Prières de la conscience des cellules
Agenda du 19 mai 1959
Et je me suis rendue compte que pour cette sâdhanâ du corps, le mantra est essentiel. Sri Aurobindo n’en donnait pas; il disait que l’on devait pouvoir faire tout le travail sans avoir besoin de recourir à des moyens extérieurs. S’il en était arrivé là où nous en sommes maintenant, il aurait vu que la méthode purement psychologique est insuffisante, et qu’il faut faire un japa (1), parce que seul le japa a une action directe sur le corps. Alors j’ai dû trouver toute seule la méthode, trouver seule mon mantra. Mais maintenant que les choses sont au point, j’ai fait en quelques mois dix ans de travail. C’est cela la difficulté, il faut le temps, le temps...
Et mon mantra, je le répète constamment, quand je suis éveillée et même quand je dors. Je le dis quand je fais ma toilette, quand je mange, quand je travaille, quand je parle aux autres; c’est là, par-derrière, à l’arrière-plan, tout le temps, tout le temps.
D’ailleurs, on voit tout de suite la différence entre ceux qui ont un mantra et ceux qui n’en ont pas. Chez ceux qui n’ont pas de mantra, même s’ils ont une grande habitude de la méditation ou de la concentration, cela reste comme flou autour d’eux, quelque chose de vague. Tandis que le japa donne à ceux qui le pratiquent une sorte de précision, de solidité: une armature. Ils sont comme galvanisés.
1. Japa : répétition systématique et plus ou moins continue d’un mantra.
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Il y a le mantra de Mère OM NAMO BHAGAVATÉ, et il y a le japa des prières de la conscience des cellules : ce sont deux pratiques différentes et complémentaires.
Le japa peut se faire à voix haute, à voix basse, ou intérieurement. Il peut se faire en marchant, en position assise ou allongé. Il peut aussi s'écrire.
Le but est de connecter la conscience divine qui est tout en haut avec la conscience des cellules qui est tout en bas.
Au départ, nous répétons un peu bêtement comme un perroquet, et puis petit à petit, la pratique s'affine, en pratiquant à partir du cœur, en offrande au Divin. Avec la prière d'invocation au Divin à prendre possession du corps et avec la grande prière de la manifestation divine, nous comprenons que, potentiellement, les effets peuvent être aussi bien individuels qu'universels.
185__Prières de la conscience des cellules (1951-1959)
Prières de la conscience des cellules (1951-1959) 21 septembre 1951 O mon doux Seigneur, suprême Vérité j'aspire à ce que cette nourriture que j'absorbe, infuse dans toutes les cellules de mon...
1er japa (1951-1959)
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Now that by the effect of the Grace we are slowly emerging out of inconscience and waking up to a conscious life, an ardent prayer rises in us for more light, more consciousness "O Supreme Lord of ...
2e japa (1967)
"La prière est seulement une forme particulière de . . . volonté, d'aspiration et de foi. . .
Son pouvoir et son sens sont de mettre la volonté, l'aspiration et la foi de l'homme en contact avec la Volonté divine comme avec la volonté d'un Être conscient avec lequel on peut établir des relations conscientes et vivantes ...
En matière spirituelle et dans la recherche des gains spirituels, cette relation consciente est un grand pouvoir ; c'est un pouvoir beaucoup plus grand qu'une lutte et qu'un effort personnels qui dépendent entièrement de nous, et il apporte une expérience et un développement spirituels beaucoup plus pleins."
Sri Aurobindo – La Synthèse des yogas