituelle de Sri Aurobindo
Les six derniers chapitres de la Vie divine ont été publiés à part sous le titre de L'Évolution spirituelle. Sri Aurobindo nous démontre de façon magistrale, aussi convaincante pour notre esprit que pour notre raison, que notre évolution n'est pas terminée et comment nous pouvons y participer.
Mais si l’on admet que telle est bien l’intention de la Nature, deux questions se posent aussitôt qui exigent une réponse décisive. D’abord, quelle est la nature exacte de la transition de l’être mental à l’être spirituel, et, cette question résolue, quels sont le processus et la méthode qui rendent possible une évolution de l’homme spirituel à partir de l’homme mental ? Sri Aurobindo – L’évolution spirituelle
Serions-nous des bébés, des enfants ou des adolescents qui refuseraient de grandir, et renonceraient de poursuivre leur croissance et leur évolution ?
Il n'y a sans doute pas de question plus importante sur terre, ni de moment plus décisif.
Si vous avez la patience, dans les 49 vidéos de cette playlist, Sraddhalu nous propose une analyse très détaillée. Les vidéos sont en anglais mais il est possible d'activer la traduction automatique.
À noter que les neuf premières vidéos concernent le chapitre précédent de La vie divine, à savoir : renaissance et autres mondes ; karma, âme et immortalité.
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La genèse du surhomme dont Mère était enthousiaste à la lecture de chaque chapitre, un livre du nouveau monde disait-elle.
Et La trilogie de Satprem :