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Les événements astrologiques ont pour grand intérêt de relier le microcosme au macrocosme et ainsi de nous aider à nous élargir et à nous universaliser, ce qui est un aspect significatif du yoga intégral.

Le court article ci-dessous est consacré à la célébration de Shivatri (les nouvelles lunes), et en attendant d'en trouver sur les pleines lunes, les solstices, les équinoxes, voici le premier aspect particulièrement intéressant  :

"Mais pour les ascétiques, c’est le jour où [Shiva] n’est devenu qu’un avec le mont Kailash. Il est devenu comme une montagne, parfaitement immobile. Dans la tradition yogique, Shiva n’est pas vénéré comme un dieu, mais il est considéré comme l’Adi Gourou, le premier gourou depuis que la science du yoga est apparue. Après de nombreux millénaires en méditation, un jour il devint parfaitement immobile. Ce jour est Mahashivratri. Tout mouvement en lui cessa et il devint complètement immobile, donc les ascètes voient Mahashivratri comme la nuit de l’immobilité."

Carnets de Laboratoire est la compilation de Satprem des expériences de Mère sous formes de notes très succinctes. C’est si pratique que je suis en train de le recopier en son intégralité et voici ce que j’ai déjà retrouvé. Les dates renvoient aux Agendas.

22.2.56 – Une immobilité puissante.

9.4.58 – Quelque chose qui est chaud, tranquille, riche de contenu et très immobile, et très plein, comme une douceur – ça, c’est l’âme. Comme une réflexion dans une eau très paisible de quelque chose qui est éternel.

7.11.58 – Une immobilité parfaite avec une intensité de mouvement et de vie incroyable ! Un poudroiement d’or chaud : ils me touchaient les yeux, le visage…

23.1.61 – Une vibration extrêmement rapide et intense, mais immobile. Comme si dans chaque cellule, il y avait une vibration et que ce soit tout d’un seul bloc de vibration.

19.5.61 – Une immobilité massive. Ça à l’air d’un état d’abrutissement, d’imbécillité, de coma, mais au bout d’un certain temps, ça devient quelque chose de si massif dans son immobilité, oh !… ça doit mener quelque part.

20.6.61 Une espèce d’éternité dans le corps. (L’état d’immobilité massive :) Comme si ça remettait tout en ordre, mais rien ne bouge.

2.10.61 – Un miroir immobile qui n’ajoute aucune vibration à ce qui est reçu ou transmis. C’est-à-dire la neutralité parfaite.

12.1.62 – Le mental est une zone immobile de transmission. Un tout petit déclic suffit à déranger. C'est un fonctionnement extrêmement délicat…

6.6.62 – Le sens du temps disparaît dans une… immobilité intérieure. Mais une immobilité mouvante !

4.12.62 La qualité de ces deux vibrations est indescriptible. L’une qui est poudroiement atomique d’un mouvement incessant, et l’autre une immobilité éternelle. Encore la conscience passe de l’un à l’autre.

3.5.63 – (Changement du sommeil :) Avant, j’entrais dans une immobilité totale, un non-mouvement ; maintenant le corps entre dans un mouvement universel d’une rapidité si formidable que c’est comme une immobilité. Quelque chose qui est par-delà l’immobilité et par-delà le mouvement, et d’une rapidité imperceptible pour tous les sens. C’est une chose nouvelle.

22.7.64 J’ai été comme plongée dans le bain de l’Amour suprême. Une sorte de masse vibratoire homogène, immobile, et pourtant avec une intensité de vibration sans pareil. Et Ça, ça aime.

5.5.65 – C’est comme cela : immobile, mais avec une grande intensité de vibration.

9.3.66 – Il y a des moments où on a l’impression qu’un rien vous ferait perdre le contact et que c’est seulement si on reste bien immobile et bien indifférent – indifférent – que ça peut continuer.

Ainsi, l’immobilité semble être une clef qui ouvre de nombreuses portes : découverte de l’âme, vibrations supramentales, homogénéisation de la substance, perception nouvelle du temps, guérison, neutralité parfaite du mental, nouveau sommeil, bain du Seigneur d’Amour suprêmetoutes les expériences sont différentes et toutes semblent avoir en commun cette base d’immobilité. La qualité, l'intensité, la densité de l'immobilité explique peut-être la nature différente des expériences.

Si nous pouvions nous asseoir, nous allonger, tout laisser se poser, se décanter, aspirer à l'immobilité, nous y préparer, nous entraîner, et sans doute finirions-nous pour vivre quelques expériences intéressantes.

La compréhension des points de théorie est nécessaire mais rien ne remplace l’expérimentation pratique. Pour la pratique justement, deux aspects, peut-être deux étapes, semblent se dessiner. Quand nous commençons notre pratique, nous prenons d'abord conscience de tout ce qui est agité en nous, tout ce qui n'est pas immobile... et nous expérimentons une immobilité progressive de plus en plus profonde. Cette immobilité-là est le fruit de notre travail.

Et puis, parfois, nous expérimentons une immobilité qui apparaît tout de suite et qui est d'une nature et d'une qualité bien supérieure car elle n'est pas le fruit d'un effort, ni même d'une progression. Elle est là, toute de suite. On dirait la qualité d'une Présence. Et si on trouve la bonne attitude, comme un déclic, on la ressent tout de suite. Voilà qui ressemble aux deux chambres de Mère, deux états vibratoires tout proches, deux réalités superposées. Et dans cette immobilité-là, le corps essaye de se fondre.

Parfois, la première immobilité débouche sur la seconde, comme une préparation, mais pas toujours.  Et puis, je suppose qu'il est plus facile de commencer d'expérimenter l'immobilité par une pratique méditative, mais à terme, cela doit pouvoir s'expérimenter aussi dans les activités quotidiennes, surtout dans les plus banales, celles qui ne font pas intervenir le mental.

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L'article sur Shivatri contient un autre point très intéressant... que nous aborderons ultérieurement.

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