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Nous avons vu dans les articles précédents à la fois des critiques parfois très sévères de la religion, mais aussi sa justification, sa raison d'être et même sa nécessité pour certaines personnes. Intéressons-nous maintenant plus particulièrement au christianisme à travers ce qu'à pu en dire Mère dans L'Agenda. Et là encore, nous trouverons des propos très différents parce qu'ils regardent la chose sous des angles différents mais au final, cela nous fait sentir que la question est très complexe et que nous devons faire preuve de nuances.... et de beaucoup d'humilité.

Il est possible, si ce n'est probable, que certains propos de Mère fassent hurler dans les chaumières ! Souvenons-nous que Mère, depuis toute petite, s'était donnée comme discipline d'être consciente de tout, toujours, tout le temps. C'est ce petit détail, entre autre, qui m'invite à penser que Mère fut l'incarnation de la Conscience divine.

Depuis le commencement du monde, à tout moment et partout où il y a eu pour la Conscience Divine la possibilité de s’exprimer personnellement, j’étais là.

Since the beginning of the earth wherever and whenever there was the possibility of manifesting a ray of consciousness, I was there.

La Mère – Agenda duu 14 mars 1952

Pour le dire autrement, la Mère avait développée une extraordinaire capacité d'être conscience des choses, dans leur vérité vraie. Comme Mère l'explique elle-même un peu plus bas, elle voyait les choses, d'en haut, avec une tout autre vision que notre vision limitée.

Pour éclairer notre compréhension, je tiens à publier à nouveau ce texte très intéressant de Nolini sur la nature de l'Asura traduit par Sophie et Claire. L'une des caractéristiques de l'Asura, nous explique-t-il est de rester figé, de ne plus évoluer... Ainsi, même une vérité, ce qui était vrai à un moment donné, ou dans certaines circonstances, si cette vérité n'évolue pas, elle devient assourique. C'est un point de vue très intéressant qui nous sort complètement des notions morales.

Appliqué à nous mêmes, si nous refusons d'évoluer, si nous restons arc-boutés sur nos conceptions ignorantes et fausses  et toute la nature humaine est remplie de vieilles idées périmées  alors nous cultivons, sans même nous en rendre compte, une nature asourique. Je crois que nous sommes à un Temps de l'histoire humaine où nous devons être prêts à lâcher beaucoup de choses...

Quelques minutes plus tard, je trouve ce passage dans L'Agenda du 3 mai 1963 :

Il y a beaucoup de gens comme cela dans le monde, qui s'accrochent au passé, beaucoup...

Voyons maintenant ce que nous pouvons trouver dans L'Agenda de Mère sur le sujet.

Agenda sans date (février) 1958

Hier matin, à propos d’une lettre de A.H., j’ai compris le symbolisme chrétien. Il se pourrait qu’il y ait des gens qui le comprennent... Tout d’un coup j’ai compris... C’est extrêmement métaphysique. Je suivais l’idée au point de vue métaphysique, de ce que nous disions hier : cette «faute» commise qui a permis que le monde soit devenu ce qu’il est, et qu’aussi loin qu’on puisse remonter, il y a toujours une question de «Comment c’est possible ?» Ce n’était plus avec le mental que je voyais cela.

Je suis arrivée à la conclusion que la solution au point de vue pratique, c’est que la partie de l’humanité qui exprime dans sa vie et sa conscience cette Erreur devait... Ou plutôt : la partie de l’humanité – de la conscience humaine – qui est capable de s’unir au Supramental et de se libérer sera complètement transformée : elle avance vers une réalité future qui n’est pas encore exprimée dans sa forme extérieure.

La partie qui est toute proche de la simplicité animale, de la Nature, sera réabsorbée dans la Nature et entièrement assimilée. L’idée de conscience mentale qui permet la perversion – qui rend poignante – la perversion mentale, sera abolie. Cela disparaîtra. Il n’y aura plus ces choses-là.

J’allais beaucoup plus loin dans la pensée, dans la vision. Je voyais tous les échelons, mais je ne les vois plus. Je ne peux plus expliquer – il y avait tout d’un coup la vision qui comprenait l’idée du rachat, de la rédemption. Ce n’était pas formulé avec des mots. L’idée que c’est seulement un acte de foi dans une intervention divine qui pouvait... qui était le moyen de salut. C’était l’idée de salut. J’ai compris le Christ et la foi dans le Christ.

J’ai compris cela, et cela ne s’appliquait pas seulement au christianisme, le péché originel. J’avais compris ce que voulait dire le péché originel et la rédemption par la foi dans le Christ.

🌸

Agenda du 15 décembre 1962

(Mère montre au disciple des feuillets imprimés du temps de Théon : «Axiomes de base de la philosophie cosmique», que l'on vient de retrouver parmi d'anciens papiers :)

(...)

Toutes ces choses mises en paragraphes ont toujours un petit air sommaire et dogmatique.

Oui, stupide : ce sont des affirmations de contradiction, c'est-à-dire une affirmation pour contredire certaines choses. Ce n'est pas du tout pour affirmer quelque chose qui a été VU – vu et transmis –, c'est pour contredire les histoires de péché originel avec toutes les religions, qui, selon Théon, s'adressent toujours à des êtres plus ou moins hostiles.

Théon disait aussi que l'homme était né parfait et qu'il a dégringolé.

C'est l'histoire du paradis terrestre ?

Pardon, Théon disait toujours que le «Serpent», ce n'était pas du tout Satan : c'était le symbole de l'évolution (lui, il était tout à fait pour l'évolution), l'évolution qui va en spirale, et que, au contraire, le paradis terrestre était sous la domination de Jéhovah, le grand Asoura qui prétendait être unique – qui voulait être un Dieu unique. Pour Théon, il n'y a pas de Dieu unique : il y a l'Impensable. Ce n'est pas un «Dieu».

Mais ça me paraît être le résultat de son origine juive. Parce que Théon était juif, bien qu'il ne l'ait jamais dit (ce sont les autorités de Tlemcen qui l'ont dit : quand il est arrivé, il a bien fallu qu'il dise qui il était). Il n'en parlait jamais, il avait changé de nom. Ils ont dit qu'il était d'origine juive, mais ils n'ont jamais pu dire s'il était Polonais ou Russe. Ou bien la personne qui me l'a dit ne l'a jamais su.

Mais pour les Juifs, c'est «l'Impensable» dont on ne doit pas prononcer le nom (on ne le prononce qu'une fois par an, le jour du «grand Repentir» ; je crois que c'est ainsi qu'on l'appelle). C'est la lettre Yaveh qu'on ne doit pas prononcer. Mais les prières parlent des «Elohims», et les Elohims c'est un pluriel (le mot hébreu «Elo-him» est un pluriel), et ça veut dire les «seigneurs invisibles». Alors pour Théon, il n'y avait pas de Dieu unique : il y avait le Sans-Forme impensable ; et tous les êtres invisibles qui ont prétendu être des dieux uniques étaient des Asouras.

Il appelait le Christ : «Ce jeune homme»!! (rires) C'était très amusant !

Enfin, voilà. J'ai retrouvé ça, ça m'a amusée.

Je vais le lire.

Mais c'est pauvre.

C'est succinct.

C'est très mince. C'était évidemment un instrument pour démolir de vieilles choses. C'est cette idée que l'homme est divin et qu'il peut le redevenir par l'évolution : originairement il était immortel et il doit être immortel.

On se demande comment, en Europe, on pourra passera travers cette carapace chrétienne qui a l'air d'être excessivement solide. Elle est terrible, cette carapace !

Oui, oh !... Et même en Amérique, mon petit, ça les tient. Ils retombent toujours dans leur christianisme. Ça va être très dur.

Je ne sais pas pourquoi, chaque fois que j'entre en contact avec une pensée chrétienne, ça m'emplit de colère.

Oui ! mais je comprends ! Mais c'est vrai, tu sais, qu'il y a derrière, là, un Asoura – pas le Christ ! Le Christ, Sri Aurobindo le considérait comme un Avatar (une forme mineure d'Avatar). Il l'a toujours dit : c'était une des émanations du côté d'Amour du Divin. Mais alors ce que l'on en a fait !... D'ailleurs, la religion a été fondée deux cents ans après sa mort. Et c'est tout à fait une construction politique de domination, faite avec, par derrière, le Seigneur du Mensonge, qui a pris quelque chose (de vrai) et qui l'a tordu, comme il a l'habitude de le faire.

Il y a à boire et à manger dans cette religion – le nombre de sectes ! Il n'y a qu'une chose en commun, c'est la divinité du Christ, et alors c'est devenu asourique en ce sens qu'il s'est fait unique : il n'y a eu qu'UNE incarnation, c'est le Christ. Et c'est là où tout est allé de travers.

On verra.

Ça résiste – ça résiste partout. C'est encore plus résistant que le matérialisme.

Mais oui ! il n'y a rien de plus terrible que les idéalistes, ils sont pires. Ils sont pires que les gens mauvais.

Oh ! mais si tu parles des puritains, des protestants... ceux-là sont effroyables, ceux-là sont les pires. Encore, le catholicisme garde un peu le sens occulte, et puis ils ont après tout une certaine adoration de la Vierge, qui les laisse en contact avec quelque chose qui n'est pas asourique.

Ce pape qui est mort, le précédent (Pie XII), avait élargi son esprit beaucoup, élargi la doctrine beaucoup aussi : c'était un fidèle de la Vierge.

Mais les protestants sont retournés au Père, et alors c'est devenu exactement l'adoration du Dieu personnel unique, asourique. Et ils ont tout inventé et tout déformé : comme l'ascétisme, par exemple, comme toutes ces choses – partout ils ont pris les choses, ils les ont tordues, et tout est abîmé.

🌸

Agenda du 29 juillet 1967

C'est une chose curieuse, c'est comme si tout d'un coup on sortait d'une atmosphère conventionnelle de pensée, qui est comme une atmosphère terrestre (je ne veux pas dire que ce soit une pensée ordinaire, je veux dire que c'est dans le champ de la mentalité humaine), et alors, il y a au-dessus quelque chose qui voit les choses tout à fait différemment. C'est comme si... Oui, d'ordinaire on les voit comme cela (geste d'en dessous), et «ça», ça voit comme cela (geste d'au-dessus), alors quand on entre là, ce sont des choses que l'on sait ici (on les sait, ce n'est pas nouveau), mais c'est vu d'un regard tout à fait différent. Et alors naturellement, c'est noté d'une façon différente aussi... (Mère cherche une note)

C'est venu de deux façons. Ce sont des choses vues, n'est-ce pas, vues. Les mots viennent après pour essayer de transcrire ce qui est vu. Et la première chose qui est venue était ainsi :

«Les chrétiens divinisent la souffrance pour en faire un moyen de salut de la terre.»

Puis c'est venu juste avec une petite différence (ce sont des subtilités, mais...). Au point de vue intellectuel, ce sont des subtilités et cela n'a pas de valeur, mais là-haut, c'est comme si l'on touchait plus ou moins au cœur des choses, c'est-à-dire à l'essence – l'essence profonde des événements. Et alors, c'est venu tout simplement comme cela :

«Le christianisme déifie la souffrance pour en faire l'instrument du salut de la terre.»

C'est difficile à expliquer parce que c'est l'état de conscience qui est différent... Maintenant, c'est un souvenir, mais à ce moment-là c'était une vision – une vision très-très profonde, très aiguë, qui dépassait naturellement tout ce qui s'est passé sur la terre, mais aussi toutes les façons d'exprimer ce qui s'est passé. La personnalité du Christ, toutes ces choses, c'était tellement différent ! et cela devenait, oui, peut-être symbolique pourrait-on dire, mais ce n'est pas cela... Et en même temps, cela situait cette religion parmi toutes les autres et à une place très définie dans l'évolution terrestre (dans l'évolution de la conscience terrestre).

L'expérience a duré une demi-heure, mais tout-tout était différent – tout était différent non pas dans son apparence : tout était différent dans sa signification profonde... Est-ce que la différence était dans ma conscience active ? Je ne sais pas. Je veux dire : est-ce que j'ai touché une région de conscience qui était nouvelle pour moi ? C'est possible. Mais cela m'a paru une vision de la terre et de l'histoire de l'homme, tout à fait différente.

Je me souvenais à ce moment-là de ce que Sri Aurobindo avait écrit : "Les hommes aiment la souffrance, et c'est pourquoi le Christ est toujours sur sa croix à Jérusalem" (2), et ça, c'était comme... (souriant) une sorte de mousse de pensée qui était tout à fait à la surface, tout en haut, qui était baignée dans la lumière d'en haut, et qui était la façon intellectuelle d'exprimer ce que je voyais (geste du dessus) qui venait d'en haut... Au point de vue lumière, c'était une expérience très intéressante.

2. Aphorisme 35 – «Les hommes sont encore amoureux de la douleur. Quand ils voient quelqu'un qui est trop haut pour la douleur ou pour la joie, ils le maudissent et s'écrient : "O insensible !" C'est pourquoi le Christ est encore pendu à sa croix de Jérusalem.»

Et vue d'en haut, comment était l'histoire ?

N'est-ce pas, Sri Aurobindo dit : «L'homme aime la souffrance, et c'est pourquoi le Christ est toujours sur sa croix à Jérusalem», et puis j'ai dit : le christianisme (je veux dire l'origine universelle, enfin terrestre, de ce qui s'est traduit sur la terre par la religion chrétienne), l'action de cette religion sur la terre a été de «déifier la souffrance» parce qu'il était NÉCESSAIRE que les hommes comprennent – non seulement comprennent mais sentent et adhèrent à la raison d'être (la raison d'être universelle) de la souffrance sur la terre comme moyen d'évolution. Au fond, on pourrait dire qu'ils ont sanctifié la souffrance pour qu'elle soit reconnue comme un moyen indispensable à l'évolution de la terre.

Et alors, maintenant, cette action-là a été plus qu'exploitée et devrait être dépassée, et c'est pour cela qu'il est nécessaire de quitter cela pour trouver autre chose.

Une fois, tu avais dit aussi : «Ce n'est pas un corps crucifié, mais un corps glorifié qui sauvera le monde (3).

3. Seule une puissance plus grande que celle du mal peut remporter la victoire. Ce n’est pas un corps crucifié mais un corps glorifié qui sauvera le monde. (Agenda du 1er janvier 1957)

Oui. Alors un chrétien m'a envoyé une image du Christ sur la croix, et puis, juste au-dessus, le Christ ressuscité dans son ascension vers le ciel – ils le prennent comme cela!

Ça se passe là-haut.

Oui, montant vers le ciel.

(long silence)

Est-ce que tu as eu parfois cette espèce de vision très globale, dans le temps et dans l'espace, où chaque chose prend sa place et où tout est coordonné par une conscience totale ?... (Ce doit être nouveau seulement pour moi.) C'est une vision de connaissance.

Constamment, ma conscience, la conscience là (geste au-dessus et autour) est une conscience d'action. Depuis le commencement de ces éclatements d'Amour qui sont créateurs, c'est une conscience d'action, c'est toujours l'action – l'action, l'action, l'action perpétuelle ; au fond, la création constante.

Mais ce matin, ce n'était pas l'action : c'était (riant) la «constatation» je pourrais dire, la constatation de cette action comme une espèce de vision, comme on voit un tableau, n'est-ce pas. Au lieu d'être sur le plan intellectuel le plus haut, celui qui est absolument compréhensif, qui met chaque chose à sa place, c'était... (comment expliquer cela ?) C'est une connaissance par vision subjective. Ce n'est pas la vision de quelque chose qui vous est étranger : c'est le même état de conscience que celui qui fait, mais au lieu de faire seulement, il voit en même temps. C'était cela, l'expérience de ce matin.

C'était assez nouveau dans le sens que je n'ai eu cela que de temps en temps comme cela, mais jamais avec cette totalité, cette clarté, et cette espèce d'absolu-là. C'est la sensation d'une connaissance évidente, absolue, indiscutable – ce n'est pas «essayer d'exprimer quelque chose» : c'est voir. C'est vraiment voir, voir, mais voir... pas voir une chose après l'autre : voir tout en même temps, une totalité dans l'espace et dans le temps. Et alors chaque détail avec une précision complète, qui permet d'écrire une chose comme cela (la note sur le christianisme).

Pour être claire, il faut que je raconte tout.

J'ai eu l'occasion hier de parler à quelqu'un de cette constante présence de Sri Aurobindo, qui voit, qui dit, qui fait, tout le temps, ici. Alors, après avoir parlé, je me suis dit : «Comment se fait-il que ce cerveau...» Parce que je crois te l'avoir dit, quand Sri Aurobindo a quitté son corps, je suis restée plusieurs fois, plusieurs jours de suite, pendant une ou deux heures debout à côté de son lit, et je sentais – je sentais matériellement – ce qui sortait de son corps entrer dans le mien. Au point que je me souviens d'avoir dit : «Eh bien, si quelqu'un nie la survie, j'ai la preuve qu'elle est.»

Alors je me disais : «Pourquoi ce cerveau (de Mère) fonctionne-t-il selon sa routine habituelle maintenant que la conscience de la Présence est constante ?» Et ce matin, j'ai eu cette expérience, et en ayant l'expérience, j'ai eu l'impression : c'était comme cela que Sri Aurobindo voyait ! (Riant) Ce doit être cela !... Et j'ai remarqué depuis quelque temps, que dès qu'il y a, pour ce corps-ci ou pour d'autres corps, pour des événements, pour... dès qu'il y a quelque chose qui se formule (ce n'est ni un désir ni une aspiration, mais c'est quelque chose comme cela, comme la perception vivante d'une possibilité qui devrait se réaliser – quelquefois cela vient) et ça se fait ! Ça se fait automatiquement, immédiatement. Et alors ce matin, pendant, oh ! une demi-heure, c'était si charmant, si agréable, l'impression : «Ah ! eh bien, voilà ! c'est comme cela que l'on doit voir les choses !»

Après, j'ai dû m'occuper d'autres choses, mais c'est là. Et c'était la question : «Pourquoi? Pourquoi n'y a-t-il pas dans ce cerveau la capacité de percevoir et de transcrire les choses... comme il l'avait !»

Alors la conclusion. J'ai toujours entendu dire (je ne sais pas si c'est vrai) que les hommes pensent d'une certaine manière et les femmes pensent d'une autre. Au point de vue extérieur, ce n'est pas visible, mais peut-être que l'attitude – l'attitude mentale – est différente. L'attitude mentale du côté Prakriti, c'est toujours l'action, toujours l'action ; l'attitude mentale du côté Pourousha (4), c'est la conception : la conception, la vision d'ensemble, et la constatation aussi, comme s'il observait ce que Prakriti a fait et qu'il voyait comment c'est fait. Maintenant je comprends cela. C'est comme cela.

4. Prakriti-Pourousha : les deux principes éternels, féminin et masculin, qui peuvent se traduire par le Devenir et l'Être, la Nature et l'âme, la Force et la Conscience.

Alors, naturellement, il n'y a pas d'homme (ici sur la terre), pas d'homme qui soit exclusivement masculin ; il n'y a pas de femme exclusivement féminine, parce que tout cela a été mélangé, remélangé.

De même, il n'y a pas, je ne pense pas qu'il y ait une seule race qui soit absolument pure : tout cela est fini, mélangé (c'est une autre façon de recréer l'Unité).

Mais il y a eu des tendances. C'est comme ce qui a été écrit là à propos des Israélites et des Musulmans, c'est seulement une façon de dire ; si l'on me disait : «Vous avez dit cela», je dirais : «Oui, j'ai dit cela, je peux dire autre chose aussi et beaucoup d'autres !» C'est une façon de choisir certaines choses, de les mettre en avant pour une action (c'est toujours pour une action).

Mais pour le moment, tout est comme cela : mélangé, mélangé partout en vue d'une unification générale – il n'y a pas une seule nationalité qui soit pure et séparée des autres, ça n'existe plus.

Mais pour une certaine vision, il y a le rôle essentiel de chaque chose, sa raison d'être, sa place dans l'histoire universelle.

C'est comme cette impression si forte que les Chinois sont lunaires, que quand la lune s'est refroidie, des êtres ont réussi à venir sur la terre et que ces êtres-là sont à l'origine de la nation chinoise ; mais maintenant ça ne laisse qu'une trace – une trace qui est le souvenir de la distinction. Et partout c'est comme cela ; si l'on regarde les individus de chaque nation, dans chaque nation il y a de tout, mais avec le souvenir... le souvenir d'une spécialité qui a été sa raison d'être dans le grand déploiement terrestre.

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D
La religion est à la spiritualité ce que l'aquarium est à l'océan : les dogmes en sont les parois de verre qui étouffent la graine de vérité et l'empêchent de germer, un moule unique pour tous dans l'uniformité, îlot temporel battu par les vagues de l'Évolution au sein d'un océan éternel de connaissance infinie, de liberté sans bornes et d'unité dans la multiplicité. Diksha
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Merci Diksha pour ce commentaire inspiré... <br /> Je viens à l'instant de publier un long article qui reprend tous les Agendas de l'année 1968 concernant un certain P.L..... <br /> Nous y découvrons, certes quelques noirceurs du Vatican... mais ça, on le savait déjà qu'il y avait là, des gens pas très catholiques ! ! !<br /> Mais surtout, surtout, que Mère s'est beaucoup intéressé à cette religion, qu'elle y a beaucoup travaillé et qu'elle a répété à plusieurs reprises qu'il se préparait-là, quelque chose de TRÈS important pour la terre... <br /> Comme quoi, sur le plan individuel, quand on fait un yoga... le rejet des religions semble allez de soi, comme tu le dis si poétiquement...<br /> Mais sur le plan collectif... ce n'est peut-être pas si évident que cela...